Escale à Saint-Malo du
Bâtiment Hydrographique et Océanographique Beautemps-Beaupré
Mis sur cale le 17 juillet 2001 à Lanester sur le site du Rohu par les chantiers Alstom Leroux Naval, le bâtiment hydrographique et océanographique BHO Beautemps-Beaupré a été mis à l’eau à Lorient le 26 avril 2002, et admis au service actif le 13 décembre 2003.
Il porte le nom du père de l’hydrographie française Charles-François Beautemps-Beaupré, né à La Neuville-au-Pont en Champagne le 6 août 1766 et mort à Paris le 16 mars 1854, qui est un ingénieur hydrographe et cartographe français, membre de l’Académie des sciences et du Bureau des longitudes. Il est considéré comme le père de l’hydrographie moderne.
D’abord employé comme élève sans traitement, sous les ordres de son cousin Jean-Nicolas Buache, hydrographe en chef du dépôt de la Marine en 1783, Beautemps-Beaupré ne tarda pas à faire preuve de qualités exceptionnelles dans le domaine de l’hydrographie.
Devenu ingénieur dès 1785, il fut l’auteur des cartes du Neptune de la Baltique, avant d’embarquer sous les ordres d’Entrecasteaux en tant que premier ingénieur hydrographe, pour aller à la recherche de La Pérouse (1791), dont on avait perdu la trace depuis 1788. En 1789 il fut chargé du relevé des côtes de Dunkerque.
De 1791 à 1796, Beautemps-Beaupré profita donc de l’expédition pour réaliser les levés des côtes des pays visités. C’est au cours de cette mission qu’il expérimenta de nouvelles méthodes, en particulier le cercle à réflexion de Jean-Charles de Borda, et fixa les fondements qui ont fait de l’hydrographie une véritable science et qui furent bientôt adoptés par toutes les marines.
L’Appendice au voyage de D’Entrecasteaux, qui contient l’ensemble des travaux de Beautemps-Beaupré datant de cette époque, eut d’ailleurs un retentissement considérable, lors de sa parution en 1808, car celui-ci « révolutionnait les méthodes hydrographiques » utilisées jadis.
Rentré en France en 1796, il fut nommé en 1799 sous-conservateur du dépôt des cartes et plans de marine et procéda à partir de 1799 à la reconnaissance du littoral de l’Empire français. Il fut chargé, sous l’Empire puis sous la Restauration, de l’exécution de tous les grands travaux hydrographiques : ceux-ci lui valurent d’entrer en 1810 à l’Académie des Sciences.
Son éloge fut lu par Léonce Élie de Beaumont en 1859.Il fut nommé en 1814 ingénieur hydrographe en chef et dirigea de 1814 à 1838 la rédaction des nouvelles cartes des côtes de la France.
Avec Beautemps-Beaupré commença l’ère des levés côtiers méthodiques et, sous sa direction, le service hydrographique entreprit un nouveau levé complet des côtes nord et ouest de la France. Le Pilote Français (imprimés en 1844 dans 6 atlas ), témoignage de vingt campagnes à la mer dirigées par Beautemps-Beaupré, étudie toutes les côtes occidentales et septentrionales de la France depuis Bayonne jusqu’à Dunkerque.Ces documents ne contiennent pas moins de 150 cartes et plans, 279 vues et 184 tableaux des hautes et basses marées, formant un ensemble de 613 travaux distincts qui sont autant de trésors pour la navigation. Cet œuvre fait encore l’admiration du monde maritime et, selon les mots de Frédéric Chassériau «restera, le plus beau titre de l’hydrographie contemporaine aux yeux de la postérité ».
Buste dans le phare de Goulphar à Belle-Ile
Visite de courtoisie à la Mairie de Saint-Malo dans la Salle des Mariages
Cour du Château arrivée de Jean-Claude Bourbon, chargé des relations avec la Marine Nationale, Jean-Jacques Meury, Chef du pôle encadrement et promotion des activités de plaisance et des Affaires nautiques, le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth, commandant le BHO Beautemps-Beaupré, l’aspirant Regnac, François le Corre, directeur du groupe océanographique de l’Atlantique, SHOM, Service hydrographique et océanographique de la Marine.
Dominique Taillandier, adjointe, représentant René Couanau maire de Saint-Malo,
accueille François le Corre et le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth
échange de cadeaux : tape de bouche, coupelle, plaque, livre …
Le bâtiment hydrographique et océanographique BHO Beautemps-Beaupré remplace L’Espérance, désarmé en 2000. Il effectue des missions militaires ainsi que des travaux d’hydrographie et d’océanographie côtiers et hauturiers pour le Service hydrographique et océanographique de la marine SHOM. Bâtiment hydro-océanographique d’une longueur de 80,64 mètres – Maître-bau 14,90 mètres – Tirant d’eau 6,20 mètres – Tirant d’air 27,90 mètres – Déplacement : 2 125 tonnes et 3 300 tonnes à pleine charge
Construit aux normes civils pour 300 jours de mer par an, deux équipages de 29 hommes chacun se relayent en alternance. Il faut y ajouter 21 scientifiques et techniciens.
Inspiré de la Thalassa d’Ifremer, il est affecté à Brest depuis le 17 février 2003, ce BHO est destiné à poursuivre les missions de l’Espérance et du D’Entrecasteaux.
En 2011, le Beautemps-Beaupré a effectué une mission de 6 mois en Océan Indien et dans le golfe arabo persique. Le coût total du navire est évalué à 76 millions d’euros. Le financement est assuré à 95 % par la Marine et à 5 % par Ifremer, à la différence de son sistership, le Pourquoi Pas ? qui est financé à 55 % par Ifremer, le restant par la Marine. Si l’Ifremer ne peut disposer du Beautemps-Beaupré que 10 jours dans l’année, il pourra en revanche employer le second bâtiment 215 jours par an. La DGA a livré le bâtiment à la Marine Nationale le 11 février 2003. Parti de Lorient, le Beautemps-Beaupré a ensuite rallié Brest, son nouveau port base. Le parrainage du Beautemps-Beaupré par la ville de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a été agréé le 8 avril 2009.sa quille fut posée le 17 juillet 2001- Lancement le 26 avril 2002 – Mise en service le 13 décembre 2003
Visite du bâtiment par le contre-amiral François-Pierre Bandelier, général adjoint soutien à l’officier général de zone de soutien de Rennes, ainsi qu’une délégation d’officiers d’Etat-Major.
Des locaux adaptés : vastes PC scientifique et salle de dessin et de traitement des mesures laboratoires (d’hydrologie sec et humide, d’analyses)
Un réseau informatique développé : Acquisition et traitement des données – navigation, surveillance, manutention – bureautique, communication, transmissions – information du personnel, vidéo … l’Équipage est composé de 5 officiers, 14 officiers mariniers, 10 quartiers-maîtres et matelots, 21 hydrographes.
SHOM – Service hydrographique et océanographique de la marine
Le service hydrographique et océanographique de la marine SHOM est un établissement public à caractère administratif français placé sous la tutelle du ministère de la Défense. Il est régi par le code de la défense. Son conseil d’administration est présidé par le chef d’état-major de la marine et il est dirigé par un directeur général.
Missions du SHOM
La vocation du service hydrographique et océanographique de la marine SHOM est de garantir la qualité et la disponibilité de l’information décrivant l’environnement physique maritime, côtier et océanique, en coordonnant son recueil, son archivage et sa diffusion, pour satisfaire au moindre coût les besoins publics, militaires et civils.
Cette vocation se décline en trois missions principales :
Service hydrographique national, le SHOM exerce les attributions de l’État en matière d’hydrographie nationale et de cartographie marine conformément aux obligations internationales de la France, définies notamment par la convention internationale SOLAS pour la sauvegarde de la vie humaine en mer et par la convention des Nations unies sur le droit de la mer. Elles s’appliquent en assurant le recueil, l’archivage et la diffusion des informations officielles nécessaires à la navigation maritime. Le SHOM participe aux projets et programmes internationaux d’hydrographie coordonnés par l’Organisation hydrographique internationale OHI dont la France est État membre.
Service de la défense, le SHOM doit couvrir ses besoins en matière de connaissance de l’environnement marin qui vont bien au-delà des seules informations relatives à la sécurité de la navigation de surface, collectées et exploitées par le SHOM au titre de sa mission de service public. La sécurité de la navigation sous-marine, entre autres, impose de s’intéresser à une gamme de profondeurs plus importante ; les performances des systèmes de commandement et des systèmes d’armes modernes impliquent une connaissance de plus en plus fine et adaptée des multiples paramètres descriptifs et évolutifs de l’environnement hydrographique, océanographique et météorologique HOM dans lequel opèrent les unités de la marine nationale. Face à ces besoins, la mission du SHOM est de fournir aux forces navales des produits et des services de mesure, de description et de prédiction de l’environnement HOM, efficaces et adaptés aux diverses formes de lutte et aux différents senseurs ou systèmes d’armes utilisés.
François le Corre, directeur du groupe océanographique de l’Atlantique,
SHOM Service hydrographique et océanographique de la Marine
Le SHOM contribue aussi à la satisfaction des besoins en matière d’action de l’État en mer et sur le littoral, dans toutes les zones sous juridiction nationale, et dans les zones où la France exerce des responsabilités du fait d’engagements particuliers, en soutien à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques maritimes. Il intervient comme expert dans les travaux relatifs aux délimitations et frontières maritimes. Il participe au recueil et à la mise à disposition des données numériques nécessaires (bathymétrie, …) à la gestion intégrée des zones côtières et au développement durable ainsi qu’aux actions de l’État en matière de lutte contre les pollutions maritimes. S’appuyant sur son réseau d’observation du niveau de la mer, il participe à la mise en place de réseaux d’alerte pour la prévention des risques et des catastrophes. Son expertise en la matière étant reconnue, le SHOM s’est vu confier le rôle de référent sur l’observation du niveau de la mer et à la gestion et la diffusion des données en résultant qu’il remplit au travers des réseaux de référence des observations marégraphiques (REFMAR).
Aux côtés de nombreux partenaires, il soutient par ses moyens et son expertise la modélisation numérique de l’océan mondial, et contribue à son extension vers le domaine côtier. En collaboration avec les principaux organismes de recherche français, le SHOM participe à la stratégie nationale pour la mer et les océans. L’action du SHOM s’intègre dans la première priorité de cette stratégie, appelée « investir dans l’avenir », qui suppose de « mieux connaitre pour mieux gérer ».
La Marine Nationale met à disposition une flotte hydro-océanographique composée de cinq bâtiments : Beautemps-Beaupré, Borda, Lapérouse, Laplace, Pourquoi pas ? ce dernier bâtiment est exploité conjointement avec l‘Ifremer.
Ces bâtiments permettent notamment la réalisation de levés hydrographiques par le SHOM.
Les commandants du BHO Beautemps-Beaupré
Equipage A
Capitaine de frégate Benoît Petit – 11 février 2003
Capitaine de frégate Philippe Berenguer – 9 décembre 2004
Capitaine de frégate Alain Le Bail – 28 juillet 2006
Capitaine de frégate Marc Reina – 1er août 2008
Capitaine de frégate Rémi De Monteville – 3 août 2010
Capitaine de frégate Jean-Charles Lauth … 2012
Equipage B
Capitaine de frégate Jean-Yves Béquignon – 17 octobre 2003
Capitaine de frégate Jean-Marie Dumon – 5 août 2005
Capitaine de frégate Geoffroy de Kersauson de Pennendreff – 1er aout 2007
Capitaine de frégate Yannick Rest – 6 août 2009
Capitaine de frégate Cyrille Merle …2 août 2011
Le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth est entré dans la Marine en 1988 en intégrant l‘Ecole Navale cette même année. Après trois ans de scolarité, dont la campagne de l’ecole d’Application, alors embarqué sur le porte hélicoptère Jeanne d’Arc, il est promu au grade d’enseigne de vaisseau.
Il est alors affecté sur le patrouilleur La Boudeuse, basé sur l’ile de Mayotte, sur lequel il effectue successivement les fonctions d’officier opérations puis de commandant en second.
Sélectionné pour suivre les cours de l’école de spécialité des officiers détecteurs, il rejoint le Centre d’instruction naval de Saint-Mandrier en 1993, puis est affecté en 1994, sur la frégate Jean de Vienne, basée à Toulon, comme adjoint au chef de service détection. Il est promu lieutenant de vaisseau le 1er août 1995. A l’issue de l’école des systèmes de combat et armes navales, il rallie l’aviso Drogou, basé à Brest, en juillet 1996 comme officier opérations. Il est ensuite muté comme chef du service de lutte au dessus de la surface sur la frégate Primauguet, également basée à Brest.
En août 2000, après la fin de son affectation sur le Primauguet, il est détaché auprès de la société de Défense Conseil International, branche navale, comme instructeur des cadets de la marine saoudienne. Il est alors basé à Jubail en Arabie Saoudite. Il est promu capitaine de corvette le 1er juillet 2001. En 2003, il réintègre les effectifs de la Marine Nationale et est affecté sur la frégaTe de surveillance Germinal, basée à Brest, comme commandant en second. En septembre 2005 il reçoit le commandement du chasseur de mines Cassiopée, basé à Brest, commandement qu’il exercera jusqu’en février 2007. Il est promu capitaine de frégate le 1er juillet 2006.
Après un court passage à la division relation internationale de l’Etat Major des Armées, il rallie le collège intermarmées de défense ( actuelle Ecole de Guerre ) en juillet 2007. Il est breveté de l’enseignement militaire supérieur en juillet 2008. Avant de rallier son affectation suivante, il est envoyé en mission de six mois au Tchad, comme assistant militaire du général commandant les forces de l’opération EUFO TCHAD/RCA. Il exerce ensuite les fonctions de chef de bureau conduite des opérations de l’Etat Major interarmées de force et d’entrainement, basé à Creil, où il restera jusqu’en juillet 2009. Sélectionné pour intégrer un Etat Major de l’OTAN dans le cadre du retour plein et entier de la France dans l’alliance, il rallie le Joint Force Command de Naples, où il restera jusqu’en juillet 2012. Il est commandant de l’équipage A du Beautemps-Beaupré depuis le 3 août 2012.
Le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth est chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur et chevalier de l’Ordre National du Mérite.
Son épouse se prénomme Agnès, le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth est père de six enfants.
très importantes sur un bâtiment, la « cuisine » et la salle à manger
moderne, fonctionnelle, spacieuse
Propulsion diesel électrique :
4 diesels alternateurs Mitsubishi et un moteur électrique (1 100 kW)
+ 2 moteurs électriques Alstom, 1 hélice de 3 000 ch (2 200 kW)
1 propulseur d’étrave de 440 kW, 2 propulseurs arrière de 220 kw
Puissance électrique de 4 000 kW – Vitesse 14 nœuds – Équipements scientifiques
Quatre moteurs diesel-alternateurs de 1.000 Kwh assurent l’alimentation électrique du moteur principal, des propulseurs transversaux et d’une multitude d’appareils dont est équipé le navire.
La propulsion du bateau, à l’automatisme poussé, ne nécessite pas de personnel de quart.
Le BHO met aussi en œuvre des senseurs mobiles, grâce aux apparaux de manœuvre installés sur des zones de travail spécifiquement conçues.
Ses laboratoires et ses salles de calculs permettent d’analyser et d’exploiter à bord les données, par exemple dans le domaine de l’hydrologie.
Les choix technologiques du BHO s’inspirent de ceux du Thalassa, livré à l’Ifremer en 1996. Construit selon les standards civils et les principes de conduite et d’entretien en vigueur dans la marine marchande, le BHO a une autonomie en mer de 45 jours et peut naviguer 300 jours par an avec deux équipages.
locaux de stockage, magasins et ateliers
Pour l’acquisition des données de géosciences
Gravimètre marin Bodensewerk KSS 31 ; outils d’analyse et de prélèvement des sédiments marins (RoxAnn, sismique rapide, carottier Kullenberg de 10 m (possible 20m), drague à roches, benne, boxcore,…) Sondeur latéral remorqué EG & G ; Magnétomètre Géomag SMMII ; Système de positionnement par bases ultra courtes (BUC) : Posidonia pour les engins mis en œuvre à l’aplomb de la coque (carottier, ROV, …) ; Géonet pour les engins remorqués (sondeur latéral).
Pour l’acquisition des données océanographiques : bathysonde(s) et rosette(s), Sea-Soar, Sippican MK21 ; thermosalinomètre de coque ; bouées océanographiques diverses et lignes instrumentées.
Pour les essais de matériels : Deux tubes TRAVOCEAN respectivement de 300 mm et 500 mm.
Pour les levés par très petits fonds et portuaires : 2 vedettes hydrographiques.
Une particularité propre au BHO : « La Gondole »
Pour voir et mesurer les fonds marins, le BHO possède, sous la coque, une nacelle (ou « gondole ») de 30 tonnes, longue de 13 m et large de 9 m (augmentant le tirant d’eau d’un mètre).
L’ensemble des capteurs acoustiques, tels les sondeurs mono et multifaisceaux petits fonds et grands fonds y sont réunis.
Ils forme un système de bathymétrie- imagerie- sédimentologie- courantométrie unique au monde.
Un fonctionne de 50 à 10.000 m, un de 20 à 2.000 m et un autre pour les sédiments grands fonds. Le sondeur multifaisceaux grands fonds possède une antenne de 8 m de longueur.
– Sondeur Multi Faisceau (SMF) grands fonds KONGSBERG/SIMRAD EM 120,
faisceaux de 1°x 1° – 12kHz, portée : 10 000m, couverture : 20 km avec une profondeur de 4 000 m ;
– SMF petits fonds KONGSBERG/SIMRAD EM 1002 S – faisceaux de 2,3°x 2,3° – 95 kHz,
portée 400 m, couverture :1500m avec une profondeur de 200m ;
– Sondeur vertical à faisceau large grands fonds KONGSBERG/SIMRAD EA 600 –
12 kHz portée 10 000m ;
– Sondeur vertical à faisceau large petits fonds KONGSBERG/SIMRAD EA 400 – 210 et 33 kHz
– Sondeur de sédiments à faisceau étroit KONGSBERG/SIMRAD SBP 120 –
3 à 7 kHz – 96 transducteurs ;
– Sondeur de sédiments à faisceau large SHOM : 9 TR 109 – 3,5 kHz ;
– Courantomètres Doppler (ADCP) RDI de 38 et 150 kHz ; – Hydrophones.
Dans le passé, quatre bâtiments, dont certains reliés aux activités hydrographiques,
ont déjà porté le nom de Beautemps-Beaupré :
* aviso ( Brest 1867-72 – 1910 )
* bâtiment hydrographe ( Brest 1918-19 1937 ) ex-transport Le D’Estaing,
construit pendant la Première Guerre mondiale, qui fut transformé en bâtiment hydrographique entre 1919 et 1920 (1 100 t, 64 m)
* aviso colonial ( Bordeaux 1938-39- 1940 ) navire hydrographe dérivé d’un aviso colonial classe Bougainville 24 juin 1940 sabordé dans l’estuaire de la Gironde avant la fin de sa construction (2 000 t, 106 m)
* aviso F751 ( Saint-Nazaire – 1939-1941 ) 1941 ex-ravitailleur d’aviation le Sans-Souci pris par les Allemands; 1946 ex-SG 3 Uranus transformé à la Libération en escorteur, puis en aviso hydrographe (2 000 t, 95 m) (1946 à 1969).
Réception et « coquetel » à l’invitation du capitaine de frégate Jean-Charles Lauth
François Lobit, Sous-Préfet de Saint-Malo et Madame Lobit
Marie-Hélène Detrois, adjointe au Maire le capitaine de corvette( R) Paul Louis Paoli
Benoit Faist, Directeur Départemental Bruno Massin
des Affaires Maritimes, Madame Faist Adjoint au Commandant de Port
Marie-France Mansuelle, adjointe au Maire Yvon Piednoir, adjoint au Maire
Nicole Bazire, adjointe au Maire Pierre Léonard, directeur de l’Ecole Nationale
de la Marine Marchande
Le docteur Anne Le Gagne Madame et Monsieur Meury
Christian Fauvel, Chef d’antenne Portuaire François Génicon, Président du Tribunal
et Aéroportuaire de Saint Malo de Grande Instance de Saint-Malo
qui réfute « toujours » mon statut de journaliste ?
Claudine Loret, responsable Jean-Pierre Colin-Lalu,
du Service Protocole et Cérémonies directeur de la Police Municipale
le Le commandant de police Le Mestreallan présente au commandant du Beautemps-Beaupré, les renforts policiers étrangers que le commissariat de police accueille chaque année dans le cadre d’un programme de commissariat européen mis en place pour les villes balnéaires, Sarah Simpson et Pierre Pertram sont britanniques, Pamela Hoffmann vient de Hanovre.
So British : le casque du « Bobby » pour le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth
la « traditionnelle » photo officielle
les épouses des officiers savourent tant la réception que le cadre prestigieux de la Cité Corsaire
14 Juillet : réception organisée par la Ville de Saint Malo
dans le parc du Chateau de la Briantais, le Capitaine de frégate Jean-Charles Lauth
est accueilli par Réné Couanau, maire de Saint-Malo et par Madame Couanau
le Le contre-amiral (2S) Alain Regard aux côtés du commandant du Beautemps-Beaupré
Départ du BHO Beautemps-Beaupré et arrivée, majestueuse, de l’Etoile Du Roy
L’Étoile du Roy est un trois-mâts carré, reproduction assez proche d’une frégate britannique de la Bataille de Trafalgar. Initialement baptisé Grand Turk il a été construit en 1996, en Turquie pour le besoin d’un film et apparaît dans la série télévisée britannique Hornblower où elle apparaît aux côtés de l’Étoile de France. Son pont ouvert est garni de canons lisses en carton Il a participé aux célébrations du 200e anniversaire de la bataille de Trafalgar.
En 2010, il est acquis par Étoile Marine Croisières, entreprise de Bob Escoffier.
Il a été dès lors rebaptisé l’Étoile du Roy.
les pare-battages sont conçus pour protéger le bateau lorsqu’il est à quai ou à couple. Ils doivent être en nombre suffisant mais surtout être de taille et de volume pour s’adapter à la forme de la coque.
Lorsqu’un pilote arrive sur la passerelle d’un navire et que les mots
« Aux ordres du capitaine sur les conseils du pilote »
apparaissent dans le journal de bord, la relation juridique entre le pilote et le capitaine est établie.
Aux abords des rades, des fleuves, des ports et des bassins, les pilotes offrent une connaissance locale et une expérience pour assurer la sécurité de la navigation et protéger l’environnement. Ils ont une appréciation d’ensemble sur les réglementations locales et les conditions uniques existant dans la zone portuaire que l’on ne peut attendre d’un capitaine. Les pilotes sont au courant des activités des ferries, des opérations de draguage, des pontons-grues, des mouvements locaux, et également de tous les autres facteurs qui peuvent occasionner des risques pour la navigation. Ils assurent la communication avec les autorités portuaires, les services de trafic maritime, les remorqueurs et les autres navires. A travers une pratique quotidienne, les pilotes développent des qualités spécifiques et des techniques pour manœuvrer des navires dans des eaux étroites et des zones restreintes entourées d’installations portuaires. Ils naviguent jour et nuit, à travers un brouillard épais ou par grand vent, évitant ainsi des retards ou transportant la capacité de chargement maximum à travers les profondeurs utilisables du chenal dans l’intérêt du port et du navire.
Le pilote de navire est le conseiller du commandant d’un navire qui entre ou sort du port ou encore qui navigue sur une voie maritime difficile . Il travaille pour une station de pilotage et est licencié pour un ou plusieurs ports particuliers ou encore une ou plusieurs voies fluviales.
Son rôle était essentiel avant l’apparition des moteurs à vapeur sur les navires, les faibles qualités de manœuvre des voiliers les mettant à la merci des pièges de l’approche de la côte (bancs de sable, rochers affleurants, etc…). Les voiliers qui étaient utilisés fin du 19e, début 20e devaient pouvoir naviguer dans des conditions extrêmes de vent et de mer.
De nos jours, la taille des navires de transport et l’impossibilité aux capitaines de connaître toutes les subtilités de tous les ports du monde leur a laissé un rôle primordial en termes de sécurité.
Principales Missions du Beautemps-Beaupré
Avril à août 2003 : Première mission pour le Beautemps-Beaupré
Sous les ordres du capitaine de frégate Benoît Petit, le Beautemps-Beaupré quitte Brest le 9 avril 2003 pour sa première mission, qui le mène à Madère, au Sénégal en Afrique du Sud puis en mer Rouge. Après un retour par le canal de Suez et Malte, il va relever une bouée météo ancrée au large de Monaco. Après quoi, il regagne Brest le 5 août.
Janvier 2004 : Nouvelle mission pour le Beautemps-Beaupré
Un départ est prévu le 2 janvier vers l’Océan Indien, et une relève de l’équipage B par le A, le 15 avril, à Dubaï.
Mars 2004 : Une flamme à l’effigie du bâtiment
Pour commémorer les 150 ans de la disparition de Beautemps-Beaupré, la Marcophilie navale (collection des marques, flammes et oblitérations apposées sur les objets postaux ) a offert au SHOM une flamme postale à l’effigie de l’hydrographe fondue dans la silhouette du nouveau BHO.
Après avoir pris part à l’opération Tiran sur la zone de Sharm el-Sheikh au mois de janvier, le Beautemps-Beaupré a depuis repris ses activités de levés au profit du groupe aéronaval dans le nord de l’océan Indien.
Juillet 2004 : Fin de déploiement en Océan Indien
Le BHO a franchi le 18 juin le canal de Suez dans le sens sud-nord, clôturant un déploiement de cinq mois en océan Indien, première mission opérationnelle du bâtiment. Après une participation remarquée à l’opération Tiran au large de Charm el-Cheikh (crash du Boeing), le bâtiment avait rejoint le Golfe puis les côtes omanaises pour mener des travaux hydrographiques au profit du groupe aéronaval. Le Beautemps-Beaupré est attendu à Brest le 7 juillet. Il appareillera à nouveau le 3 août pour une campagne d’océanographie et de géophysique de quatre mois en Atlantique et en Méditerranée.
Janvier-juin 2005 : Mission hydrographique dans le golfe de Guinée
Parti au début de l’année de Brest, le Beautemps-Beaupré a mené, une mission hydrographique dans le golfe de Guinée, au large du Gabon. La relève d’équipage a lieu au mois d’avril à Dakar.
Le bâtiment hydrographique et océanique est attendu à Brest en juin.
Janvier-novembre 2006 :
Mission océanographique de 11 mois de l’Atlantique à l’océan Indien
Le Beautemps-Beaupré quittera Brest le 10 janvier 2006 pour une mission de onze mois avec deux relèves d’équipage, à Toulon et à La Réunion. Après un passage en Atlantique, le bâtiment ira au Sri-Lanka afin d’évaluer les effets du tsunami sur les côtes et les ports, et de faire des corrections sur les cartes topographiques. Une tournée dans le golfe persique permettra ensuite d’effectuer des sondages côtier, dans le cadre d’un accord avec le Qatar. La mission se terminera par une visite à Marseille pour y travailler dans le port autonome.
Septembre 2006 : Recherche des naufragés du Al Moubarak
Le patrouilleur La Boudeuse participe aux recherches des naufragés du Al Moubarak, avec le patrouilleur de la Gendarmerie maritime Verdon et la vedette de la Police aux frontières Koungué.
Le navire à passagers Al Moubarak (Anjouan, Comores) a sombré le 9 septembre au large de Mayotte. Armé par 24 personnes, le navire Al Moubarak transportait une cinquantaine de passagers. Seulement deux des cinq embarcations de secours se seraient ouvertes lors du naufrage, selon les témoignages des rescapés. Une seule a été retrouvée, avec une vingtaine de personnes à son bord. Le bâtiment hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré, alors sur zone, a également participé aux recherches. Cinq jours après le naufrage, 46 personnes avaient été récupérées, dont 9 décédées.
La réglementation oblige les commandants de navires à utiliser les services du pilote pour entrer ou sortir des ports ou parcourir une voie fluviale difficile, ce en fonction de la longueur, du tonnage du navire (généralement pour un tonnage supérieur à 300) et du type de cargaison transportée.
Sur les conseils du pilote , le commandant peut se faire aider dans son travail par des remorqueurs ou une équipe de lamanage.
Le lamanage est un terme du vocabulaire maritime et désigne des opérations d’assistance à l’amarrage, au désamarrage des navires lors de leur arrivée, départ ou également de leur mouvement (changement de poste à quai) à l’intérieur des ports. L’équipage des navires étant limité et occupé, il a fallu créer un service à terre. Les lamaneurs sont des marins spécialisés.
Le capitaine de frégate Jean-Charles Lauth
L’opération de lamanage peut être dangereuse si les conditions climatiques sont défavorables. La taille des aussières suit celle des navires. Une aussière ou haussière est un gros cordage employé pour l’amarrage et le remorquage de navires. Elles sont traditionnellement faites de trois torons « commis » entre eux, ce qui signifie « réunies en spirale les uns autour des autres »
Les lamaneurs travaillant soit sur une petite embarcation, soit au bord des quais sont fréquemment dans des positions d’équilibre précaire et ce dans un environnement mal éclairé de nuit. La possible rupture d’une aussière ajoute à cette insécurité. Les lamaneurs sont en contact radio VHF avec le pilote à bord. Le pilote est transporté à bord des navires par un bateau pilote ou pilotine
Novembre 2006 : Retour à Brest
Parti le 10 janvier 2006, le Beautemps-Beaupré a regagné Brest le 27 novembre. Une mission record pour le fleuron de la flotte hydrographique française. De multiples opérations ont été effectuées lors de ce périple, entre autre des relevés sur l’hydrographie des passes à Mayotte pour le compte de la police des frontières, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, ou des travaux à Djibouti, pour le compte du port autonome. En effet, les kwassa-kwassas transportent des migrants au travers de passes qui ne sont pas cartographiées, le kwassa kwassa est le nom comorien des petits canots de pêche rapides de 7 mètres, à fond plat et nanti de deux moteurs qui sont souvent utilisés par des passeurs pour l’immigration clandestine en Mayotte.
Le repérage et le sondage de ces passes facilitera les opérations de police par vedettes, mais aussi permettra de porter secours aux migrants en cas de fortune de mer.
Janvier -Novembre 2007 : Longue mission avec changement d’équipage
Le Beautemps-Beaupré a quitté Brest le 22 janvier 2007 pour une mission qui devrait s’achever en novembre. Profitant d’une escale logistique à Toulon, l’équipage A qui avait investi le bateau à Djibouti en mars dernier, a été relevé par l’équipage B, tout droit arrivé de Brest. Cette relève est également l’occasion d’un changement de commandant pour l’équipage B puisque le capitaine de frégate Geoffroy de Kersauzon de Pennendreff succède au CF Jean-Marie Dumon le 1er août.
Septembre 2007 : Hydrographie en Croatie
Le Beautemps-Beaupré relâche à Split (Croatie) du 7 au 11 septembre 2007, avant d’effectuer du 11 au 27 septembre une étude hydrographique le long de la côte adriatique croate, en préparation de l’exercice OTAN « Noble Midas » qui a lieu du 1er au 12 octobre. Ces opérations permettant de réaliser une étude précise des fonds marins, de leur relief et de leur composition, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération avec la Croatie, sous l’angle scientifique autant que militaire : l’Institut hydrographique de Split, étroitement associé à cette mission, est présent tout au long de la campagne de mesures, avec l’embarquement d’un ingénieur hydrographe ; l’ensemble des résultats en seront communiqués à la partie croate ; les hauts officiers de la marine croate visiteront le bateau ; une activité de plongée commune est en outre prévue entre les plongeurs du bord et les plongeurs-démineurs croates.
Janvier 2008 : Marché d’entretien attribué à LGM
Le bureau nantais du groupe LGM et le chantier de réparation Saint-Nazaire Marine ont remporté un contrat de 11 millions d’euros auprès du Service de Soutien de la Flotte (SSF) pour assurer, durant cinq ans, l’entretien du Beautemps-Beaupré.
Pour son prochain arrêt technique, le bâtiment passera en cale sèche, en juillet , à Saint-Nazaire. Dans les cinq prochaines années, le Beautemps-Beaupré subira un total de 8 arrêts techniques. L’objectif de disponibilité doit être de 330 jours/an. Le choix du prestataire chargé du MCO du navire a été très long à déterminer puisqu’il aura fallu près de deux ans au Service de Soutien de la Flotte (SSF) pour retenir un candidat.
Janvier-juillet 2008 : Mission dans la zone sud de l’océan Indien
Le Beautemps-Beaupré appareille de Brest le 3 janvier. Après un long transit, le bâtiment est chargé : – de travaux hydrographiques sur les côtes est (Toamasina mi-février à mi mars) et ouest (Majunga mi-avril, mi mai) de Madagascar, pays avec lequel un plan de relance de la coopération en hydrographie est en discussion ; – de travaux d’océanographie « campagne Fanindien » entre La Réunion et Madagascar. Ces travaux visent à améliorer la connaissance de la sédimentologie pour des études de la propagation acoustique à basse fréquence dans le sédiment – de travaux hydrographiques à Mayotte (11 au 14 mai) pour collecter des données nécessaires à l’édition d’une carte électronique de navigation. Par ailleurs, un passage au Cap fin mai sera mis à profit pour montrer le bâtiment hydro-océanographique au service hydrographique de l’Afrique du Sud qui envisage l’acquisition d’un nouveau bâtiment spécialisé en hydrographie.
Le BHO remontra ensuite l’Atlantique pour arriver à Brest le 1er juillet .
Eric Geille Chef Pilote de la station de pilotage de Saint-Malo
Juillet 2009 : Crash de Airbus de Yemenia aux Comores
En juillet, le Beautemps-Beaupré, qui était en mission dans la Corne de l’Afrique, a été dérouté vers les Comores, suite au crash de l‘Airbus A310-300 de la compagnie Yemenia. Sa mission est d’effectuer une une cartographie précise des fonds, afin de situer et de récupérer les boites noires.
2010 : Mission en océan Indien ; Attaque de pirates
Le Beautemps-Beaupré quitte Brest le 28 janvier 2010 pour une mission hydrographique de six mois en océan Indien. A cette occasion, le Beautemps-Beaupré aura parcouru plus de 6000 nautiques des Comores à l’Afrique du Sud.
Le 4 mars 2010, le Beautemps-Beaupré est attaqué par des pirates à l’est de Mogadiscio.
Pensant s’attaquer à un bâtiment civil, les trois embarcations de pirates avaient déjà abordé le navire lorsque les fusiliers marins présents à bord sont intervenus avec des tirs de semonce, provoquant leur fuite. La force européenne Atalante prévenue de l’assaut, envoie la frégate française Nivôse et son hélicoptère Panther qui repèrent les pirates qui se sont rendus.
Le Beautemps-Beaupré relâche à Malango (Mayotte) le 10 mars. Il est chargé d’une mission hydrographique de bathymétrie pour laquelle il reviendra autour du 12 juin à Mayotte afin de sonder les zones dont on ne connaît pas encore les fonds, comme la barrière Nord au dessus de Moya.
Du 22 au 26 mars 2010, un marégraphe permanent a été installé à Toamasina (Madagascar) à l’occasion d’une escale du Beautemps-Beaupré dans ce port.
Cette installation sur la côte Est de Madagascar a été effectuée dans le cadre de la contribution française au système d’alerte aux tsunamis dans l’Océan indien initiée en 2005.
Le Beautemps-Beaupré a réalisé des levés de fonds dans le canal du Mozambique pour établir une cartographie d’un chenal de navigation, des travaux de marégraphie et de géodésie aux îles d’Europa et de Juan de Nova, et des travaux dans le lagon de Mayotte, où persistent encore quelques zones non hydrographiées. Après avoir réalisé des travaux hydrographiques au Liban, le bâtiment rejoint Toulon pour une relève d’équipage.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Turk_%28voilier%29
http://www.pilotes-maritimes.fr/tout-savoir-role.php
http://www.netmarine.net/bat/hydro/beautempsbeaupre/actu.htm
http://www.netmarine.net/bat/hydro/beautempsbeaupre/index.htm
http://www.netmarine.net/bat/hydro/beautempsbeaupre/celebre.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Fran%C3%A7ois_Beautemps-Beaupr%C3%A9
http://fr.wikipedia.org/wiki/Beautemps-Beaupr%C3%A9_%28b%C3%A2timent_hydrographique%29
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