Côtes d’Armor :
Opération de contrôle des comportements routiers
avec alternative à la sanction
Rond-point de Kertedevant Plouagat – le 3 août
le bolide de la Brigade Rapide d’Intervention de la gendarmerie – 255km/h
L’Eurolaser ressemble à une paire de jumelles d’où son surnom de « jumelle-radar »
D’un poids de 2.5 kilos, il est souvent utilisé avec un trépied pour une utilisation intensive.
Sa portée est supérieure à 600 mètres dans des condition climatiques optimales, mais dans les conditions réelles d’utilisation elle est d’environ 450 mètres.
Sa qualité optique permet également de contrôler la plaque minéralogique, le port de la ceinture et l’utilisation de téléphones portables
Premier excès de vitesse, le contrevenant est accompagné jusqu’au rond-point de Kertedevant
Un questionnaire est, alors, à remplir, en alternative à la sanction encourue
La lutte contre l’insécurité routière est l’une des priorités gouvernementales
puis un enjeu majeur pour le département des Côtes d’Armor
Le trafic routier généré par les départs en vacances conjugué à ceux du week-end
conduisent à une forte augmentation des infractions routières
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Un peu d’histoire : Les Gendarmes et les Moustaches
A maintes reprises, l’État a réglementé le port de la barbe et de la moustache au sein de la gendarmerie nationale. Ainsi, depuis la création de la Monarchie de Juillet jusqu’à à nos jours, une quinzaine de circulaires ministérielles ont été édictées à ce propos.
Hormis la décision ministérielle du 22 août 1836 interdisant le port de la moustache aux gendarmes, de nombreux textes obligèrent ces derniers à la porter : de 1832 à 1836, de 1841 à 1866 et de 1914 à 1933, date où le port de la moustache devient durablement facultatif. Ceci explique partiellement que, dans l’imagerie populaire le gendarme est souvent moustachu, image qui est également objectivement étayée par l’observation empirique quotidienne sur les bords des routes.
Au cours du dix-neuvième siècle, plusieurs textes interdirent purement et simplement aux gendarmes le port de la mouche, petite touffe de poils au-dessous de la lèvre inférieure.
A l’inverse, les circulaires ministérielles en vigueur entre 1844 et 1886 en imposèrent le port à tous les gendarmes en complément de la moustache, sauf dans le cas où ils portaient la barbe, bien évidemment.
Les réglementations concernant la barbe ont été moins contraignantes : elle ne fut jamais obligatoire au cours des deux derniers siècles
Actuellement, le Règlement de discipline générale des armées autorise le port de la barbe et de la moustache, avec toutefois certaines restrictions.
Ainsi par exemple, la barbe est inadéquate à l’emploi de certains équipements,
comme le masque à gaz : le chef de corps peut alors l’interdire.
De même, pour des questions d’hygiène et de commodité, barbe comme moustache doivent
« être de coupe correcte et d’une longueur raisonnable »
Enfin, il est à noter que le gendarme désirant se faire pousser la barbe ou la moustache doit obligatoirement le faire lors « d’une absence de durée suffisante pendant laquelle il n’a pas à revêtir l’uniforme ».
Les pattes sont quant à elles obligatoirement droites, de faible épaisseur et ne peuvent s’étendre au dessous de la moitié de l’oreille.
Les femmes gendarmes, elles, doivent « se garder de toute fantaisie trop voyante et adopter une forme compatible avec le port du chapeau réglementaire » sans pour autant « faire abstraction de la mode »
mais aucune indication précise n’est apportée quant à leurs poils
source : PARIS MOUSTACHE CLUB
Afin de marquer leur attachement à la lutte contre les mauvais comportements,
Yves Le Breton, préfet des Côtes d’Armor et Patrick Lewden, procureur adjoint de la République de Saint-Brieuc se rendent sur l’ opération de contrôles routiers de l’escadron départemental de sécurité routière des Côtes d’Armor où ils sont accueillis par le Colonel Philippe Fin commandant le Groupement de gendarmerie départementale des Côtes d’Armor
Patrick Lewden – le Colonel Philippe Fin – Yves Le Breton
Le Capitaine Jean-Pierre Nicolas adjoint au Commandant d’EDSR
Escadron Départemental de Sécurité Routière – des Côtes d’Armor
La BMO va se repositionner sur la bretelle d’accès à la 4 voies
Les rotations s’enchainent et sont renforcées par la présence de la Mégane RS
le bolide de la Brigade Rapide d’Intervention de la gendarmerie
les contrevenants sont contrôlés et se voient proposer une mesure alternative à la contravention
« Lunettes de Simulation de l’Alcoolémie »
Ces lunettes ne corrigent pas la vue …
Au contraire, elles déforment notre vue et elles réduisent le champ de vision.
Ces lunettes permettent de sensibiliser les automobilistes sur les effets néfastes de l’alcool,
de la fatigue ou des stupéfiants, sur les réflexes et la vision
Patrick Lewden, procureur adjoint de la République de Saint-Brieuc
Le Capitaine Jean-Pierre Nicolas adjoint au Commandant d’EDSR
Pour l‘ensemble des contrôles, 19 automobilistes ont été pris en excès de vitesse
mais tous ont acceptés la mesure alternative à la sanction
Les dépassements de la vitesse autorisée n’ont pas été excessifs
soit de 120 à 135 km/h au lieu des 110 km/h autorisés
commandant le Groupement de gendarmerie départementale des Côtes d’Armor
la plaque d’immatriculation de ce convoi n’est pas conforme
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Côtes d’Armor :
Opération de contrôle des comportements routiers
Aire de Carmoran à Plestan – le 11 août
Le Pro Laser 4 est une version améliorée de l’ancien modèle, le Pro Laser 3, plus rapide au niveau détection, plus performant au niveau vitesse maximale calculée et toujours étanche pour fonctionner sous la pluie.
Fonctionnant à l’envoi d’impulsions lasers infrarouges, la machine calcule à la fois la vitesse d’un véhicule et son sens de circulation.
En effet appareil est équipé d’un cinémomètre lui permettant de viser de façon distincte les voies de droite et de gauche et d’être fonctionnel à la fois pour les véhicule se rapprochant ou s’éloignant.
L’évolution la plus flagrante est néanmoins la distance couverte par ce nouveau dispositif, car le contrôle peut s’opérer à 1 kilomètre – contre 600 mètres pour les autres – soit bien avant de pouvoir être aperçu et ce aussi bien de jour que de nuit.
De la même manière la vitesse maximale de contrôle a été élevée à 300 km/h au lieu de 250 km/h.
Enfin, cette nouvelle génération dotée de batterie rechargeable bénéficie d’une durée d’utilisation 40% supérieure à l’ancien radar et est rechargeable avec un allume cigare, minimisant ainsi les limites qui étaient jusqu’alors imposées à l’utilisateur. Distribué en France par Britax signalisation pour 7500 € par appareil, ce radar pesant 1 kilogramme contre 3 kilogrammes pour les anciens modèles, devrait faciliter le travail des agents à moto contrôlant les excès de vitesse.
D’une portée de 1 000 m, il peut flasher indifféremment les véhicules roulant dans les deux sens de circulation.
Avec sa fonction mauvais temps, il permet de contrôler les vitesses même sous une pluie battante
les contrevenants seront conduits jusqu’à l‘ Aire de Carmoran à Plestan
Gérard Derouin Secrétaire Général de la préfecture des Côtes d’Armor
Sous-Préfet de l’arrondissement de Saint-Brieuc
supervise l’opération des contrôles routiers du groupement de gendarmerie départementale
Sécurité Routière – Bilan ponctuel
« Alors que l’accidentologie corporelle baisse depuis 2011, en nombre d’accidents et de blessés
les accidents mortels sont en augmentation en 2016 et 2017
En 2016, nous avons connu 376 accidents corporels et l’année 2017 confirme cette dégradation avec 233 accidents corporels, en moyenne un par jour, ayant occasionné 22 morts et 322 blessés
La sinistralité et la gravité sont en hausse à ce jour aux niveaux national et local mais ces chiffres ne reflètent pas le nombre de victimes touchées par ces drames, familles, amis, collègues … »
un petit dépassement de la vitesse autorisée, ce sera une amende et un retrait d’un point sur le permis
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Le Capitaine Jean-Pierre Nicolas adjoint au Commandant d’EDSR
Escadron Départemental de Sécurité Routière – des Côtes d’Armor
Un Escadron Départemental de Sécurité Routière est une unité de la Gendarmerie nationale française dont la mission principale est la lutte contre l’insécurité routière.
Chacun des groupements de gendarmerie départementale de France métropolitaine comporte un EDSR qui regroupe toutes les unités routières ou autoroutières du département.
De plus, il existe quatre EDSR dans les départements d’outre-mer.
Les EDSR peuvent mettre leurs capacités particulières en renfort ou appui des unités de la gendarmerie.
Ces missions s’exercent plus principalement sur les axes routiers et autoroutiers dans les parties de territoire où la gendarmerie a en charge la sécurité publique, Zone Gendarmerie Nationale ZGN, mais aussi hors de ceux-ci pour des missions d’information et de relation publiques, en soutien en opérations d’unités de gendarmerie et pour les missions militaires qui leur sont dévolues : escortes de convois et autorités militaires, contrôle de la circulation militaire, jalonnements des itinéraires, en complément ou à la place des unités de l’Arme du Train.
Les personnels des EDSR peuvent partir à l’étranger pour des missions civiles comme militaires ayant pour thème leurs compétences en matière de sécurité routière.
En temps de guerre sur le territoire, les EDSR ont en charge la circulation routière de défense.
A noter que les EDSR ont, avec la gendarmerie mobile, la charge des escortes de convois dans le domaine nucléaire, civil comme militaire
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Bilan des tués dans les accidents de la route
Attention les classes d’âges n’ont pas la même amplitude
« Au cours du premier semestre 2017, ce sont les adultes 30 – 64 ans qui connaissent le plus de victimes, 11 tués sur 22, puis viennent les seniors de 65 ans et plus, 6 tués et les jeunes de moins de 30 ans, 5 tués
Sur la période 2012-2017, ce sont les 15-29 ans qui comptent le plus de victimes avec une sur-représentation de 10 points par rapport à leur part de la population départementale et ensuite les 30-44 ans, avec une sur-représentation de 3 points par rapport à la population » INSEE
L’histoire des unités d’autoroute de la Gendarmerie nationale française, et a fortiori des BRI, est indissociable de l’histoire des autoroutes françaises.
En 1963 il est décidé que la Police aura la charge des autoroutes de dégagement,urbaines et suburbaines,et la Gendarmerie celle des autoroutes de liaison.
Il apparait rapidement que les unités existantes ne sont pas adaptées à la surveillance de ces axes et, le 1er décembre 1963, un peloton motocycliste est créé à Reventin-Vaugris en Rhône-Alpes.
Il a compétence sur un tronçon de 20 km existant alors entre Vienne et le péage de Roussillon. Une autre unité est créée suivant le même modèle le 1er juillet 1965 sur le tronçon reliant Saint-Uze à Valence.
En 1966 ces unités prennent le nom de pelotons de gendarmerie d’autoroute – PGA – et, 1er mai de la même année,le PGA de Nemours est créé. C’est là que sont menées – dans le même temps – les expérimentations sur l’emploi de véhicules rapides.
Entre avril et mai 1966 les gendarmes du PGA de Nemours testent une Alpine Renault et une Matra Djet.
À l’époque les limitations de vitesse étaient quasiment inexistantes. Les règles actuelles sont apparues dans les années 1970. L‘acte de naissance des BRI est une circulaire datée du 7 février 1967 qui définit l’organisation des unités d’autoroute.
Cette organisation reprend celle des sociétés concessionnaires. Les pelotons d’autoroute correspondent au district autoroutier, une soixantaine de kilomètres. Les Escadrons d’autoroute regroupent plusieurs pelotons. Ils correspondent aux directions régionales qui regroupent plusieurs districts
Les BRI, à l’effectif d’un gradé et de cinq gendarmes, sont placées sous l’autorité du commandant d’Escadron.
Leur principale mission est de renforcer et de compléter la surveillance des PA sur le secteur de l’escadron.
Elles sont chargées de la mise en œuvre des véhicules rapides. L’accent est mis sur l’action préventive des véhicules rapides par une présence visible au sein des courants de circulations.
En juillet 1967 les groupements d’autoroute sont créés qui regroupent plusieurs escadrons et sont implantés au niveau des directions d’exploitations.
À la fin des années 1960 il existe cinq BRI : Ablis, Île-de-France, Auxerre, Bourgogne, Le Luc, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Roye, Picardie et Valence, Rhône-Alpes. La chaîne de commandement spécifique à la gendarmerie d’autoroute va se développer en même temps que le réseau. Calquée sur celui-ci, elle ne suit pas les divisions administratives traditionnelles, comme les limites des départements. Elle va perdurer jusqu’en 1999. Il est alors décidé que toutes les unités de gendarmerie spécialisées dans la police sur la route,sur l’autoroute et hors de l’autoroute, d’un même groupement seront réunies sous l’autorité d’un seul officier : le commandant de l’Escadron Départemental de Sécurité Routière – EDSR. En janvier 2015, les BRI sont dissoutes et ses unités rattachées à des pelotons d’autoroute ou des pelotons motorisés.
Les BRI font désormais partie des Pelotons Motorisés ou des Pelotons d’Autoroute
et sont maintenant nommées ERI pour Équipe Rapide d’Intervention
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Les catégories d’usagers
Les automobilistes restent les premières victimes, mais l’accidentalité des 2RM reste importante alors qu’ils représentent 1,9 % du trafic routier national mais 24 % des morts sur nos routes.
La catégorie « autres » désigne les voitures sans permis et engins agricoles
Les causes principales des accidents mortels
« Le défaut de maîtrise du véhicule et la vitesse inadaptée, voire excessive par rapport aux limitations, forment la 1ère cause mise en avant par les forces de l’ordre, dans la moitié des accidents mortels sur la période 2012-2017.
La conduite sous l’emprise d’alcool et/ou de stupéfiants se banalise chez les jeunes et adultes 30-64 ans. Elle concerne un accident mortel, AM, sur deux en 2017, 9 cas, comme en 2016, 17 cas sur 36, alors que ce facteur était de un sur trois en 2015, 9 cas sur 29 AM.
Le non respect des règles de priorité reste une problématique récurrente, 4, entre défaut de vigilance aux intersections, excès de confiance ou mauvaise appréciation de la vitesse d’approche des autres usagers
Parmi les autres causes 2017 se trouvent l’évitement d’un animal sur la chaussée, les conditions météorologiques, le verglas, puis la somnolence, l’absence de frein et du casque en 2RM.
A noter que depuis janvier 2017, les malaises, survenus sur les lieux de l’accident, lors du transfert à l’hôpital ou au cours de l’hospitalisation, sont comptabilisés dans les accidents de la route : 5 malaises ont été enregistrés en 2017 dans notre département, 3 conducteurs de VL et 2 cyclistes, de 54 à 86 ans »
Chaque accident mortel fait l’objet d’une commission d’analyse accident et le plus souvent, l‘infrastructure n’est pas en défaut, il est donc abusif de déclarer que » la route tue »
Ce n’est pas la route qui tue mais bien le comportement !
Le Lieutenant-colonel Olivier Cognet
adjoint au commandant de groupement de gendarmerie départementale des Côtes d’Armor
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Les créneaux horaires
L’étude sur 5 ans montre que le créneau le plus accidentogène est dans l’après-midi entre 12h et 18h, le plus souvent sur des trajets connus travail, domicile, loisirs, sur routes départementales, 70 % des accidents mortels sur RD.
La journée qui concentre le plus d’accidents sur 5 ans est le vendredi
Sources :
Frédéric Maignan chargé de communication à la Préfecture des Côtes d’Armor
http://www.radars-auto.com/info-radars/modele-radar-laser.php
extrait de L’Oeil électrique #21 | C’est beau la vie / Le poil
https://fr.wikipedia.org/wiki/Escadron_départemental_de_sécurité_routière
http://parismoustacheclub.com/un-peu-d-histoire-les-gendarmes-et-les-moustaches/
http://www.lerepairedesmotards.com/actualites/2014/actu_140331-radar-pro-laser-4.php
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