Rennes : Inadmissibles Violences Policières
lors du « Karnaval » organisé par plusieurs collectifs d’opposants
au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes
Ce « Karnaval » pour la Victoire de la Zad et la fin du projet d’aéroport à Nantes invitait tous les collectifs groupes, Bretons et habitants de l’Ouest à venir participer à une journée de discussions, banquets,
Place du Parlement de Bretagne, suivis d’un Karnaval géant et d’un défilé où chars, vélos, musiques, banderoles, masques étaient les bienvenus, mais les karnavaleux étaient également conviés à se munir d’oeufs de farine et de peinture …
La présence de nombreux enfants en bas-âge, dans un char « garderie » démontrait à l’évidence les intentions pacifistes de la très grande majorité des participants
Le défilé quitte la Place du Parlement de Bretagne, très encadré par les forces de l’ordre, derrière une banderole Quand on arrive en ville, en référence à la chanson de Daniel Balavoine, un slogan qui porte un « avertissement » si l’on se réfère à certaines paroles de la chanson :
« … Quand on arrive en ville On arrive de nulle part On vit sans domicile On dort dans les hangars
Le jour on est tranquille On passe incognito Le soir on change de peau Et on frappe au hasard
Alors préparez vous pour la bagarre Quand on arrive en ville… Préparez vous pour la bagarre
C’est la panique sur les boulevards … Quand on arrive en ville … »
Une présence dissuasive des Gendarmes Mobiles et CRS à chaque intersection pour impressionner, mais surtout afin d’éloigner les éventuels manifestants du Centre Ville, comme des commerces
Il fallait s’y attendre, l’omniprésence policière, nécessaire, mais un peu trop proche,
ne pouvait qu’attirer les oeufs, la farine comme la peinture
premiers incidents avec des personnes venues, uniquement pour en découdre
Un mauvais point pour les organisateurs du Karnaval, la peinture était à proscrire
L’Escadron de Gendarmerie Mobile 31/7 de Reims ne restera pas un exemple de sympathie et de courtoisie, or, pour avoir couvert de très nombreuses manifestations, je ne me souviens pas avoir rencontré autant d’hostilité qu’avec cet Escadron, comme de menaces de saisie d’appareil et d’interdiction de prendre des photos, il serait opportun que leur hiérarchie leur rappelle qu’ils ne peuvent pas revendiquer leur « Droit à l’Image » quand ils effectuent une une mission dans un lieu public.
Que ce soit un journaliste ou un particulier qui filme ou photographie, la liberté de l’information prime sur le droit à l’image ou au respect à la vie privée.
En conséquence, les saisies d’appareils pour effacer le contenu de cartes mémoire, sont illégales et constituent une infraction pénale et une faute administrative
Cette manifestation conviviale s’est terminée en un intolérable saccage de la ville de Rennes, par des casseurs qui étaient, une fois de plus étrangers à la manifestation qui se voulait festive car tous les prospectus et informations dispersés sur internet par le Comité ZAD incitaient les participants à construire des chars, confectionner des masques et toute « autre surprise » pouvant égayer ce 6 février !
Le Centre Ville de Rennes sous un nuage de gaz lacrymogènes, des tirs de grenades à l’aveugle, tant sur les karnavaleux que sur les rennais qui profitaient de ce samedi pour effectuer leurs courses
Beaucoup de personnes âgées, puis des enfants en bas âge, dont ceux des karnavaleux pacifiques, dans leur char comme présenté au début de ce reportage. sont très incommodés par ces substances chimiques de faible toxicité, considérées comme non létales, c’est à dire qu’elles ne sont pas utilisées pour blesser lourdement, mais toutefois, comme tout instrument, elles peuvent être la source d’accidents, les cibles peuvent se faire mal, voire se tuer, en tombant, elles peuvent faire une crise cardiaque ou une allergie …
Les grenades lacrymogènes peuvent être mal utilisées avec une intensité et durée d’exposition trop longue et restent donc des armes, c’est-à-dire des outils dangereux.
Il convient donc de les utiliser avec une « cible » bien définie, tel ne fut pas, toujours, le cas !
Des charges impressionnantes pour ces passants venus faire leurs courses en cette veille de week-end
La CRS 9 de Rennes, chez « Elle », mais des personnels écoeurés de constater tant de dégâts
Le « professionnalisme » des policiers de la BAC Rennes a permis d’éviter le saccage des commerces et l’intrusion dans le Centre Commercial des 3 Soleils qui aurait été dramatique.
Ces policiers en civils, très entraînés, sont hyper réactifs et interviennent avec rapidité et efficacité afin de maitriser les meneurs, casseurs ou fauteurs de troubles lors des manifestations
La Brigade Anti-Criminalité, aussi connue sous l’acronyme BAC , est un service de la police nationale française, créé en 1994 au niveau national, appartenant à la Direction centrale de la sécurité publique.
Les policiers de la BAC sont spécialisés dans les interventions en milieux sensibles ou lors d‘émeutes et manifestations. Une ancienneté d’au moins quatre ans dans la police nationale est nécessaire avant d’intégrer une de ces unités.
Les hommes de la BAC reçoivent une formation continue. Les policiers sont tous volontaires, et passent des tests psychologiques.
Ils doivent avoir une bonne connaissance policière et maîtriser les éléments de procédure pénale
Une boule de pétanque est passée à quelques centimètres, repérée à temps, le pire a été évité
Les épreuves d’habilitation de la BAC sont centrées sur deux ateliers d’auto-défense notés sur 20, mise en situation de coups frappés et combat au sol :
– Mise en situation : sur deux minutes, les candidats sont notés suivant une grille d’évaluation, les techniques employées par les candidats sont celles décrites dans le manuel.
Une minute de récupération est accordée avant de procéder à l’épreuve de combat au sol.
– Combat au sol : les deux candidats se présentent à genoux, face à face.
Ils devront tenter d’immobiliser leur adversaire sur le dos. L’immobilisation doit être maintenue 10 secondes pour être validée.
Il est interdit de se mettre debout, d’utiliser des clés et étranglements.
Elles comprennent également une épreuve de tests psychotechniques, la rédaction d’un procès-verbal et le passage devant un jury composé de quatre personnes dont au moins un psychologue
En théorie, les policiers peuvent travailler au sein cette brigade pendant neuf années au plus, par période de trois ans renouvelable si les tests de recyclage de fin de période sont réussis.
Mais dans la pratique, certains y passent toute leur carrière
Certains policiers provoquent la fin du cortège des karnavaleux
totalement pacifiques, mais bousculés à maintes reprises
Le tort de cet Homme en manteau, ce n’est pas son habillement, ni sa capuche,
mais de se trouver isolé, à la fin du défilé …
or, l’on aperçoit la main d’un fonctionnaire de police qui va abaisser cette capuche, puis le tirer vers l’arrière
ce n’est pas un voyou, ni un casseur, il participe au Karnaval de façon totalement pacifique
malmené par des policiers surexcités, il s’accroche désespérément à une balustrade
en expliquant qu’il est avec le défilé et qu‘il n’a rien fait de mal
sa canette de bière à la main, masque de carnaval sur le crâne,
à « aucun moment » il n’a participé à quelque dégradation
le policier tente de lui faire lâcher prise en tirant de plus belle sur sa capuche
Intimidation « hallucinante » !
le fonctionnaire de police le met en joue avec son LBD 40 – Lanceur de Balles de Défense
À la différence du flash-ball « Super Pro », le LBD est une arme de première catégorie dotée d’un canon de 40mm et d’une portée de 25 à 50 mètres
Censés être inoffensifs lors d’une utilisation dans les jambes, les projectiles de flash-balls peuvent entraîner des blessures graves et définitives lorsqu’ils touchent un visage ou des organes vitaux.
La munition du LBD est, quant à elle, fabriquée en France par la société Alsetex.
On lui attribue de nombreuses blessures ayant entraîné la perte de l’usage de la vue, pour sa fâcheuse capacité à arracher les globes oculaires lors des impacts visant la tête des manifestants.
Couplé au redoutable viseur de qualité militaire et à une puissance de feu qui impose un minimum de 25 mètres entre le tireur et sa cible, le LBD ne ressemble plus vraiment à une arme « non-létale » et son utilisation fait débat
l’acharnement continue, un véritable calvaire ! et, en toute logique, les premiers sévices
un coup de Tonfa dans la cuisse, il convient de remarquer que la « victime » est toujours de dos !
et à aucun moment ne montre une quelconque animosité ou rébellion envers les forces de l’ordre
il se fait massacrer en se tordant de douleur !
Le Tonfa au sein de la Police est dénommé « Bâton de Défense type Tonfa »
Le Tonfa est l’arme de corps à corps de base, cependant il peut provoquer des blessures très graves lors de coups, notamment à la tête.
L’alliage utilisé a, en effet, la propriété de créer des microfissures à la surface de la peau qui provoquent des douleurs pendant des jours.
toujours solidement maintenu par le policier, un « nouveau coup de Tonfa » se prépare
et est reçu, sans broncher, sans révolte, toujours de dos !
assister à ce carnage sans pouvoir intervenir est insoutenable
la seule solution est de conserver et de montrer les « preuves » de ces violences gratuites
Dans ce cas précis il n’y avait pas de fait justifiant l’usage de cette Arme de Défense
utilisée pour attaquer, « aucune légitime défense » ne saurait être invoquée
mais une disproportion entre les moyens employés et l’absence absolue de menace
un rapide constat démontre qu’au moins un des coups portés à la tête fut sur la tempe
la victime balbutie « … je n’ai rien fait … je marchais, pourquoi il m’ont attaqué ?… »
ces fonctionnaires « hilares » déshonorent l’uniforme qu’ils portent
et c’est l‘ image de la Police, toute entière, qui est ternie !
Il n’était pas envisageable de ne pas dénoncer pareils comportements
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonfa
http://www.artsmartiaux-noidans.net/medias/files/theorie-tonfa.pdf
http://www.parolesmania.com/paroles_daniel_balavoine_9144/paroles_quand_on_arrive_en_ville_322546.html
https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2014/10/05/un-guide-des-armes-anti-emeutes-de-la-police-francaise/
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