Saint-Malo : 50 ème Anniversaire de l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires


Saint-Malo : 50 ème Anniversaire de l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires

Saint-Malo :  l’Association des Descendants

de Capitaines Corsaires – l’ A.D.C.C. souffle ses 50 bougies 





Messe en la Cathédrale Saint Vincent de Saragosse

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Dans le sol, une mosaïque commémore l’agenouillement de Jacques Cartier avant son départ pour le Canada, le 16 mai 1535.

En 1891, Honoré Mercierpremier ministre du Québec, offre à la cathédrale cette plaque commémorative, rappelant le départ officiel de Jacques Cartier avant qu’il ne découvre le Canada.

En effet, Jacques Cartier et ses hommes se sont rendus alors dans le chœur de la cathédrale pour communier et recevoir, ce 16 mai 1535, jour de la fête de la Pentecôte, la bénédiction de l’évêque de Saint-Malo. Les trois navires, la Grande-Hermine, la Petite-Hermine et l’Émerillon, quittent Saint-Malo trois jours plus tard pour gagner les rives duSaint-Laurent.

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Le Père Patrice TigeotAumonier militaire catholique de la base de défense de Brest Lorient, célèbre la cérémonie religieuse. Les aumôneries des armées françaises sont régies par les lois du 8 juillet 1880 et du 9 décembre 1905 et par le décret du 1er juin 1964. Ces textes précisent le droit fondamental pour chaque militaire de pratiquer sa religion et les responsabilités du commandement en matière d’exercice des cultes. Le décret n° 2008-1524 du 30 décembre 2008 détermine le statut des aumôniers militaires. Compte tenu de ses objectifs et de ses missions, chaque aumônerie présente une organisation adaptée à celle des armées.

L’aumônier-en-chef, placé auprès de l’état-major des armées, dirige l’aumônerie du culte concerné. Il est assisté d’aumôniers-en-chef adjoints – un par armée : terre, air, mer et gendarmerie.

Dans chaque zone de défense, il est représenté par un aumônier de zone de défense, placé auprès de l’officier général de zone de défense, qui coordonne l’action des aumôniers locaux, quelle que soit leur armée d’appartenance. Cet aumônier de zone de défense peut avoir un adjoint, placé auprès de l’officier général pour chacune des armées présentes sur sa zone de défense.

ADCC-Cath-7ADCC-Cath-8Le Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont est accompagné par une délégation de la frégate Primauguet tandis que sur les 708 membres que compte l’Association à travers le monde, 175 Descendants de Capitaines Corsaires sont présents à Saint-Malo.

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Les aumôniers militaires sont répartis, par armée, en fonction des effectifs autorisés. On compte quelque 200 aumôniers catholiques, 76 aumôniers protestants dont 3 femmes projetables en opérations, 30 israélites et 35 musulmans. Certains n’exercent cette fonction qu’à temps partiel. Au total, environ 400 aumôniers militaires, d’active ou de réserve, servent dans les armées en françaises dont 50 % à temps plein. Seize d’entre eux sont en permanence projetés en opérations extérieures.

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Depuis le 2 janvier 2012,

les aumôniers sont rattachés au service du commissariat des armées.

Ils assurent le soutien religieux du personnel de la défense qui le souhaitent dans les lieux où les armées et formations rattachées exercent leurs missions.

ADCC-Cath-10ADCC-Cath-12Les aumôniers conseillent le commandement. Ils n’ont aucun pouvoir de donner des ordres, sauf dans l’exercice de leur fonction en ce qui concerne le personnel mis à leur disposition. Ils ne peuvent prononcer de punition. Ils détiennent le grade unique d’aumônier militaire, sans correspondance avec la hiérarchie militaire générale mais ils sont assimilés à des officiers.ADCC-Cath-14

Les premiers insignes de fonction apparaissent dès 1853, pour les aumôniers catholiques de la flotte. Puis cette pratique s’étendra aux différentes armes et aux autres cultes. Leur insigne de grade est, pour l’armée de terre, la gendarmerie nationale et les services communs, un rameau d’olivier stylisé, porté en barrette, or ou argent selon leur statut ou leur fonction, encadré ou non selon leur fonction, porté avec l’insigne de l’aumônerie du culte concerné pour l’armée de terre – croix pour les aumôniers catholiques et protestants, tables de la loi pour les israélites, croissant pour les musulmans, avec la grenade « bois de cerf » or surmontée de deux chevrons pour la gendarmerie nationale. Les aumôniers de marine portent une ancre chargée de l’insigne de culte

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ADCC-Cath-18L’évêché de Saint-Malo fut créé en 1146, lorsque Jean de Châtillonévêque d’Aleth depuis 1144, transféra son évêché à Saint-Malo, ville en croissance continue à l’époque, qui constituait en outre un site beaucoup plus sûr. Il fallut attendre 1146 et l’agrément dupape Eugène III, pour que le transfert puisse s’effectuer. Le monastère de Saint-Malo, fondé en 1108, devint la résidence de l’évêque et son église monastique devint cathédrale, remplaçant ainsi la cathédrale Saint-Pierre d’Aleth. Des transformations furent réalisées dont l’édification du chœur, ce qui en fit un monument totalement de style roman. L‘église Saint Vincent devint la cathédrale de Saint-Malo jusqu’à la suppression du siège épiscopal en 1790.

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aux côtés des descendants de Capitaines Corsaires et de Jaques  Huchet, conseiller municipal délégué auprès de Monsieur le Maire aux Relations Internationales, européennes et jumelages,

Gilles Lurton député de la 7ème circonscription d’Ille-et-Vilaine 

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L ‘intérieur de la cathédrale présente un plan en croix latine. Les voûtes sont d’ogives pour le chœur et le bas-côté sud, d’arêtes pour le bas-côté nord et en lambris de couvrement moderne pour la chapelle sud. Les matériaux utilisés pour la construction de l’édifice sont le granite, le moellon et la pierre de taille; tandis que l’ ardoise et la pierre ont été utilisées pour sa couverture.

Il ne faut pas confondre « granite » et «granit ». Ce dernier est un terme technique utilisé par les marbriers. Il ne définit pas une roche spécifique : le granit est un type de roche non poreuse imperméable, grenue et cohérente car elle ne s’effrite pas sous la pression des doigts, elle est formée d’éléments fortement soudés entre eux. Le granite est une roche plutonique magmatique à texture grenue, cette texture étant à l’origine de son nom dérivé du latin granum, grain. Le granite est le résultat du refroidissement lent, en profondeur, de grandes masses de magma intrusif qui formeront le plus souvent des plutonsmassif cristallin formé de roches plutoniques c’est à dire formées lors du refroidissement d’un magma en profondeur. Ces plutons affleurant actuellement en surface grâce au jeu de l’érosion qui a décapé les roches sus-jacentes. Ces magmas acides, c’est-à-dire relativement riches en silice, sont essentiellement le résultat de la fusion partielle de la croûte terrestre continentale.

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ADCC-Cath-21-2-2Dominique de Ferron, Président de l’Association, Madame de Ferron,

Maitre Michel Morin, Secrétaire Général  – à droite un Chef de Choeur  

« personnalité malouine » qui souhaite conserver son anonymat … mais quelle voix !

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La nef est composée de trois vaisseaux. La nef conserve d’intéressants chapiteaux romans. Leur ornementation est d’un travail grossier, mais les motifs en sont extrêmement variés. Ils présentent sous les angles des corbeilles, des cariatides, des têtes humaines, un moine écartant des rinceaux de ses bras, des poissons, une sirène, des dragons ailés, des animaux cabrés et à queue recourbée, de grandes feuilles étagées chargées de perles et formant volute, ou enfin des tiges courbées s’arrondissant sous les angles et s’épanouissant en hémi-fleur-de-lys ou fleurons à trois lobes. Les voûtes fortement bombées à la mode angevine, sont pourvues de croisées d’ogives qui n’ont, ici, qu’un rôle purement décoratif. Les collatéraux de la nef sont d’une architecture très sobre. Ils sont éclairés par des vitraux modernes réalisés par l’atelier de Max Ingrand,  maître-verrier et décorateur français, l’un des plus réputés de l’après-guerre avec Pierre Lardin et Robert Pansart.

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Le chœur appartient au style ogival en lancette,  ogive de style gothique de forme très allongée. Il se compose de quatre travées, dont trois en avant de l’autel et une en arrière. Lechœur est, par ailleurs, par son décor et sa structure, un exemple très réussi de l’art anglo-normand des années 1250. La sculpture de son triforium, passage étroit aménagé dans l’épaisseur des murs au niveau des combles sur les bas-côtés de la nef d’une grande église, dont les détails rappellent le cloître du Mont Saint-Michel, est particulièrement élégant.

ADCC-Cath-28Les chapelles creusées dans le mur qui ferme l‘abside de biais partie saillante en demi-cercle, sont très originales. Le déblaiement a permis de retrouver de nombreuses sépultures dont celle de l‘évêque Jean de Chatillon – 3ème arcade nord- et un ancien gisant qui est déposé dans le bas-coté sud. Dans la chapelle ajoutée au nord au 16e siècle, le visiteur peut y admirer les tombes de Jacques Cartier inhumé en 1557 ainsi que celle du corsaireRené Duguay-Trouin dont les restes ont été ramenés de Paris en 1973.

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ADCC-Cath-31Une nouvelle grande rosace conçue par Raymond Cornon en 1968, a remplacé les trois baies du chevet et restitue le visage de la cathédrale tel qu’il était avant les destructions anglaises de 1695.

Jean Le Moal orna de vitraux les fenêtres des bras du transept et du chœur

réalisés par Bernard Allain.

ADCC-Cath-29-3Les grandes orgues ont été réalisées par les facteurs d’orgues Koenig, père et fils, construites en 1977 et inaugurées en 1980. Elles sont composées de 4 claviers et 1 pédalier et 35 jeux. Cet orgue remplace celui de Louis Debierre construit en 1893 de style romantique qui fut détruit en 1944. La chaire est du 18e siècle. Elle a été remise à sa place dans la nef.

Le mobilier du sanctuaire comporte notamment un maître-autel, un siège de présidence et un baptistère en bronze. Ce sont des œuvres dArcabas père et filsJean-Marie Pirot, connu sous le nom d’artiste d‘Arcabas, né le 26 décembre 1926 à Trémery en Lorraine, est un peintre et sculpteur français.

Une statue de la Vierge à l’Enfant est visible dans l’axe collatéral sud. Elle ornait auparavant l’hôtel Blaize de Maisonneuve  au 5 rue d’Orléans, où son emplacement est encore visible.

Cachée durant la Révolution, elle fut offerte par la famille à la paroisse en 1828. Gravement endommagée lors du bombardement de Saint-Malo au cours de l’été 1944, elle réintègre, réparée, l’édifice en 1951.

Les fonts baptismaux datent du 18e siècle ainsi que trois statues en marbre blanc du sculpteur gênois Francesco Schiaffino.

Depuis 2003, elle abrite la statue de la Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame de la Grand’Porte. Celle-ci, restaurée, se trouvait initialement au-dessus de la Grand-Porte de Saint-Malo intra-muros où elle est, pour des raisons de protection des intempéries, remplacée par une copie.

ADCC-Cath-32ADCC-Cath-33Dominique de Ferron, Président de l’Association des Descendants de Capitaine Corsaires, dépose une couronne de fleurs sur la tombe de René Duguay-Trouin

ADCC-Cath-34« Je suis né à Saint-Malo le 10 juin 1673. Mon père y commandait des vaisseaux armés tantôt en guerre tantôt pour le commerce suivant les différentes conjonctures. Il s’était acquis la réputation d’un très brave homme et d’un habile marin ».

C’est par ces mots que commencent les Mémoires de René Duguay-TrouinRené Trouin, sieur du Gué, dit Duguay-Trouin, né le 10 juin 1673 à Saint-Malo et mort le 27 septembre 1736 à Paris est un corsaire français.

Né dans une famille d’armateurs malouins, il débute sa carrière en 1689 et reçoit, dès 1691, le commandement d’un navire. Son courage, le respect qu’il a gagné auprès de ses hommes, ainsi que ses victoires contre les Anglais et les Hollandais au cours des deux dernières guerres de Louis XIV lui ont assuré une ascension très rapide dans la hiérarchie maritime.

Ses campagnes sont parmi les plus belles de l’histoire navale française. Il gravit très vite, grâce à son talent et sa pugnacité tous les échelons de la hiérarchie militaire : capitaine de navire corsaire à 18 anscapitaine des vaisseaux du Roi à 24 ans, chevalier de l’ordre de Saint-Louis à 34 ans, anobli à 36 ans, chef d’escadre à 42 ans.

Il siège à 50 ans en 1723 au Conseil des Indes, il est nommé lieutenant général des armées navales en 1728, pour finir par commander successivement les ports de Brest en 1731 et de Toulon en 1736.

Trois grandes phases se distinguent dans cette carrière militaire. Tout d’abord, de 1689 à 1697, la période corsaire. Puis de 1697, année où il reçoit son brevet de capitaine de frégate, à 1713 il navigue comme officier supérieur de la Royale. Enfin, après la signature du traité d’Utrecht, 11 avril 1713,  qui ramène la paix en Europe, Duguay-Trouin seconsacre au commandement à terre.ADCC-Cath-36On estime à un peu plus de quatre-vingts le nombre de combats et d’abordages auxquels participa Duguay-Trouin ou qu’il dirigea de 1689 à 1711, soit en moyenne près de sept affrontements par an.

Il est bien sûr impossible d’en faire un compte rendu détaillé ici, mais on peut s’appuyer sur le récit des Mémoires de Duguay-Trouin pour entrer dans les enjeux de la guerre navale au tournant du 18e et du 19 siècle. La carrière de Duguay-Trouin se déroule sur les deux dernières guerres de Louis XIV : la guerre de la Ligue d’Augsbourg, 1689-1697 et la guerre de Succession d’Espagne ,1702-1713.

Deux conflits longs, acharnés, d’envergure mondiale, où le royaume de France se retrouve seul sur terre comme sur mer contre tous ses voisins ligués contre lui. Deux conflits où la France doit soutenir un immense effort naval face aux deux puissances navales de l’époque : la Hollande et le royaume de Grande-Bretagne. Duguay-Trouin décède le 27 septembre 1736 à Paris et il est inhumé à l’église Saint-Roch. En 1973 ses restes sont retrouvés par Pierre-Émile Buron qui désirait rendre à Saint-Malo la dépouille du célèbre marin à l’occasion du tricentenaire de sa naissance. René Duguay-Trouin repose désormais dans la cathédrale Saint-Vincent.






Palais du Grand Large

 Assemblée Générale de l’Association



ADCC-Ass-Gale-3Gilles Duverger Nedellec, ancien Président, Madame Duverger Nedellec,

Dominique de Ferron, Président de l’ A.D.C.C.

ADCC-Ass-Gale-2L’Association des Descendants de Capitaines Corsaires, l’A.D.C.C. est une association créée en 1964 à Saint-Malo dans le cadre de la loi du 1 juillet 1901, afin d’honorer la mémoire des Capitaines Corsaires et de maintenir le prestige d’une activité maritime ayant connu ses heures de gloire.

ADCC-Ass-Gale-1Dominique de Ferron, Président de l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires, présente le budget de l’année écoulée, vote et définit les projets prévus pour l’année prochaine. L’A.D.C.C. a fêté en 2014 ses cinquante années d’existence et comprend 708 adhérents.

C’est une association nationale et internationale qui admet les descendants de corsaires étrangers.

Elle est gérée par un Président, trois Vice-Présidents, un secrétaire général, un trésorier, un commissaire aux preuves et un conseil d’administration de 20 membres.

Le siège social et la bibliothèque sont situés dans la Tour de la Grand’Porte des remparts de Saint-Malo.

L’A.D.C.C. regroupe les descendants de capitaines ayant commandé un navire en course , c’est-à-dire en période de guerre avec une autorisation – Lettre de marque, ou commission de course – délivrée par les autorités du 15e siècle à 1815 – dans le cas de la France, par le Roi, la République, le Consulat, l’Empire, ou par exemple par le Duc de Bretagne avant le rattachement de la Bretagne à la France .

La Course permettait en temps de guerre : de capturer les navires ennemis, de s’emparer des marchandises, de rançonner les équipages, mais dans un cadre juridique très précis. S’ils étaient capturés, les corsaires devaient être considérés comme prisonniers de guerre.

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 Il ne faut pas  pas confondre « Pirate » et « Corsaire » !

Le Pirate – du latin « pirata », du grec « peiratès », racine « peiran », qui signifie initialement« celui qui entreprend », « celui qui tente fortune »- agit pour son propre compte, c’est unhors-la-loi qui parcours les mers et qui pille, viole et bien souvent tue sans distinction de nationalité. S’il est pris, on le pend haut et courtHaut pour que tout le monde le voit, etcourt pour économiser de la corde !

Les Pirates pratiquent le banditisme. La piraterie n’a pas disparu avec la fin de la marine à voile, elle est toujours pratiquée aujourd’hui sur les océans et notamment au large de la Corne de l’Afrique où des navires de guerre protègent le commerce maritime sur une zone aussi étendue que le continent européen. La confusion résulte du fait que les Corsairesfaisaient la guerre aux nations ennemies en s’attaquant à leur commerce et que, jusqu’à la fin du Moyen Âge, les termes de Corsaire et Pirate étaient employés indifféremment. Aujourd’hui encore, cette confusion entre les Corsaires et les Pirates est fréquente, surtout en France où l’histoire maritime est méconnue par une large majorité de la population.

Le mot « Corsaire » a été emprunté à l’italien « corsaro » lui même dérivé du latin « cursus », « course ». Le mot « Corsaire » est attesté du 15e siècle au début du 16e siècle, mais le terme de Pirate était encore utilisé comme synonyme à la fin du Moyen Âge, d’où la confusion entre les deux acception. lui, agit sur lettre de marque délivrée au nom du roi, bien souvent, ce dernier n’était pas averti. Ce papier est un document par lequel un pays lereconnaît comme force militaire auxiliaire.

Les Corsaires sont des civils qui, en temps de guerre et sur autorisation des autorités,combattent d’une façon indépendante avec un statut équivalent aux militaires mais sans être soumis à l’autorité d’un état-major, tout en obéissant aux lois de la guerre.

Cette apparence ne doit pas faire oublier que les Corsaires  respectaient les vies et les biens personnels ; seul le navire et sa cargaison faisaient l’objet de la prise, une enquête établissait si la prise avait été légitime et le bien était rendu si tel n’avait pas été le cas. LesCorsaires s’attaquaient rarement aux navires de guerre, comme le montrent les recherches dans les archives françaises : sur 23201 Corsaires français embarqués entre 1692 et 1763, seuls 133 meurent au combat. Au moment des guerres de la Révolution et de l’Empire, sur 1 651 décisions du tribunal des prises, seuls 75 combats et 18 abordages sont répertoriés

Les Corsaires agissent au service de leur pays. S’il est capturé, il exhibe ses lettres de marques, ce qui lui assure le sort d’un prisonnier de guerre et lui évite la corde. Le Corsaire est tenu par sa lettre de marque, de n’attaquer exclusivement que les ennemis de son souverain, respectant les neutres et toujours ses propres concitoyens. En mer, il lui arrive quelque fois de ne pas avoir été informé de la paix survenue quelques jours auparavant, et en continuant son activité, il est traité tel un pirate.  La piraterie est vieille comme le monde et existe toujours, tandis que les Corsaires  n’ont parcourus les mers que  durant trois siècles, du 16° au 19° siècle.

ADCC-Ass-Gale-8Une minute de Silence

à la mémoire des Membres de l’Association disparus pendant l’année écoulée.

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vote en vue d’élire un  nouveau membre du bureau de l’Association

ADCC-Ass-Gale-10Intervention de Jaques  Huchet, conseiller municipal délégué, auprès du Maire de Saint-Malo, aux Relations Internationales, européennes et jumelages.

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ADCC-Ass-Gale-15Pour être admis dans l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires, La Commission des Preuves de l’association exige une demande d’adhésion écrite accompagnée des justificatifs nécessaires : La filiation complète, basée sur des actes d’Etat-Civil et pour la France avant 1789, des extraits des registres paroissiaux.

La présentation de documents établissant la réalité de l’activité corsaire de l’ancêtre capitaine : Lettres de marque, Rôles d’équipage, Congés et commissions, Compte-rendus du Tribunal des Prises, Liquidations de campagne, Rapports des capitaines, Relevés matriculaires…

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La Commission des Preuves vérifie l’exactitude et la véracité des documents présentés .Elle peut admettre aussi les capitaines en second et les capitaines de prise. Une cotisation annuelle est exigée pour faire partie de l’ A.D.C.C.

ADCC-Ass-Gale-17ADCC-Ass-Gale-18Roland Mazurié Des Garennes propose son dernier livre « Chateaubriand : une jeunesse bretonne ». Des pages choisies des« Mémoires d’outre-tombe », consacrées à la vie de Chateaubriand en Bretagne, de sa naissance à Saint-Malo à ses passages à Plancoët, à Combourg, à Dinan, à Rennes ou à Brest. Avec sa généalogie et une chronologie comparée de 1768 à 1848 qui évoque sa vie, sa famille, ses amis et ses lieux de prédilection.

Ancien militaire, Roland Mazurié des Garennes est installé à Saint-Malo « depuis seize générations » . Descendant d’une « dizaine de familles sur les douze qui peuplaient la ville en 1500 »

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Le stand Souvenir de l’ Association qui propose le nouvel objet de tradition, le parapluie.

ADCC-Ass-Gale-20Le Père Patrice TigeotAumonier militaire catholique de la base de défense de Brest Lorient, qui a célébré la messe en la Cathédrale Saint-Vincent de Saragosse, 

Gilles Lurton député de la 7ème circonscription d’Ille-et-Vilaine. 

Réglementairement, on appelle les Aumôniers militaires « Monsieur l’Aumônier ».

Dans la pratique, les appellations varient selon les unités: l’Aumônier catholique, quand il est prêtre, est souvent appelé « Padre » appellation à l’origine réservée aux aumôniers parachutistes mais qui s’est « démocratisée » par la suite, ou, plus communément « Mon Père ».

Les Aumôniers embarqués de la Marine nationale reçoivent traditionnellement à bord le titre de « Monseigneur ».

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ADCC-dej-Benedict 2Le Benidicite est récité  par le Père Patrice Trigeot

ADCC-dej-4Madame Duverger Nedellec,

le Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont  

Madame de Ferron,  Jean-François Herbert  de La Portbarré, ancien Président

Gilles Duverger Nedellec, le professeur Patrick Villiers.

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ADCC-dej-6Patrick Villiers est professeur d’économie et d’histoire au lycée Pothier d’Orléans, il prépare simultanément son doctorat en lettres et sciences humaines sur la Marine royale, corsaires et trafic dans l’Atlantique de Louis XIV à Louis XVI, thèse soutenue à Paris I, Sorbonne avec félicitations du jury en 1990. Cette thèse publiée en 1991 a également reçu le prix de l’Académie de Marine.

Nommé de maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Lille 3, en 1991.Professeur d’histoire moderne et contemporaine à l’université du Littoral-côte d’Opale ULCO en 1994, il a mis en place dans cette jeune université la licence d’histoire puis l amaîtrise et les Master d’histoire. Il est directeur du Centre de Recherches en Histoire Atlantique et Littorale, aujourd’hui Equipe d’Accueil de l’ULCO. Université du Littoral Côte d’Opale. « Le corsaire n’est pas un pirate ». Le navire, l’armateur et l’équipage sont marchands et font la guerre sur mer par délégation de l’Etat.

Très courante sous Louis XIV, la course disparaît de 1715 à 1744 pour réapparaître pendant les guerres de Louis XV jusqu’à celles de l’Empire. L’auteur tente de débrouiller les réalités du mythe… »

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ADCC Hermelles 1ADCC-Hermelles-2Depuis 1998, Stéphane et Isabelle Gesbet régalent vos papilles.

Installés depuis 13 ans au Vivier-sur-Mer, à proximité de la Cité Corsaire,

les Hermelles Traiteur ont acquis une solide notoriété.

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Le Président de

l’Association, Maitre Dominique de Ferron, notaire à la retraite, descend d’Alain Porée du Breuil qui fut le premier corsaire français , en 1703, à affronter le Cap Horn d’est en ouest. L’expédition d’Alain PoréeJoseph Trublet et Jean-Baptiste Bécard part de Saint-Malo le 25 août 1703, à destination des colonies espagnoles de l’Amérique du Sud. Quatre mois plus tard, le 27 décembre 1703, le Saint-Joseph, le Saint-Esprit et le Baron-de-Breteuil arrivent à l’embouchure du détroit de Magellan.

Alain Porée épouse le 24 novembre 1705, àSaint Malo, Jeanne Thérèse Nouail du Fougeray 1677-1755, tous deux venant de familles d’armateurs malouins. De cette union naissent trois enfants, dont deux fils,Charles Porée du Breil et Jean-Baptiste Louis Porée du Breil. Il est possible que ce soit son fils qui ait traversé le cap Horn en 1703. Fortune faite, il acheta le château de Keroué sur la commune de Loguivy-Plougras qui fut incendié en partie à la révolution par les bleus, et qui resta dans sa famille jusqu’à la fin des années 1980.

ADCC-dej-14Maitre Michel Morin, Notaire Honoraire, secrétaire général de l’ A.D.C.C.

est l’époux de Christiane de Châteaubourgdescendante de René-Auguste de Chateaubriand, « lorsque François René de Chateaubriand vers 1810 évoque dans les« Mémoires de ma vie » son père qui a treize ans part s’embarquer pour échapper à la misère du prolétariat nobiliaire breton, « avec une lettre d’armateur de Saint-Malo« , il écrit « l’armateur l’accueillit, avec bonté et le fit embarquer comme volontaire sur une goélette armée qui mit la voile quelques jours plus tard … Dès la première course mon père fut blessé dans un de ces combats dont l’obscurité laisse au péril toute sa grandeur et la valeur tout son mérite ». On remarque que Chateaubriand esquive « Corsaire », même pour  désigner le bâtiment.

Les armements, les six corsaires armés entre 1759 et 1762 permirent à René-Auguste de Chateaubriand d’assoeir sa fortune, mais ensuite, s’il arma cinq fois pour la Guinée, il arma plus de vingt fois pour Terre-Neuve. Il était bien placé pour connaitre l’intérêt de la pêche à la morue : avant d’être officier Corsaire pendant la guerre de Succession d’Autriche il avait fait au moins six fois campagne à Terre-Neuve

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Marguerite Onraët commissaire aux preuves, compte de nombreux Corsaires et marins parmi ses ascendants. Au 16ème siècle, Stéphanus Avice, né en normandie vient s’installer à Cancale ou il épouse Jeanne Giquel en 1573. Leur union donna naissance àune des plus importantes familles de navigants de la région malouine.

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à l’extrême gauche, Dominique Ganne de Beaucoudreymembre du Conseil d’Administration est descendant d’Olivier Ganne, Corsaire granvillais qui commanda le Jean de Grâce en 1696 puis fut premier lieutenant à bord du Duguay-Trouin lorsque celui-ci, en 1798,  amarina le bâtiment anglais le Wilding dont il fut nommé capitaine de prise puis également  du Corsaire Bernard du Haut Cilly, né à St Malo qui avait fait campagne avec le « hardi corsaire » Surcouf et enfin du Corsaire Jean-Baptiste le Gobien, dont la famille est implantée à Saint-Malo depuis le début du 16ème siècle et apparentée aux des Granchesbelle famille de Jacques Cartier.

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Le Primauguet est une frégate anti-sous-marine de type F70 de la Marine nationale de type Georges Leygues d’une longueur de 139. Son numéro de coque est D 644. Elle est parrainée par la Communauté de communes du Pays d’Iroise.

L’équipage de la frégate Primauguet est composé de 20 officiers, 120 officiers mariniers, 95 Quartiers Maîtres et Matelots

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Maitre-Bau 15 mètres, Le maître-bau d’un navire correspond à sa plus grande largeur. Il dérive du mot bau qui signifiait barrot, soit une pièce de structure transversale servant à raidir le bordé, et s’étendant de part et d’autre du navire. Le maître-bau désignait ainsi la plus grande de ces pièces de charpente, et donc l’endroit où le navire serait le plus large.Tirant d’eau 5,50 mètres, le tirant d’eau est la hauteur de la partie immergée du bateau qui varie en fonction de la charge transportée. Il correspond à la distance verticale entre la flottaison et le point le plus bas de la coque, usuellement la quille. Le tirant d’eau maximum d’un navire est nommé calaison, ainsi un navire qui cale 8 m a un tirant d’eau maximum de 8 m.

Tirant d’air 41,60 mètres, le tirant d’air correspond à la hauteur maximale des superstructures ou des mâts d’un bateau, au-dessus de la ligne de flottaison.

ADCC-Primauguet--4le Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont,

commandant  la frégate PrimauguetADCC-Primauguet--5Invités par le Commandant de la frégate à visiter le bâtiment,

les descendants des Capitaines Corsaires se préparent à monter à bordADCC-Primauguet--6ADCC-Primauguet--7ADCC-Primauguet--8

Jacques Lutfalla Contrôleur général des armées (2.S.) Madame Lutfalla

Le corps du contrôle général des armées, directement rattaché au ministre de la Défense, est chargé de vérifier au sein du ministère et dans les organismes placés sous sa tutelle l’application des textes législatifs et réglementaires et le bon usage des deniers publics. Il est commandé par un contrôleur général des armées, mais possède une hiérarchie propre afin qu’il puisse exercer sa mission en dehors de toute subordination hiérarchique vis-à-vis des organismes qu’il contrôle. Il a en outre en charge l’inspection des ICPE – installations classées pour la protection de l’environnement – et l‘inspection du travail des établissements appartenant au ministère de la Défense ou sous sa tutelle.

La hiérarchie propre du corps militaire du contrôle général des armées ne comporte aucune assimilation avec les grades des autres corps d’officiers.

ADCC-Primauguet--9ADCC-Primauguet-74le Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont accueille ses invités et leur propose une visite guidée par petits groupes de 25 personnes.

à droite, Christian BexGrand Reporter, pendant 20 ans, il fut « la voile » sur France Info,au travers d’une chronique que tous les amoureux de la mer ne manquaient jamais ou lorsque l’actualité et  les grandes courses au larges  l’exigeaient. Aujourd’hui, le blog de Christian Bex sur la mer et l’aventure BEXtv.fr le blog de la mer et de l’aventure, des chroniques sur la mer mais aussi l’actualité des nouveautés équipement nautique, vêtements marine, décoration marine …ADCC-Primauguet--10ADCC-Primauguet--11

Le Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont  intègre l’Ecole Navale en 1989, suit sa formation initiale au Poulmic puis réalise sa sa campagne d’application sur le porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc ». Il est affecté à l’issue à bord de l’Aviso « Détroyat » en tant que chef des services « transmissions » et « conduite du navire ».En mars 1993, il rejoint l’école du personnel volant EPV 56S à NîmeGarons pour y suivre la formation de coordinateur tactique. Il est affecté ensuite à la flottille 24F à Lann Bihoué où il sert sur Atlantique en tant que coordinateur tactique de juillet 1993 à août 1997.

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En 1997, le lieutenant de vaisseau d’Arbaumont rejoint le centre d’instruction naval de Saint Mandrier pour y suivre l’école des systèmes de combat et des armes navales option « lutte au dessous de la surface » puis il est affecté un an à bord de l’aviso Jean Moulin en tant qu’officier opérations. De juillet 1999 à juin 2001, il exerce les fonctions de chef du service « informations lutte au dessous de la surface » de la frégate anti sous-marine Primauguet.

De juillet 2001 à juillet 2002, le capitaine de corvette d’Arbaumont exerce le commandement du patrouilleur La Fougueuse dont le port d’attache est Fort de France et participe entre autres à des missions de lutte contre le narcotrafic.De août 2002 à août 2004, il sert en tant qu’officier inséré au sein de la division « opérations et entraînement » de l’état-major OTAN RHQ AFNORTH aux Pays Bas. Il est tout particulièrement chargé de l’entraînement du noyau de Groupement de Forces Interarmées Multinationales – GFIM – de cet état-major et participe également à l’entraînement des états-majors de commandement de la Force Internationale en Afghanistan de Stabilisation – FIAS – avant leur déploiement sur la zone d’opérations.

De septembre à décembre 2004, il est chargé de l’encadrement de la promotion des élèves de l’Ecole polytechnique, des élèves ingénieurs des études et techniques de l’armement et des élèves ingénieurs des études et techniques des travaux maritimes en formation initiale d’officier à l’Ecole navale.

Il prend ensuite le commandement de l’aviso Lieutenant de vaisseau « le Henaff » le 18 janvier 2005, commandement durant lequel il conduira l’arrestation d’un voilier contenant 1,7 tonnes de cocaïne

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ADCC-Primauguet--12Promu Capitaine de frégate le 01 septembre 2005, il intègre la 14eme promotion du Collège Interarmée de Défense – CID – aujourd’hui baptisé « Ecole de guerre » puis il est affecté de juillet 2007 à juillet 2009 au bureau de la formation de la DPMM –Direction du Personnel Militaire de la Marine – affectation durant laquelle il exerce les fonctions desecrétaire du comité de coordination de la formation – CCF – Il poursuit deux années dans le domaine des ressources humaines au sein du bureau politique de l’EMM -Etat-Major de la Larine – en tant qu’adjoint au chef du bureau.

En juillet 2011 il est affecté comme commandant en second de la frégate « De Grasse », affectation durant laquelle il réalise des exercices interalliés à dominante lutte sous la mer, navigue dans le Grand Nord et participe à l’exercice Frukus qui est un entraînement multinational réunissant la France, la Russie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Chaque année, une des quatre nations accueille les trois autres marines pour un temps de conférences et d’échanges culturels à quai et un temps d’exercice à la mer. Le Capitaine de frégate Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont a pris le commandement de la frégate Primauguet le 10 août 2012, date symbolique anniversaire de la mort héroïque lors du dernier combat de la « Cordelière » d’Hervé de Portzmoguer, qui a donné son nom à ce bâtiment. Le Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont marié àFrédérique et père de 3 enfants est Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.

ADCC-Primauguet--17La frégate Primauguet est une frégate anti-sous-marine de la classe du Georges Leygues. Mise sur cale à la DCN Brest le 19 novembre 1981, mise à flot le 17 mars 1984, elle a été admise au service actif le 5 novembre 1986. Dans un premier temps affectée à l’Escadre de l’Atlantique puis au Groupe d’Action Sous-Marine, elle fait aujourd’hui partie de la composante brestoise de la Force d’Action Navale.

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La frégate Primauguet a pour ville marraine Saint-Renan depuis 25 janvier 1986.

« War vor ha war zouar » Sur mer et sur terre , telle est la devise bretonne de

 Hervé de Portzmoguer, dit Primauguet, inscrite sur le fanion de l’unité.

ADCC-Primauguet--20Sixième bâtiment du nom, le nom de Primauguet fut attribué pour la première fois à un brick aviso commandé à Toulon en 1828. Il est lancé le 16 novembre 1830 et armée l’année suivante. Le deuxième Primauguet fut comme les Phlégéton et Laplace, une corvette à hélice, ancêtres des croiseurs construit après 1874. Le troisième bâtiment du nom fut un croiseur. Lancé le 27 septembre 1882 à Rochefort, et nommé initialement Monge, il avait été rebaptisé Primauguet quelques jours plus tôt. A la fin de la Grande Guerre, la marine française construisit une série de petits transports frigorifiques. Lancé à Brest le 30 avril 1919, le quatrième Primauguet en fit partie. Le cinquième Primauguet sera l’un des trois premiers croiseurs construit après la Grande Guerre les deux autres étant le Duguay-Trouin et le La Motte Picquet.ADCC-Primauguet--25ADCC-Primauguet--24

Système d’armes


8 missiles Exocet MM40 –  La famille Exocet est composée de 4 types de missiles : MM38, MM40, SM39 et AM39. Tous ces missiles sont des missiles anti-navires du type Fire and Forget, autonome, et Sea Skimmer ,à vol rasant et ont fait preuve de leur efficacité au cours des années. Faciles à mettre en oeuvre, ils peuvent équiper des bâtiments de très petites tailles à la différence des missiles en silos. Les missiles Exocet équipent de nombreux bâtiments et aéronefs français. Ils ont également été adoptés par plus de 24 pays étrangers.

– 1 système Crotale EDIR – Ce système de défense AA tout temps à courte portée dérivé du système adopté par l’armée de l’air a été mis au point par la Division des Système électroniques de Thomson-CSF en collaboration avec Matra responsable du missile lui-même.

Le système « Crotale EDIR »  Ecartométrie Différentielle Infrarouge,  met en oeuvre unmissile surface-air qui a une capacité contre les missiles à vol rasant et manœuvrant. Le système est composé d’installations électroniques traitant les informations provenant des radars du bâtiment ainsi que du télépointeur de sa tourelle. Celle-ci est équipée de 8 missiles en conteneurs prêts au tir. Une installation de stockage sur l’arrière de la tourelle contient 18 missiles en réserve.

ADCC-Primauguet--23Lanceur Simbad

Le Mistral est un missile surface-air ou missile anti-aérien,  destiné à atteindre une cible aérienne en étant tiré depuis le sol – missiles sol-air – ou la mer – missiles mer-air – essentiellement dans un but de défense antiaérienne. de conception « tire et oublie » qui est la traduction de l’anglais Fire-and-forget pour désigner un missile de troisième génération dont le guidage après lancement ne requiert plus l’intervention du servant de la plate-forme de tir. C’est donc missile autonome après lancement. Il est utilisé dans une grande variété de systèmes d’armes ayant pour objet la défense antiaérienne à basse et très basse altitude.D’une grande simplicité d’emploi le missile a une portée de plus de 5 000 mètres, son autodirecteur est infrarouge passif, c’est à dire que le missile se guide en fonction des sources de chaleur.

Pl-prEsent-1988-DCN-Fr-Ty-F

 Flotte de combat 2000 – Plaquette de présentation 1988 DCN – frégate type F70 – netmarine.net

ADCC-Primauguet--30ADCC-Primauguet--262 systèmes Simbad –  Le système Sadral  Système d’Auto-défense Rapprochée Anti-aérienne Léger, a été mis au point par la société Matra et comprend sur un affût léger6 missiles SATCP Système d’Armes Très Courte Portée Mistral ainsi que des capteurs optroniques, l’optronique est une technique permettant de mettre en œuvre des équipements ou des systèmes utilisant à la fois l’optique et l’électronique. Le missile interarmées Mistral est entré en service en 1989. Il est du type Fire and Forget et est capable de contrer les  missiles assaillants et d’opérer à très basse altitude.

Une soute à proximité de l’affut permet de recharger rapidement le système. Ce système est installé sur les FAA type Cassard, et certaines frégates anti-sous-marines type Georges Leygues. Il existe également une version allégé du Sadral appelée Simbad  Système Intégré Mistral Bi-munitions pour l’AutoDéfense, avec 2 missiles Mistral. ADCC-Primauguet--3110 torpilles L5 remplacé en 2005 par des MU90  –  2 hélicoptères Lynx WG13 armés de 12 torpilles MK46 – 1 tourelle 100mm – 2 affûts de 20mm – 4 mitrailleuses de 12,7mm




 

Moyens de détection


shema01-netmarineradar de veille surface-air basse altitude DRBV-15 A, radar de navigation DRBN-34A,  radar de navigation Decca 1226 , sonar de coque DUBV 24C,  sonar remorqué DUBV 43C,   sonar DSBV 61 B« Contact sonar » est le cri de ralliement du secteur sonar ou DSMpour « Détection Sous Marine ». Chargés de repérer les sous-marins dans leur milieu naturel, la mer, les DSM font partie du système de combat du  Primauguet . La lutte contre les sous-marins est le domaine privilégié des FASM – frégates anti-sous-marine dont le  Primauguet  fait partie. Il est pour cela équipé de deux sonars : – un sonar de coque, situé à l’avant  – un sonar remorqué le DUBV 43 C mis à l’eau quand les conditions le permettent et l’exigent. Leur moyen d’action est une impulsion sonore de grande puissance émise dans l’eau : elle va se refléter sur la cible et revenir au sonar où pour être traitée puis analysée par le sonar et l’opérateur, pour être classifiée, ou non comme « contact sonar », et déclencher le branle-bas de combat au central opérations et à la passerelle.




Guerre Electronique

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Bouilleurs ARBB 36 – détecteur ARBR17 – 2 lance-leurres Dagaie, un leurre est un système de contre-mesure utilisé comme autodéfense, inventé en Israël. Pour échapper à une menace, un bâtiment visé peut éjecter un ou plusieurs leurres constitués d’un matériau dégageant une forte chaleur en se consumant. Ceci a pour effet de détourner les armements hostiles -missiles – se guidant sur la signature thermique de leurs ciblesSystème SAIGON, Ensemble mobile écoute et recherche automatique des émissions.




 


ADCC-Primauguet-45Hervé de Portzmoguer, dit « Primauguet», né au manoir de Porsmoguer en Plouarzelvers 1470 et mort en mer, en rade de Brest le 10 août 1512, est un Corsaire  officier de marine et pirate breton des 15e et 16 siècles. Il commande la nef La Cordelière à bord laquelle il trouve la mort en combattant l’amiral Howard. Originaire du comté de Léon, à la pointe extrême du nord Finistère,Hervé de Portzmoguer descend de laMaison de Portzmoguer, une famille de la petite noblesse bretonne. Sa famille possède un manoir dans la paroisse de Plouarzel, à proximité du Conquet.

Il naît entre 1473 et 14781.Le premier document qui mentionne son nom ne date que de 1503. Le jeune breton est alors un capitaine d’une trentaine d’années lorsque le roi Louis XII décide d’affréter ses navires, et de lui confier la protection du convoi. Il se trouve à la tête de cinq bâtiments lui appartenant au milieu d’une petite division composée de seize navires. Pour subvenir aux dépenses ainsi engagées, une taxe spéciale était levée sur les marchandises transportées.Hervé semble également s’être livré à la piraterie. Cependant, les services rendus lui valent la reconnaissance de la duchesse Anne de Bretagne. En 1505, à l’occasion du pèlerinage de cette dernière à Saint-Jean-du-Doigt, elle demande à visiter la Cordelière, dont elle suit les navigations avec intérêt depuis l’expédition de Mytilène. Elle désire aussi rencontrer Hervé, mais celui-ci craignant sans doute les conséquences de la réputation qu’il s’est forgée a, dit-on, pris la mer pour ne pas subir les reproches de sa souveraine. Elle le fait chercher et lui confie le commandement de la Cordelière. Ses activités antérieures ont vite fait de le rattraper et en 1506, il est condamné avec plusieurs de ses compagnons pour avoir pillé un navire écossais, appartenant à Jehan Abreton et Georges Yvon. La sentence est appliquée avec d’autant plus de rigueur que l’Écosse est alors l’alliée de la France.

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Quelques années plus tard, en 1510, une autre affaire, plus sérieuse, lui vaut de recevoir un mandement du Procureur général. Il semble bien que Jehan de Keraret ait trouvé la mort à la suite d’un duel ou d’une rixe. À la même époque ses incursions depuis Morlaix, sur la côte anglaise lui valent l’inimitié tenace des Anglais, et le capitaine Conhort, qui commande le Nicolas de Hamptoncourt, vient témoigner avec l’ambassadeur d’Angleterre auprès du roi de France et se plaindre que : « plus de trente navires ont été à ces dernières vendanges pris et pillés par le capitaine Portzmoguer.

La rancune des anglais lui vaudra de voir son manoir brûlé par les troupes de l’amiral Howard au printemps 1512.

ADCC-combatSon dernier combat est la fameuse bataille en rade de Brest du 10 août 1512 à bord de la Cordelière où il remporte une victoire posthume sur la flotte anglaise. Au cours d’une rencontre au large de la pointe Saint-Mathieu avec l’escadre anglaise de Howard qui venait de piller Le Conquet et CrozonPortzmoguer aborde Le Régent. Les deux bâtiments s’étant accrochés l’un à l’autre, et les équipages se battent au corps à corps.

Portzmoguer entrevoit alors la défaite et décide de faire sauter son navire et par là même celui des Anglais. Il prépare son équipage et ses invités à mourir par cette phrase « Nous allons fêter saint Laurent qui périt par le feu ! »Le feu est mis à la sainte-barbe de La Cordelière. Environ 1 500 victimes sont à déplorer, dont les deux tiers du côté breton, parmi lesquelles le capitaine,Hervé de Portzmoguer.

L’historien Étienne Taillemite écrit:

« Ce désastre eut un retentissement considérable en Bretagne, et il ne faut pas s’étonner qu’ il ait pris, avec le temps, des dimensions presque mythiques. Certains, parmi lesquels le poète Théodore Botrel, ont voulu voir dans l’explosion un acte d’héroïsme désespéré. En réalité, comme l’explique clairement Max Guérout dans son excellent ouvrage , on ne connaît pas les causes exactes du drame, et on ne sait pas grand-chose non plus sur Portzmoguer ni sur La Cordelière, à part qu’elle a été construite à Morlaix.

Même son épave, malgré plusieurs campagnes de fouilles, n’a pu être localisée. Notre marine en tout cas a conservé le souvenir de Portzmoguer, quoique, on ne sait pourquoi, son nom ait été francisé en Primauguet. » Portzmoguer épouse successivement Jehanne de Coatmanac’h puis Françoise de Kergoulouarn.

Cordeliere-Ingres-SOn croyait la descendance d’Hervé de Portzmoguer inexistante Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville, dit le Chevalier de Fréminville – 1787 – 1848 – fut à la fois officier de marine, savant, archéologue, et écrivain. Il était capitaine des frégates du Roi,chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, de l’ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem et de celui du Christ de Portugal, et membre des Sociétés Philomatique et d’Histoire naturelle de Paris. Dans « Antiquités du Finistère » il cite pourtant deux marins descendants d’Hervé avec lesquels il aurait navigué au début du 19°siècle. Le dernier descendant direct portant le nom de Portzmoguer s’est éteint à Saint Pol de Léon en 1833.

L’ADCC compte trois membres descendants d’Hervé de Porzmoguer : Le Comte Hervé de Rodellec du PorzicMadame Thérèse Robinne née Magon de Saint-Elier,  MonsieurFerdinand-Charles Magon de Saint-Elier.

ADCC-Primauguet-47ADCC-Primauguet-50

Le secteur sécurité est animé par des pompiers professionnels qui ont à leur charge la conduite et l’entretien des installations nécessaires pour assurer la sécurité incendie et la lutte contre les voies d’eau. Ces pompiers forment la brigade sécurité et constituent l’ossature des équipes de lutte en cas de sinistre, à laquelle peuvent s’ajouter tous les membres de l’équipage qui sont formés et entraînés pour faire face à un sinistre accidentel ou une avarie de combat. Cette brigade sécurité arme également le bureau prévention qui est chargé de veiller à la sécurité du personnel lors de l’exécution des travaux réalisés à bord. Cette sécurité est régie par des règles d’hygiène et de prévention des accidents issues des dispositions du code du travail et applicables entièrement en temps de paix.

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Le service Machines Thermiques de la frégate Primauguet est composé de 20 personnes despécialité Mécanicien Naval placées sous les ordres d’un lieutenant de vaisseau chef de service.

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Puissance : 52 000 CV – Distance franchissable : 85000 miles

 – Usine électrique : 4 diesels alternateurs de 850 kW

ADCC-Primauguet-51le Premier-maître Arzel responsable du matériel de sécurité à bord du Primauguet

ADCC-Primauguet-59ADCC-Primauguet-53ADCC-Primauguet-52

Propulsion : CODOG – COmbined Diesel Or Gaz –

2 turbines à gaz Rolls Royce  Olympus TM3B

ADCC-Primauguet-572 diesels Pielstick PA 6 V280.

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Vitesse : 30 noeuds sur turbines à gaz – 21 noeuds sur diesels

ADCC-Primauguet-58Le service est divisé en deux secteurs. Le secteur Diesels de propulsion, turbines à gaz – DP/TAG –  et le secteur auxiliaires, froid – AUX/FROID –  dirigés chacun par un chef de secteur, adjoint direct du chef de service. Le service Machines Thermiques est très diversifié et est un prestataire de service dans de nombreux domaines tels que laclimatisation et la distribution d’eau dans le bord.

ADCC-Primauguet-61ADCC-Primauguet-62les secteurs sont définis comme suit :


Le secteur DP / TAG diesels de propulsion et turbines à gaz, est chargé de  la conduite et l’entretien des systèmes de propulsion jusqu’aux hélices. La propulsion sur Diesel fonctionne pour des vitesses allant de 0 à 18 nœuds, la propulsion sur turbines à gaz pour des vitesses de 0 à 30 nœuds.

ADCC-Primauguet-60Le secteur AUX / FROID  auxiliaires et froid , assure la production, le stockage et la distribution de l’eau douce dans tout le bord, la production d’électricité à l’aide de 4 Diesels alternateurs et la climatisation pour les installations et le bien être de l’équipage ainsi que l’entretien des frigos ménagers.

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ADCC-Primauguet--15Les membres de l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires, à l‘invitation du Commandant, découvrent la vie à bord de la frégate Primauguet

ADCC-Primauguet-65ADCC-Primauguet-66sonar remorqué à immersion variable, le VDS, surnommé « le poisson »

ADCC-Primauguet-64ADCC-Primauguet--41ADCC-Primauguet--16De nombreux exercices de lutte contre les incendies et les voies d’eau sont conduits afin de renforcer la préparation de l’équipage à la lutte contre les sinistres et à la gestion des avaries.

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ADCC-Primauguet--19La « passerelle » du Primauguet parfois appelée à tort « poste de pilotage » est le compartiment d’un navire d’où l’on effectue la navigation sous les ordres de l’officier de quart et d’où le commandant ou un adjoint désigné, dirige les manœuvres d’appareillage, d’accostage, de mouillage, de remorquage ou de ravitaillement en mer. La passerelle n’ était vers le milieu du 19e siècle qu’un simple pont exposé aux intempéries, découvert, et muni de garde-fou, courant sur la largeur du navire et qui permettait de « passer » d’un bord à l’autre pour vérifier le fonctionnement des roues à aubes.

Petit à petit elle fut bâchée, couverte puis entièrement fermée, donnant ainsi un abri aux hommes de quart. Ce n’est qu’au début du 20e siècle qu’elle est devenue un local fermé et vitré, un abri de navigation, intégré aux superstructures du navire, mais le nom de passerelle est resté.

ADCC-Primauguet--36Le service PONT de la frégate Primauguet est constitué de 25 personnes placées sous les ordres d’un enseigne de vaisseau qui est chef de service et capitaine de compagnie. Celui-ci supervise l’activité quotidienne de ses subordonnés en s’appuyant sur les chefs de secteurs, ses interlocuteurs privilégiés. Hétéroclite par ses missions, le service PONT regroupe plusieurs spécialités et compétences : fusiliers marins, manœuvriers, navigateurs timoniers ainsi que du personnel pour le service général . Les rôles du service PONT sont ainsi d’assurer le bon ordre à bord, de proposer une structure de protection en cas de menace, de fournir les moyens nécessaires à toute manœuvre, appareillage, ravitaillement à la mer, remorquage … et enfin de faciliter l’exercice du quart en passerelle.

ADCC-Primauguet--35ADCC-Primauguet--34Le service SIC – Système d’Information et de Communication – à bord de la frégatePrimauguet est constitué de 14 personnes placées sous les ordres d’un lieutenant de vaisseau qui est chef de service et capitaine de compagnie. Celui-ci supervise l’activité quotidienne de ses subordonnés en s’appuyant sur les chefs de secteurs, ses interlocuteurs privilégiés. C’est la plus petite des 10 compagnies présentes sur le bâtiment, elles regroupe4 spécialités : les transmetteurs TRANS, les transfilistes TRAFI, les radiotélégraphistes RADIO, et plus récemment les spécialistes des systèmes d’information et de télécommunication SITEL. C’est ainsi que, quel que soit l’endroit où le Primauguet se situe, chaque jour, le service SIC a pour mission de faire subsister un lien entre le bâtiment et la terre, notamment avec les familles.ADCC-Primauguet--37Composé de 29 personnes, le service « commissariat » est en charge d’une mission générale d’administration et de logistique. Dirigé par un commissaire, chef de service et capitaine de compagnie et trois chefs de secteurs, il regroupe les spécialistes de l’administration,fourriers et de la gestion du personnel ,secrétaires, ainsi que les professionnels de la restauration , commis, cuisiniers. Il se positionne comme le service au service des autres afin d’assurer un soutien de l’homme permanent à bord du bâtiment.

ADCC-Primauguet--28ADCC-Primauguet--29Comme le souligne, à juste titre, le professeur Patrick Villiers, il n’y a pas de cordes sur un bateau,  sauf 2,  celle de la cloche et du pendu ! Sur un navire, chaque corde a un nom,sauf celle qui sert au pendu. Il est interdit sur un bâtiment de prononcer le mot corde ou ficelle, il faut désigner chaque corde par son nom. Cette superstition est passée au théâtre par l’intermédiaire des charpentiers de marine reconvertis en monteurs de décor ou machinistes.

ADCC-Primauguet--27Le secteur Installations Aviation et Extérieurs est animé par des mécaniciens qui ont à leur charge la conduite et l’entretien du matériel qui permet d’effectuer les manœuvres du bateau : la barre, le guindeau, les cabestans … le matériel de mise en œuvre des hélicoptères, et certaines servitudes comme par exemple la gestion des eaux usées dans un contexte dans lequel la Marine doit faire preuve d’exemplarité dans le respect de l’environnement.

Ce secteur a également à sa charge la gestion du gazole : pas loin de 600 m3 peuvent être stockés dans les soutes, ce qui représente de faire un plein de voiture par semaine pendant 2 siècles. Pourtant, ces mêmes 600 m3 de gazole ne permettent au Primauguet de filer à 30 nœuds avec ses turbines à gaz que durant 40 heures avant d’être à sec. Aussi la gestion du gazole est-elle le résultat d’un compromis entre les impératifs opérationnels du Primauguet et le souci constant de faire des économies de gazole qui est en fin de compte payé par le contribuable.ADCC-Primauguet--39

présentation du central opérations une immersion au cœur d’une opération de lutte

contre un sous-marin ennemi

ADCC-Amiral-et-Madame-LuganLe Contre amiral Benoît Lugan monte à bord

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Le Contre-amiral Benoît Lugan poursuit en marge de son activité professionnelle d’officier de la Marine Nationale un développement littéraire qui l’a conduit au cours des dernières années à publier seul ou en collaboration plusieurs ouvrages : recueils de nouvelles et de réflexions, roman, beaux livres sur le monde maritime.

Ingénieur diplômé de l’Ecole Navale, promotion 1978, ancien auditeur de l’Institut des hautes études de la Défense Nationale, session 2003/2004. Marié à Brigitte Floc’h – cadre supérieur EADS – Officier dans les ordres de la Légion d’Honneur et National du Mérite, et dans plusieurs ordres étrangers.

Le Contre-amiral Benoît Lugan réside à Paris et à Quevert et est l’heureux propriétaire d’un voilier de type Requin de 1961.

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ADCC-Primauguet-69le Contre-amiral Benoît Lugan                               le Contre-amiral (2S) Alain Regard

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Le Contre-amiral Benoît Lugan a publié en 2002 un recueil de nouvelles « Bordemer », en 2004 un ouvrage de réflexions sur la défense « Soldamer », en 2005 un recueil de dessins illustrant l’argot de l’Ecole navale « Croquer la pomme », en 2010 un roman « Temps de Toussaint », et enfin en 2012 un portrait du Président Jacques Chirac « Un homme élégant» aide de camp auprès du Président de la République, Monsieur Jacques Chirac de 1998 à 2001. Puis il a également contribué à plusieurs beaux livres sur le monde maritime « L’œil des maîtres » en 2004 et « Sentinelles des mers » en 2011.

Membre du dernier jury du salon des peintres de la marine en 2011.

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Claude Renoult, maire de Saint-Malo et Jaques Huchet, conseiller municipal délégué auprès de Monsieur le Maire aux Relations Internationales, européennes et jumelages, montent à bord en empruntant une échelle de coupée très raide.

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ADCC-Primauguet-71Claude Renoult est accueilli à bord par Dominique de FerronPrésident de l’Association des Descendants de Capitaines Corsaires

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Traditionnels échanges de cadeaux         ADCC-Primauguet-81

ADCC-Primauguet-77ADCC-Primauguet-76Un accueil chaleureux et beaucoup d’humour dans l’allocution du Capitaine de vaisseau Jean-Louis Maulbon d’Arbaumont, commandant la frégate Primauguet :

« Une Belle prise pour un Bâtiment de la Royale, 175 descendants de Capitaines Corsaires »

Dominique de Ferron reçoit au nom de l’Association

 « La » convoitée Tape de Bouche de la frégate Primauguet.

Une tape de bouche est un bouchon fermant la gueule d’une pièce d’artillerie, en bois, métal ou caoutchouc, et qui la protège de l’humidité, des embruns et des paquets de mer.

À l’origine, les canons des vaisseaux de ligne étaient protégés parce qu’on les rentrait par les sabords entre chaque usage. L’invention des tourelles mobiles desquelles les canons dépassaient exposa les canons aux éléments en permanence. On en scella donc la gueule entre chaque usage par un bouchon d’abord en bois, puis en métal ou en caoutchouc. Les tapes de bouches modernes sont conçues pour que l’on puisse tirer à travers en cas d’urgence.

ADCC-Primauguet-82Les tapes de bouches des grands bâtiments étaient gravées aux armoiries de l’unité, et ces objets sont devenus avec le temps des objets de tradition des marines de guerre. Elles sont prisées des collectionneurs, et mêmes les unités qui ne portent pas d’artillerie, comme les sous-marins, ont néanmoins leur propre tape de bouche symbolique.

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 Capitaines Corsaires et familles de Corsaires célèbres




* Alain Porée du Breil

1665-173  parfois confondu avec Charles Porée est un navigateur français. Il fut, en 1703, le premier français à affronter le Cap Horn d’est en ouest. La possibilité qu’il s’appelle en fait Charles n’est cependant pas écartée par certains historiens.

Les premiers navigateurs de la mer du Sud préférèrent passer par le détroit de Magellan, grâce au recours à des pilotes fortement rétribués. Jacques Gouin de Beauchêne, capitaine du Phelypeaux, navigue ainsi dans le détroit de Magellan en 1699, même s’il passa au retour d’ouest en est, par le cap Horn, dans un sens où la traversée est plus facile.

L’expédition d’Alain Porée, Joseph Trublet et Jean-Baptiste Bécard part de Saint-Malo le 25 août 1703, à destination des colonies espagnoles de l’Amérique du Sud. Quatre mois plus tard, le 27 décembre 1703, le Saint-Joseph, le Saint-Esprit et le et le Baron-de-Breteuil arrivent à l’embouchure du détroit de Magellan.

En principe Trublet et ses compagnons ont l’avantage de la saison estivale, mais le détroit ne veut pas céder. Repoussés par cinq semaines de vent contraire, ils finissent par se souvenir d’une vieille histoire, celle d’un bateau hollandais qui avait trouvé au début du siècle un autre passage encore plus au sud. La décision de passer par le Cap Horn est prise le 31 janvier.

En 1708, Alain Porée rapportera du Pérou sur la frégate l’Assomption, une cargaison de 8 millions de livres. Évadés deux fois de prison, ils ont découvert un trésor caché sur le bord de la Rio Plata et ont combattu les pirates de la mer du Sud.

Pierre Perrée du Coudray de la Villestreux mènera de 1703 à 1708 deux expéditions dans les Mers du Sud, et découvrira au retour une petite île à laquelle il donnera le nom de Noël Danycan.

Alain Porée épouse le 24 novembre 1705, à Saint MaloJeanne Thérèse Nouail du Fougeray 1677-1755, tous deux venant de familles d’armateurs malouins.

De cette union naissent trois enfants, dont deux fils, Charles Porée du Breil et Jean-Baptiste Louis Porée du Breil. Il est possible que ce soit son fils qui ait traversé le cap Horn en 1703. Fortune faite, il acheta le château de Keroué sur la commune de Loguivy Plougras qui fut incendié en partie à la révolution par les bleus, et qui resta dans sa famille jusqu’à la fin des années 1980.




* Bernard du Haut Cilly

Né à Saint -Malo, appartenait à une famille de onze enfants. Son arrière grand-père avait été anobli. Il était allié aux meilleures, aux plus illustres familles du pays, entre autres lesChateaubriand et les Surcouf. A quatorze ans, il s’était engagé, et avait fait campagne avec le hardi corsaire Surcouf. Il avait servi ensuite sous les ordres du Commandant Bauvet, et prit part au célèbre combat de l’Aréthuse contre l’Aurélia, où il mérita le grade d’enseigne. Plus tard il fut fait prisonnier par les Anglais, et souffrit cruellement sur leurs positions. Aussi avait-il voué une haine implacable à la perfide Albion : il n’eut pas fait bon de lui parler de l’entente cordiale… Il conquit, par son mérite, le grade de capitaine de Vaisseau et fit le tour du monde en passant par le détroit de Magellan, expédition longue et difficile à cette époque.

Les lettres qu’il adressait à sa femme mettaient plusieurs mois à arriver en France. En 1842, il fut nommé au commandement de la Vénus pour attendre les étoiles de Contre-Amiral. Hélas ! la Providence en avait décidé autrement. Un matin, il quitta sa femme joyeux et bien portant ; en arrivant à bord, il fut terrassé par une attaque foudroyante, et sa femme apprit avec stupeur la terrible nouvelle.

« Conformément à son désir, il a été inhumé à St Malo, dans le jardin de l’Hôpital, d’où sa tombe domine l’océan,  le bruit des vents et des flots berce son dernier sommeil »




* Guillaume Allène

est un Corsaire Rochelais -1563-1583 – dit le capitaine provençal, il est l’oncle de Samuel Champlain, mort à Cadix fin 1601




* Jean Marant

Corsaire boulonnais du 16° siècle qui s’illustra pendant la guerre de Cent Ans, ravitaillant Calais puis en capturant une escadre anglaise après la reddition de la ville.




* Jeanne de Belleville – 1300-1350 – dite « la Tigresse bretonne »

Elle est la fille de Maurice IV de Montaiguseigneur de Belleville et Palluau 1263-1304 et de Létice de Parthenay . Elle est d’abord l’épouse de Geoffroy 1293-1326, seigneur de Châteaubriant, puis celle d’Olivier IV de Clisson.

JeanneCe dernier est condamné en 1343 à la décapitation pour félonie par le roi de France, Philippe VI. S’étant rendu à Paris pour participer à des tournois, il est traduit en justice pour son soutien à Jean de Montfort contre Charles de Blois, neveu de Philippe VI et prétendant au trône ducal .

L’épouse ne pouvait pardonner au roi sa cruauté, et à Charles de Blois d’avoir trempé dans ce qu’elle regardait comme un assassinat.

La tête d’Olivier avait été envoyée à Nantes et plantée sur une pique aux créneaux du château du BouffayJeanne s’en vint, broyée par la douleur, contempler ce spectacle et jura de se venger. Un grand nombre de seigneurs de Bretagne épousèrent sa cause ; et avec eux elle fit une guerre sans merci au roi et à Charles de Blois. Considérant que le roi a agi par traîtrise, elle décide, pour se venger, d’acheter un bateau avec ses biens pour faire la guerre de course contre les navires de commerce français. Après quelques combats où elle infligea des pertes sérieuses, elle perd son navire dans un naufrage.

Pour pouvoir continuer la lutte, elle fit un second mariage, elle en fit même un troisième, elle en aurait fait un quatrième si cela avait été utile à ses desseins. Réfugiée en Angleterre avec ses deux enfants, elle épouse Walter Bentley, lieutenant du roi Édouard III d’Angleterre en Bretagne et capitaine des troupes anglaises qui combattent pour Jean de Montfort contre Charles de Blois.

Enfin lasse, épuisée par cette vie si mouvementée, elle se retira à Hennebont, près de la comtesse et du jeune comte de Montfort. La ville et le château de Blain lui étaient fermés, car le château avait été saisi avec tous ses biens et donné à Louis de Poitiers, ainsi qu’une maison au faubourg de Nantes.

L’un de ses cinq fils, le futur Olivier V de Clisson, bien qu’élevé à la cour d’Angleterre,servira Charles V et Charles VI et deviendra connétable de France.

Elle meurt en 1359, probablement en Angleterre.




* Yann CoatanlemJehan Coetanlem

Selon l’orthographe de l’époque – Coat an Lem signifie Bois du Saut – sieur de Kéraudy en Plouezoc’h, est un Corsaire breton, né près de Morlaix vers 1455. Il fut surnommé « le Roi de la mer » d’après son titre d’amiral du Portugal. Nicolas Coatanlem est son neveu.




* Jean Fleury ou Florin

16ème siècle, mort en 1527, Corsaire dieppois. Il est connu pour avoir volé en 1522, le somptueux trésor de Guatimozin, dernier empereur aztèque, que Cortès envoyait du Mexique, entassé dans deux caravelles.




*  François le Clerc ou Francis le Clere

 Corsaire normand, mort en 1563, dit « Jambe de bois », le premier à avoir obtenu une lettre de marque qu’il reçut d’Henri II




* Pierre de Mondragon

La bataille du cap Finisterre est une bataille navale livrée le 18 janvier 1509, dans le golfe de Biscaye, au large des côtes de la Galice. Une escadre portugaise commandée par Duarte Pacheco Pereira, navigateur et cosmographe, surnommé l’Achille lusitanien , affronta et détruisit la flotte du Corsaire français Pierre de Mondragon, composée de 4 navires. L’un d’entre eux fut coulé, les trois autres capturés. Pierre de Mondragon, qui s’était illustré en écumant le canal du Mozambique et les côtes africaines, au détriment des bateaux espagnols ou portugais, périt dans l’affrontement.




* Jean-François de La Rocque de Roberval

1500-1560 – sieur de Roberval est un homme de guerre protestant, Corsaire, courtisan de François Ier, vice-roi du Canada, explorateur du passage du Nord-Ouest et seigneur de Roberval.220px-Jean-François-S Très tôt épris du métier des armes, La Rocque se lie d’une indéfectible amitié avec le futur François Ier. Ils guerroient ensemble lors des campagnes d’Italie et chassent le cerf aux alentours de Roberval la Cavée du Roi en tire son nom. Le château de Roberval servait alors de relais de chasse, il en reste le magnifique colombier actuel. À la mort de ses parents, La Rocque devient seigneur de plusieurs domaines : Roberval, Noël-Saint-Martin, Moru, Bacouël et de nombreux autres villages dans les Ardennes et le Languedoc. Il est aussi nommé chevalier et porte-enseigne de 100 hommes d’armes du Roi.




* Cornil Weus

Corsaire dunkerquois né vers 1535 et décédé en 1587. En 1569, il est le capitaine du navire de guerre Le Lévrier armé par le Magistrat de Dunkerque pour la protection de ses pêcheurs contre les attaques des Gueux de la mer.




* Jacques Colaert

né en 1584 à Dunkerque – mort le 30 juillet 1637 à San Sebastián – Corsaire dunkerquoiset amiral de Flandre pour le compte de Philippe IV d’Espagne.




* Jacob Collaart ou Collaert

Etait un amiral flamand au service des Habsbourg d’Espagne et l’un de plus fameux Corsaires dunkerquois pendant la Guerre de Quatre-Vingts Ans. Le 29 février 1636, tout en naviguant avec deux autres corsaires, Collaart et Mathieu Romboutsen sont capturés près de Dieppe après une bataille de cinq heures contre le capitaine Johan Evertsen. Son fils, Jacques Collaert, Corsaire comme lui, fut non moins célèbre.




* Michel Jacobsen

surnommé le Renard des mers – en espagnol El Zorro del mar – né en 1560 à Dunkerque et mort en 1632 à Sanlucar – Espagne – est corsaire dunkerquois et vice-amiral pour le compte du Roi Michel-Jacobsen-Sd’Espagne. Michel Jacobsen eut de son épouse Laurence Weus, fille de Cornil Weus, sept garçons et cinq filles. Quatre de ses fils furent capitaines de vaisseaux de guerre. En 1622, Jean Jacobsen, commandant du navire espagnol Saint Vincent met le feu aux poudres plutôt que de se rendre, après 13 heures de combat contre neuf navires hollandais, et après avoir coulé le vice-amiral Herman Kleuler. Sa fille,Agnès Jacobsen, épouse Michel Bartgrand-père du fameux Jean Bart.




*  Mathieu Bommelaer

Né vers 1598 et décédé en 1646 à Dunkerque, est un marin, bourgeois de Dunkerque et armateur de Corsaires. Il est le fils de Martin Bommelaer et l’époux de Marguerite Noets. Il a huit enfants dont André Bommelaer, né en 1631, l’ancêtre du Contre-amiral André Bommelaer né en 1919.




* Nicolas Gargot de La Rochette

Comte de Plaisance, chevalier de Saint-Michel, dit Jambe-de-Bois, né le 10 février 1619 à La Rochelle, mort et enterré le 16 décembre 1664 à La Rochelle, est un officier de marine et administrateur colonial française du 17°siècle.




 * Anne Hilarion de Costentin ou Cotentincomte de Tourville

Vice-amiral et Maréchal de France, né le 24 novembre 1642 à Paris et mort le 23 mai 1701 à Paris.

Tourville-SEntré à l’âge de quatre ans dans l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Malte, il mène très jeune plusieurs campagnes en mer Méditerranée contre les Turcs. En 1666, il intègre la Marine royale et est nommécapitaine de vaisseau l’année suivante. C’est pendant la guerre de Hollande que Tourville se distingue pour la première fois pendant lacampagne de Sicile, aux batailles d’Alicudi, d’Agosta et de Palerme en 1676. La paix revenue, il commande une escadre de quatre vaisseaux, en 1679, lorsqu’il est pris dans une tempête au large de Belle-Isle. Son vaisseau Le Sans-Pareil coule et il ne doit sa survie qu’à l’intervention du chevalier de Coëtlogon.

Promu lieutenant-général des armées navales en 1682, il est nommé vice-amiral du Levant en 1689, un an après la mort du « Grand Duquesne ».

Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, il se distingue à nouveau à plusieurs reprises au cap Béveziers en 1690, à la bataille de la Hougue en 1692 et l’année suivante lors de la prise du convoi de Smyrne. Fait maréchal de France, il se retire à la fin de la guerre. Il meurt à Paris en 1701, à l’âge de 59 ans.




* Jean-Bernard Louis de Saint-Jean

Pointis-sBaron de Pointisseigneur de Champigny-Chamussay et Sainte-Julitte, né à Vouvray en Touraine le 7 octobre 1645 et mort à Champignyle 24 avril 1707, est un officier de marine et Corsaire français du 17e siècle. Formé par Duquesne et Tourville, il s’illustre par la prise de Carthagène, le 2 mai 1697. Il termine sa carrière avec le grade de chef d’escadre des armées navales.




* Michel de Grandmont ou de Grammont

1645 à Paris – avril 1686, disparu en mer au nord-est des îles Caraïbes – Sa carrière deCorsaire et puis de flibustier s’étendit de 1670 à 1686. Il naviguait à bord du bateau Le Hardi. Il est surnommé « le général de la flibuste ». Il est notamment connu pour avoir pris les villes de Maracaibo, de Trujillo, de La Guaira, de Veracruz et de Campeche.




* Jean Bernanos

alias Lassonde né à Metz le 6 mars 1648 – capitaine flibustier et Corsaire français




* Jean Bart

En flamand Jan Bart ou Jan Baert, né le 21 octobre 1650 à Dunkerque et mort le 27 avril 1702 dans cette même ville, est un Corsaire célèbre pour ses exploits au service de la France durant les guerres de Louis XIV.

Jean-Bart-SIl commence à naviguer à quinze ans sous les ordres de Ruyter et participe en 1667 à la campagne de la Tamise.

Pendant la guerre de Hollande, il est Corsaire pour le compte de la France et accumule les prises, plus de cinquante entre 1674 et 1678. Admis dans la Marine royale avec le grade de lieutenant de vaisseau en janvier 1679, il croise en Méditerranée contre les Barbaresques et est promu capitaine de frégate en août 1686. En 1689, il est chargé, en compagnie de Forbin de conduire un convoi de Dunkerque à Brest, il est fait prisonnier par les Anglais, s’évade et revient à Saint-Malo en traversant la Manche à la rame. Promu capitaine de vaisseau en juin 1689, il met au point une tactique de guerre fondée sur l’utilisation de divisions de frégates rapides et maniables, sorte de « préfiguration des meutes de sous-marins de la Seconde Guerre mondiale ». En 1690, il commande L’Alcyon à la bataille du cap Béveziers, puis il escorte les convois en mer du Nord après avoir brisé le blocus imposé à Dunkerque. En 1692, il détruit une flottille de 80 navires de pêche hollandais. Son exploit, sans doute le plus célèbrequi lui vaut des lettres de noblesse, est la reprise sur les Hollandais devant le Texel d’un énorme convoi de cent-dix navires chargés de blé que la France avait acheté à la Norvège en juin 1694.

En juin 1696, il livre sur le Dogger Bank un violent combat à une escadre hollandaise, détruisant plus de 80 navires, et rentre à Dunkerque en déjouant la surveillance anglaise. Promu chef d’escadre en avril 1697, il conduit le prince de Conti en Pologne, puis commande la marine à Dunkerque où il meurt le 27 avril 1702.




* Henri Robert Jallot de Beaumont

Dit le « chevalier de Rantot » et sieur de Saint-Martin, né vers 1654 et mort vers 1720, est un Corsaire et contrebandier français.

Il était le cadet d’une famille de huit enfants, fils du comte de Beaumont, et membre d’une lignée de Corsaires. Lors de sa jeunesse, il se distingua par l‘armement d’un navire afin de « faire la course », en qualité de Corsaire du roi. Il participa à la guerre de Hollande, et fut capitaine de vaisseau lors de la bataille de la Hougue, à bord du Soleil Royal qu’il essaya en vain de sauver. Il était chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Basé à la ferme-manoir de la Basmonterie de Digulleville  – le nom de Rantot provient d’une autre ferme-manoir digullevillaise appartenant à son frère Pierre, comte de Beaumontcapitaine des garde-côtes, il se livra lors de sa retraite à un réseau de trafic de textile, entre les îles Anglo-Normandes et la Hague, à bord de la Belle-Anne. Plusieurs fois arrêté et condamné, il fut libéré grâce aux requêtes de sa famille. On l’envoya à Jargeau, puis il se retira à Valognes.




* Jean François Doublet

Corsaire français, né à Honfleur dans les derniers mois de 1655, et mort le 20 décembre 1728 à Barneville-la-Bertran. Il est l’un des seize enfants de Madeleine Fontaine et de François Doublet, apothicaire devenu capitaine marchand, armateur et entrepreneur aventureux. Jean Doublet demeure méconnu, malgré une longue carrière en mer de quarante-huit ans, pour le moins très hétéroclite. Reconnu comme un excellent pilote, il est le témoin privilégié de l’ensemble de l’histoire maritime de l’époque de Louis XIV, dont il nous a laissé un témoignage, reconstitué à la fin de sa vie, ayant perdu par deux fois l’ensemble des écrits de son journal de bord. Il est sans conteste le Corsaire le plus prolixe, ayant laissé ses mémoires rédigées avec soin et minutie.




* Claude de Forbin

Chevalier puis comte de Gardanne, né le 6 août 1656 à Gardanne, près d’Aix-en-Provence et mort à Marseille le 2 mars 1733, est un officier de marine français du Grand Siècle.

Forbin-SNé dans une famille de la noblesse provençale, il perd son père étant encore jeune et sert dans les galères, sous les ordres de son oncle, il prend part à la campagne de Sicile à la fin de la guerre de Hollande. La paix revenue, il intègre la Marine royale, mais il se bat en duel, tue son adversaire et doit partir se cacher pour échapper à la condamnation à mort qui frappait alors les duellistes. Il termine sa carrière avec le grade de chef d’escadre. Gracié grâce à l’intervention de son oncle, le cardinal de Janson, il participe aux campagnes contre les pirates barbaresques menées en Méditerranée par le compte d’Estrées et Duquesne.

En 1685, il sert dans la flotte chargée d’emmener un ambassadeur et plusieurs jésuites auprès de Narai, le roi de Siam. Sur place pendant trois ans, il est nommé amiral et général du roi de Siam, avant de regagner Pondichéry puis la France. En 1689, il est placé sous les ordres de Jean Bart à Dunkerque avec qui il s’adonne à la guerre de course. Promu capitaine de vaisseau, il est chargé — toujours en compagnie de Jean Bart — d’escorter des navires marchands lorsque les deux hommes sont attaqués par une flotte anglais plus puissante et faits prisonniers. Envoyés à Plymouth, ils parviennent malgré leurs blessures à s’échapper et à regagner la France à la rame. Pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg de Forbin sert sous les ordres de Tourville au cap Béveziers en 1690, à la défaite de la Hougue en 1692 et lors de la prise du convoi de Smyrne au large de Lagos en 1693.

Dans les années qui suivent, il capture encore plusieurs navires avant d’être fait chevalier de Saint-Louis en 1699. Il reprend du service pendant la guerre de Succession d’Espagne, en Méditerranée, en mer du Nord et dans la Baltique. Il est alors élevé au grade de chef d’escadre. Entretenant de mauvaises relations avec le Secrétaire d’État à la Marine Pontchartrain il demande à quitter le service en 1710 et se retire sur ses terres au château de Saint-Marcel, à Marseille, où il meurt le 2 mars 1733.




* Nicolas Baeteman

1659-1720 est un Corsaire dunkerquois. Le début de la vie de Nicolas Baeteman est un peu mystérieux. Aucun acte de naissance n’a pu être trouvé jusqu’ici. D’après Henri Malo, il serait « originaire de Zélande », mais élevé à Dunkerque, d’où il a toujours navigué. Compte tenu du sérieux de cet auteur, il est permis de penser qu’il se fonde sur le dossier de Nicolas Baeteman auprès des autorités maritimes françaises, mais cela n’en fait pas une source indiscutable, car, en dernier ressort, la source première est la parole de Nicolas Baeteman, qui a peut-être trouvé difficile d’expliquer à ses supérieurs son début de vie chez l’ennemi néerlandais. Relatant un épisode qui se situe en 1705, Henri Malo nous indique que Nicolas Baeteman a 45 ans et qu’il commande des Corsaires depuis 18 ans, c’est-à-dire, en théorie, depuis 1689. Or, ce n’est qu’en 1693 que l’on trouve trace d’un premier navire dunkerquois commandé par Nicolas Baeteman.




* Marc-Antoine de Saint-Pol

 de-Saint-Pol--SSeigneur de Hécourt, dit le « chevalier de Saint-Pol », né en 1665 probablement à Souzy-la-Briche – Essonne – et tué au combat le 31 octobre 1705, est un officier de marine et aristocrate français du 17e siècle. Compagnon d’arme du célèbre Corsaire dunkerquois Jean Bart, il est capitaine de l’escadre des vaisseaux du roi à Dunkerque. Il donna son nom à la ville voisine : .Saint-Pol-sur-Mer.




* Jean L’Eveque, sieur de Beaubriand

Plus connu sous le nom de Beaubriand- L’Eveque né à Granville et non à Saint-Malo il faut le préciser en 1566.

Sa renommée fut égale à celle de Duguay-Trouin et si le nom est tomé dans l’oubli, a écrit Charles de La Morandiere, c’est qu’il n’a ne prit jamais le commandement d’une expédition importante. Comme ce fut le cas pour Jean Bart et Duguay-Trouin. Presque toujours, il combattit seul. Enfin, il n’a pas laissé de mémoires. Beaubriand- L’Eveque  avait un frère cadet, La Souctiere L’Eveque qui ne lui céda en rien, ni en valeur, ni en courage.

Les hostilités commencèrent en 1688, dès le 3 Février 1689, trois terre-neuvas armés en guerre, « La Reine des Anges » commandée par Jean Baillon« La Vierge de Grace» dont la capitaine s’appelait Rossignol et « Le Jean de Gtace » appartenant a Jean Levesque et qui était aux ordres du capitaine Jean Le Mangonnet, s’emparent d’un navire Anglais du port de Bristol.

A cette époque, Beaubriand- L’Eveque , alors âgé de 24 ans, prit le commandement du « Jean de Grace ». C’était un superbe bâtiment de 200 tonneaux, portant 22 pièces de canon ; son équipage comptait 150 Hommes. Anglais et hollandais allaient dès lors avoir a faire à un fameux adversaire, à de fameux adversaires serait il plus exact de dire. Quand à la « Vierge de Grace » rebaptisée «Juste», elle sortait du port en 1690, son capitaine était Duteil Baillon. Il n’allait pas à tarder à faire parler de lui en capturant un Anglais « La Citronelle»au large des Iles Sorlingues. La même année, en Novembre, Beaubriand attaqua et prit un corsaire Hollandais de Mildebourg« Le Jeune Homme » armé de 16 canons, et de 6 Pierriers, monté par un équipage de 88 Hommes, après un rude combat.

Un mois après en compagnie de « La Joyeuse » capitaine Rose, il avait obligé trois anglais « La Licorne », « L’Avantage » et « Le Jean», tous armés à Bristol, à amener leur pavillon.Dans les premiers mois de 1691, Beaubriand ramena à Granville la « Jacquemine » d’Yquedam et « L’Elisabeth » de Londres.

Pendant que le redoutable Grandvillais, poursuivait la série de ses exploits, « Le Jeune Homme » dont il vient d’être parlé, et qui avait beaucoup souffert lors de son combat malheureux avec Beaubriand , était remis en état. Le commandement allait en être confié à La Souctiere,  son frère, qui s’illustra très vite. En deux mois, Août et Septembre, cinq bâtiments anglais et hollandais tombèrent entre ses mains. Mais la glorieuse épopée n’était pas terminée. En compagnie de François d’ArgougesBeaubriand, au large des côtes Espagnoles, captura « Le Succes », « La Sanade ».

Et, seul : il mit la main sur » Le Saint Antoine », de Porto, sur le « Guillaime et L’Aventure » de Londres., « Le Saphir » de Tapson.

En 1692, Beaubriand céda le Jean de Grace  à La Souctiere. Ce dernier prit bientôt « Le St Albert » puis « Les Armes du Roi », au large de Ouessant, il combattit victorieusement « Le Heneck » de Bristol et le « Mathieu » de Bilbao ; Le 23 Février, La Souctiere, s’élançait à la poursuite de quatre ennemis et en capturait un, « Le Neptune». c’était une riche prise car ce navire de 100 Tonneaux qui allait à Londres était chargé de soie. Poursuivant sa course,La  Souctiere, rattrapa l’un des fuyards mais celui-ci fit face et engagea un combat qui dura quatre heures. Finalement, l’anglais amena son pavillon mais sa coque était dans un tel état qu’il coula bas.

1694- La Souctiere, allait encore s’emparer de « La Galere» de Livourne, mais cette année là, il allait être blessé et amputé d’une jambe. Cette blessure ne contraindra pas le rude Corsaire à la retraite, l’année suivante en 1695, avec son frère, il continue de se battre avec ardeur, car, après l’inégale bataille de la Hougue qui commença par une victoire et se termina par un désastre du fait d’éléments atmosphériques contraires, ce qui ne ternit pas la gloire de Tourville.

Vauban encouragea la guerre de courseBeaubriand prit bientôt le commandement d’un vaisseau de guerre de 3ème rang, armé de 56 canons et dont l’équipage était fort de 300 Hommes. Il s’appelait « Fortune ». On ne compte pas ses prises : le 26 Mars, il aborde « L’England », un bâtiment de guerre chargé d’escorter un convoi de huit marchands. La bataille fut violente. L’Anglais coula et seuls 23 marins dont 1 Lieutenant et l’écrivain furent sauvés.  Après ces succès, Beaubriand- L’Eveque  fit voile sur La Rochelle  où il rejoignit une petite escadre commandée par le Marquis de Nesmond et qui comprenait « Le François» commandé par Duguay-Trouin« L’Excellent »« Le Pelican », et le «Saint-Antoine ».

Les français allaient accumuler les victoires. Au large de la côte ouest de l’Irlande,Beaubriand et Duguay-Trouin s’emparèrent de « La Defense » 58 canons, du « Succes »36 canons, de « La Resolution » 56 canons appartenant tous les trois à la puissante compagnie des Indes. Cette victoire eut un extraordinaire retentissement et l’on considéra les deux capitaines comme des héros.

En 1697, Louis XV en personne passa, avec Beaubriand- L’Eveque  un traité concernant le ravitaillement de Plaisance et de Fort Louis à Terre Neuve : le Corsaire devait payer les appointements du gouverneur et de son état major, ce qui représentait une somme de 7900 livres et le solde,  soit plus de 11000 Livres, de deux compagnies de soldats. En contre partie, Beaubriand voyait mettre à ses ordres la flûte « L’Européen » de 28 canons et « Le François ». Le roi l’autorisait, en outre, à vendre aux habitants de Plaisance et à armer 6 bateaux soit pour la pêche, soit pour la course.

Les exploits des frères Levesque, laissaient un peu dans l’ombre d’autres corsaires Grandvillais. Il en est cependant qui s’illustrèrent pendant la guerre de la ligue d’Augsbourg, tels les Grand, les Jourdan, Couraye du Parc, Jacques Bouillon, Jean Duteil-Baillon, Pierre Dry, Nicolas Desmaisons-Hugon, Pierre Duhamel …

La mort des Frères  Levesque : André La Souctiere L’Eveque qui s’était marié, alla habiter à Saint-Malo. Il y mourut paisiblement dans son lit à l’âge de 104 ans.

Quand à son frère Beaubriand, après avoir accumulé de nouveaux succès en 1702 et en 1703, ceci tout en protégeant des pêcheurs terre-neuviers, il eut la malencontreuse idée d’aller commercer dans les mers du sud comme on disait alors.




 * Jacques Cassard

Cassard-Sné à Nantes le 30 septembre 1679 et mort dans la forteresse de Ham – Somme – le 21 janvier 1740, après quatre ans de détention, est un marin et un Corsaire français des 17e et 18e siècles. Moins connu que son ami René Duguay-Trouin et que son célèbre cousin Robert Surcouf, Jacques Cassard se distingue par l’audace avec laquelle il capture les navires marchands sur les côtes de l’Angleterre.




* Phillip Walsh

Né le 12 août 1666 à Dublin, mort en septembre 1708 au large de l’île de l’Ascension, est un capitaine Corsaire malouin d’origine irlandaise, réfugié jacobite en France, et un négociant de Saint-Malo.

Phillip Walsh émigre en France avec son père, à la suite du roi d’Angleterre renversé en 1688 Jacques II, après le traité de Limerick  en 1691.

Il s’établit à Saint-Malo vers 1695 et s’affirme comme l’un des bons Capitaines Corsairesde sa génération.

Il commande des navires armés pour pratiquer la « petite course » dans les eaux des îles britanniques.

De 1691 à 1708, il commande 11 navires malouins, dont 6 corsaires. L’histoire signale ses exploits dans l’Océan Indien avec le Rubis , 56 canons, et le Diligent, 50 canon,  pendant la guerre de Succession d’Espagne.

En 1707, il est recruté par Beauvais Le Fer pour commander le vaisseau le Curieux pour la première expédition de Moka. Il part de Brest le 6 janvier, fait une longue escale à Cadix, avant de contourner l’Afrique et d’aller piller 1 500 tonnes de café de qualité supérieure dans le comptoir hollandais de Moka, au Yémen.

Moka est alors une ville de 10 000 habitants, le principal marché de la côte d’Arabie en ce qui concerne le négoce du café. Il capture l’indiaman hollandais le Vainqueur près de l’île d’Ascension et meurt en mer peu de temps après.




* René Trouin  sieur du Gué, dit Duguay-Trouin

né le 10 juin 1673 à Saint-Malo et mort le 27 septembre 1736 à Paris est un Corsaire français. Né dans une famille d’armateurs malouins, il débute sa carrière en 1689 et reçoit, dès 1691, le commandement d’un navire. Son courage, le respect qu’il a gagné auprès de ses hommes, ainsi que ses victoires contre les Anglais et les Hollandais au cours des deux dernières

Trouin-Sguerres de Louis XIV lui ont assuré une ascension très rapide dans la hiérarchie maritime. Ses campagnes sont parmi les plus belles de l’histoire navale française.

Il gravit très vite, grâce à son talent et sa pugnacité tous les échelons de la hiérarchie militaire : capitaine de navire corsaire à 18 ans, capitaine des vaisseaux du Roi à 24 ans, chevalier de l’ordre de Saint-Louis à 34 ans, anobli à 36 ans, chef d’escadre à 42 ans. Il siège à 50 ans en 1723 au Conseil des Indes, il est nommé lieutenant général des armées navales en 1728, pour finir par commander successivement les ports de Brest en 1731 et de Toulon en 1736.

Trois grandes phases se distinguent dans cette carrière militaire. Tout d’abord, de 1689 à 1697, la période Corsaire. Puis de 1697, année où il reçoit son brevet de capitaine de frégate à 1713 il navigue comme officier supérieur de la Royale. Enfin, après la signature du traité d’Utrecht, 11 avril 1713, qui ramène la paix en Europe, Duguay-Trouin se consacre au commandement à terre.

On estime à un peu plus de quatre-vingts le nombre de combats et d’abordages auxquels participa Duguay-Trouin ou qu’il dirigea de 1689 à 1711, soit en moyenne près de sept affrontements par an. Il est bien sûr impossible d’en faire un compte rendu détaillé ici, mais on peut s’appuyer sur le récit des Mémoires de Duguay-Trouin pour entrer dans les enjeux de la guerre navale au tournant du 17e et du 18e siècle. La carrière de Duguay-Trouin se déroule sur les deux dernières guerres de Louis XIV : la guerre de la Ligue d’Augsbourg, 1689-1697 et la guerre de Succession d’Espagne,1702-1713.

Deux conflits longs, acharnés, d’envergure mondiale, où le royaume de France se retrouve seul,ou presque,  sur terre comme sur mer contre tous ses voisins ligués contre lui. Deux conflits où la France doit soutenir un immense effort naval face aux deux puissances navales de l’époque : la Hollande et le royaume de Grande-Bretagne.




* Thomas Hamel Grandpré

Corsaire français, né le 5 février 1705 à Granville

et mort le 30 avril 1759 dans la même ville.




* Mathieu Loysson de La Rondiniere

Né à Saint-Malo le 22 octobre 1710 et décédé le 10 janvier 1773 au relais de poste de Pontgamphameau de Plouguenast – Côtes d’Armor – était un Capitaine Corsaire et armateur.

Mathieu Loyson de la Rondinière, naquit à Saint-Malô le 22 octobre 1710, de Thomas Loyson d’origine parisienne et de Perrine Outressault d’origine malouineSieur et Dame de la Rondinière .

Bercé dès sa plus tendre enfance par les complaintes de la mer, élevé dans cette cité qui se dresse sur les flots comme un puissant navireMathieu Loyson se trouve naturellement destiné à la marine.

Les exploits de Jacques Cartier et de Dugay-Trouin sont encore tout brûlants aux mémoires des malouins qui suivent avec passion l’aventureuse destinée de Mahé de la Bourdonnaisson aîné de dix ans.

Il s’engage comme novice volontaire sur un navire marchand, ce qui est le sort le plus commun des jeunes gens de sa condition. Son corps s’endurcit aux manoeuvres et aux embruns en même temps que son esprit se familiarise avec le régime des vents et des courants. La mer offrira à sa juvénile audace un champs d’action toujours renouvelé. Il cherchera toujours à la connaître davantage en se montrant le premier à solliciter un engagement; il cherchera aussi à la comprendre en suivant les cours de l’école de Marine et d’hydrographie que fonda Colbert.

Ses chefs remarquent son activité et son assiduité; il prend rapidement des grades jusqu’à celui de Capitaine de navire.

Chemin faisant son coeur s’éprend de Marie Guillemette Fremont , qu’il épouse à 25 ans, le 2 mai 1735 à Rennes,Paroisse Saint-Aubin.

Le contrat de mariage, établi par Me Chalmel, notaire à Rennes, le 18 avril 17351 et le consentement préliminaire des parents de Mathieu, établi par Me Garnier, notaire à Saint-Malô, le 6 avril, nous apprennent que les parents de Mathieu sont « marchands en détail », quand à Pierre Fremont, il est marchand magasinier.

De cette union naquirent dix enfants dont deux filles portant le même prénom Perrine-Marie .

A l’occasion d’événements familiaux, la profession de Mathieu Loyson de la Rondinière est notée sur les registres paroissiaux. On relève qu’il est selon le cas: officier de marine,Capitaine Corsaire, armateur, négociant.




* Jacques Yves Blondela de Taisy

Fils de Pierre Blondela et de Marie Cahour. Il naviguait depuis 1728 Capitaine de navire Corsaire à Saint-Malo. Il avait servi avec distinction au Canada pendant le siège de Québec en 1759 En 1762, il était embarqué comme pilote avec le Chevalier de Ternay dans son expédition de Terre-NeuveLieutenant de frégate le 9 août 1762, puis capitaine de brûlot le 16 février 1764, il est chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 28 juin 1775.




* Nicolas Anthon

1714-v.1753   Corsaire du port de Morlaix




* François Marie sieur de Coligny Roüault

Né le 21 mars 1724 à Pleurtuit. Décédé le 16 novembre 1799 à Saint-Servan à l’âge de 75 ans. Capitaine corsaire – Action en faveur de l’indépendance américaine : Armateur ducorsaire malouin l’Audacieux 1780-1781




 *  Georges-René Le Pelley de Pléville

Dit le Corsaire à la jambe de bois, surnommé après la Révolution

PLEVILLE--SPléville Le Pelley, né à Granville le 18 juin 1726 et mort à Paris le 2 octobre 1805, est un officier de marine, aristocrate et homme politique français des 18e et 19e siècles. Il est gouverneur du port de Marseille, vice-amiral, ministre de la Marine et des Colonies du 15 juillet 1797 au 27 avril 1798, sénateur, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis et de l’ordre de Cincinnatus, il est l’un des premiers grands officiers dans l’Ordre National de la Légion d’honneur.




* François Thurot

Né à Nuits-Saint-Georges le 21 juillet 1727 et mort au large de l’île de Man le 28 février 1760, est un Corsaire français.

Fils de maître de poste, il fait de brèves études de chirurgie, puis s’embarque comme chirurgien sur un Corsaire. Fait prisonnier par les Anglais, il réussit à s’échapper. Il devient pilote, puis s’illustre comme capitaine d’un navire de commerce dunkerquois.

Thurot-SCorsaire, il inflige de lourdes pertes au commerce maritime des Anglaiset le roi lui confie le commandement d’une flottille destinée à créer une diversion lors d’une descente prévue en Angleterre par le maréchal de Conflans.

Six navires appareillent donc de Dunkerque en octobre 1759 avec à bord : 4 compagnies de grenadiers, 5 piquets des gardes-françaises, 4 piquets des gardes-suisses, 5 piquets du régiment d’Artois, 4 piquets du régiment de Bourgogne, 3 piquets du régiment de Cambis, 4 piquets du régiment des volontaires étrangers.

Le ravitaillement est difficile, la mésentente est totale entre les officiers. Finalement la petite expédition débarque en Irlande à Carrickfergus sous les ordres du marquis de Bragelongne et prend la garnison.

Mais cette victoire est de courte durée car une flotte anglaise les surprend près des îles Copelands. Tandis que la Blonde 36 canons et la Terpsichore 24 canons se rendent rapidement, François Thurot qui commande le Maréchal de Belle Isle oppose une belle mais vaine résistance. Il meurt au combat à 33 ans le 28 février 1760 et son corps repose au cimetière écossais de Kirkmaiden  Galloway.




* Charles Cornic du Chesne ou Dumoulin

Cornic-S-Né le 5 septembre 1731 à Morlaix, paroisse Saint-Martin dans le Finistère et mort le 12 septembre 1809 dans la même ville, était un marin français du 18e siècle, qui fut Corsaire et amiral pendant la Révolution.Fils d’un armateur navigant,famille originaire de l‘Ile de Bréhat, il est mousse sur les bateaux de son père, notamment sur La Comtesse de La Marck en 1745 commandé par le Corsaire morlaisien Nicolas Anthon, et fait la pêche à Terre-Neuve.

Il est mort à Morlaix en 1809.




* Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec

Né le 13 février 1734 au manoir de Trémarec, à Landudal, dans le Finistère, et mort le 3 mars 1797 à Paris, est un officier de marine et un navigateur français du 18°siècle.

Il découvre les îles de la Désolation, auxquelles l’explorateur anglais James Cook donnera le nom d’archipel des Kerguelen.

Yves Joseph de Kerguelen de Kerguelen-STrémarec descend de la famille de Kerguelen, une famille de la noblesse bretonne. Un arrêt du 10 juin 1670 confirme le maintien dans la noblesse d’Hervé de Kerguelen, son arrière-grand-oncle. La maison de Kerguelen a possédé les seigneuries de Kerguelen et de Trémarec, paroisse de Saint-Thois, de Kermathéano, de Plogastel-Saint-Germain, de Kerroc’h, de Landrévarzec, de Penanrun, de Dirinon …

Son père, Guillaume-Marie de Kerguelen, seigneur du Carpont et de Trémarec, 20 janvier 1701-27 décembre 1750, officier au régiment du Piémont, commandant un bataillon de milices gardes-côtes. Sa mère est Constance-Rose Morice de Beaubois,1702-1746. Orphelin à 16 ans, il se retrouve en charge de ses trois sœurs cadettes dont Catherine Marie Anne de Kerguelen, 1736-181, qui épousera Louis-Charles Poillot de Marolleschevalier, seigneur d’Auvilliers et Anne-Marie de Kerguelen . Il est le neveu du frère capucin Hyacinthe de Kerguelen de Kerbiquet .

N’ayant pas de fortune, il entre — après des études au collège des jésuites de Quimper — dans la Marine royale et intègre en juillet 1750 la compagnie des Gardes de la Marine au département de Brest où l’on formait les futurs officiers du grand corps des vaisseaux recrutés uniquement dans la noblesse.




*  Jean Dalbarade

dit « Le Bayonnais » – Biarritz, 1743 – Saint-Jean-de-Luz, 31 décembre 1819 – est un officier de marine, Corsaire et homme politique français des 18e et 19e siècles. Il estMinistre de la Marine entre le 10 avril 1793 et le 2 juillet 1795.




* Pierre Jean Van Stabel

Vanstabel-SParfois orthographié Vanstabel, né à Dunkerque le 8 novembre 1744 et mort dans cette même ville le 30 mars 1797, est un amiral français.

Après des débuts dans la marine marchande, au service de la Compagnie des Indes, Van Stabel se livre à la guerre de course à partir de Dunkerque pendant la guerre d’indépendance des États-UnisEnseigne de vaisseau lorsque la Révolution éclate, il connaît alors une promotion rapide. Capitaine de vaisseau en 1793 il prend un convoi de navires marchands britanniques et est promu Contre-amiral peu de temps après.




*  Jean Gaspard de Vence

Né à Marseille le 6 avril 1747 et mort dans son domaine de Vaulichères – Tonnerre – le 12 mars 1808 fut Corsaire, amiral et préfet maritime de Toulon.Vence-S

Son père Nicolas,1697-1771, fortuné, fut armateur, capitaine de vaisseau marchand, intendant de la Santé à Marseille, et possédait des exploitations sucrières à Saint-Domingue, il avait également participé avec la famille Clary à la fabrication de savon à Marseille, sa mère, Marie Caudière, était issue d’une famille de la bourgeoisie de Martigues.

Jean Gaspard s’embarque à 15 ans au commerce à Bayonne vers Saint-Domingue pour y rejoindre son frère ainé Jean-Baptiste et y faire une Campagne Corsaire.

Il fit de solides études de mathématiques et de navigation. En 1766, il sert ensuite dans la Marine royale sur le vaisseau de 74 canons Le Protecteur, commandé par Broves et faisant partie de l’escadre du prince de Bauffremont , Levant. Retournant naviguer au commerce, il devient rapidement capitaine, et en 1767, il parcourt les côtes d’Afrique sur L’Auguste, mais fait naufrage entre le Cap et Saint Philippe de Benguela, et s’ensuivra une marche de quatre mois en terre aride au milieu de grandes souffrances pour rejoindre la civilisation; de nombreux membres de l’équipage périront lors de l’expédition, lui rentre à Marseille à demi-mort du scorbut.




* François Fidèle Ripaud de Montaudevert

Corsaire français, né à Saffré, dans l’actuelle Loire-Atlantique, le 25 mai 1755, et mort le 23 février 1814 à Bayonne.

Réunionnais d’adoption, il est célèbre pour ses courses dans l’océan Indien.

MontaudevertFrançois Fidèle Ripaud de Montaudevert est le fils de maître Jacques Louis Ripaud, sieur de Montaudevert, notaire et procureur de cette châtellenie, et de demoiselle Françoise Bernardeau son épouse.

1766 Embarquement à Nantes sur Le Palmier à l’âge de 11 anscomme mousse. Traversée vers Marseille et Saint-Domingue. 1770 Après plusieurs traversées, premier débarquement à l’Île-de-France , île Maurice. 1784 Il se marie le 20 janvier 1784, à Saint-Denis de la Réunion, avec Jeanne Françoise Bouyerdescendante de colons de l’île Bourbon.

Le ménage s’installe à Saint-André. 1793 Ripaud obtient une lettre de marque et les souscriptions nécessaires pour armer Le Volcan pour la course. Malgré la concurrence avec les armements réalisés à l’Île-de-France, il réussit à rassembler un équipage de 148 hommes. Son premier lieutenant est Jean-Marie Dutertre de Port-Louis qui deviendra plus tard l’émule et le rival de Robert Surcouf. 1814 Il est mortellement blessé le 23 février 1814, à bord de la Sapho qu’il commandait, lors du Siège de Bayonne.




* Pierre-Edouard Plucket

Né le 11 octobre 1759 à Dunkerque et mort le 4 septembre 1845 dans la même ville, est unCorsaire français célèbre qui fut surnommé « le second Jean Bart »

Né dans une famille de marin de Dunkerque, il commence sa carrière en tant que mousseen 1777 puis comme matelot. Il embarque en août 1778 sur un navire Corsaire qu’une frégate anglaise, l’Anphitrite, capture avec tout son équipage.

S’ensuivent près de 18 mois de captivité sur le sol anglais à la prison de Gaspard, près dePortsmouth.

Plucket apprend des ses compagnons d’infortune les rudiments de la navigation et continue son instruction à sa libération. Il devient pilote, puis á 22 ans il reçoit son premier commandement sur un navire marchand. En 1791, des armateurs de Nantes placent sous ses ordres le «Sans-Culotte nantais », un brick armé de 14 petites caronades de quatre,Plucket reçoit ainsi sa première lettre de marque en tant que Capitaine d’un Corsaire.




 * Pierre Louis Lhermite

Né 1761 à Dunkerque et mort en 1828 dans cette même ville, est un Corsaire dunkerquois et officier de marine français. Il termine sa carrière avec le grade de contre-amiral.

Marin au commerce et Corsaire: Il embarque comme mousse au commerce à tout juste 9 ans, 1770. Il sert sur différents corsaires pendant la guerre d’indépendance des États-Unis y compris comme capitaine de deux d’entre eux, la Gloire et le Courrier de Dunkerque. Il est blessé au combat en 1783.

À la paix, il rejoint la navigation au commerce pour 10 ans essentiellement sur des bâtiments assurant le trafic entre Dunkerque et les Antilles. En juin 1793, il rejoint la marine de guerre comme lieutenant de vaisseau. Il sert sur le Tigre de l’escadre Van Stabel. Il participe au coup de main par lequel Van Stabel s’empare d’une part d’un convoi britannique très fortement escorté par l’escadre de Richard Howe. Toujours sur le Tigre, il fait partie de l’escorte du convoi d’Amérique que Van Stabel réussit à conduire avec succès jusqu’à Brest.

Capitaine de vaisseau en octobre 1794, il commande le vaisseau Gasparin et participe à la désastreuse croisière du Grand Hiver. Il commande ensuite la flottille de Flessingue puis la frégate la Poursuivante de fin 1795 à 1802 avec une seule interruption fin 1797 – début 1798. Il commande ensuite le vaisseau Duguay-Trouin à Saint-Domingue dans l’escadre Villaret-Joyeuse ; il s’empare de la ville de Petit-Goave.

Au Cap-Français le 24 juillet 1803, il repousse l’attaque d’une division britannique. Poursuivi par une escadre britannique au large du Ferrol en 1804, il réussit à lui échapper. Il commande le Génois en Méditerranée de 1805 à 1809 notamment avec l’escadre Ganteaume , Honoré Joseph Antoine Ganteaume,  lors de la campagne de Corfou en 1808. Il commande ensuite l’Albanais dans l’escadre de l’Escaut et y dirige la flottille. Il joue un rôle clé dans la défense victorieuse de Walcheren lors de la tentative de débarquement britannique de l’été 1809, ce qui lui vaut le grade de contre-amiral à la fin de l’année. Sur le Tilsit, il commande une division de l’escadre d’Anvers en 1811. Enfin il commande successivement les flottilles d’Ems et de Hambourg. La Première Restauration le laisse sans affectation mais il est préfet maritime de Dunkerque lors des Cent-Jours et mis en retraite dès le retour des Bourbons.

Malgré ses états de service sérieux, il n’est pas retenu dans la liste de l’Arc de Triomphe.

Pierre Lhermite était franc-maçon : il apparaît notamment sur le tableau de la Loge Amitié et fraternité de Dunkerque en 1799.




* Jacques Oudart Fourmentin

 Dit baron Bucaille car il frappait dur, né le 22 février 1764, à Boulogne-sur-Mer, est un Corsaire et capitaine français, fait chevalier d’Empire par Napoléon.

Après une jeunesse comme mousse puis matelot dans la marine royale, il devient patron de pêche et réalise sa première prise de guerre avec une péniche que lui avait confiée son armateur. Sa légende est faite et il devient le héros de Boulogne-sur-Mer. Fin observateur, il développe une nouvelle tactique d’assaut, basée sur la surprise et la rapidité grâce à une embarcation légère et maniable. Son attaque est reprise dans toute la région. Décoré de la Légion d’honneur, puis chevalier héréditaire de l’empire par Napoléon en 1809, on lui attribue 99 prises. Un patrouilleur des douanes françaises, basé à Boulogne-sur-Mer et d’une longueur de 43 mètres, porte son nom le Jacques Oudart Fourmentin DF P1.




* Jean Georges Michel

Né à Saint-Malo, le 26 août 1765, de Jean-Charles, Pierre Michel et de Anne, Marie, Perrine Vincent. Epouse à Saint-Servan, en la chapelle Saint-Charles de La Grande Bellevue, le 15 juin 1790, Thérèse, Marie Gauttier du Parc, fille de Pierre, Henry et de Perrine, Marie Loyson de La Rondinière.

jean-georges-michel-SJean, Georges Michel, a commandé avec grand honneur quatre de nos Corsaires malouins.

Le 16 mai 1800, à bord de la frégate anglaise « l’Endymion », il écrit à son épouse qu’il vient d’être pris par les anglais et qu’il sera détenu sur le ponton « Le Prothé » à Plymouth.

En 1806, il avait servi sur le « Général Pérignon » sous l’autorité de Dupuy-Fromy.

En 1807, il avait à son bord son jeune fils âgé de 16 ans  – Jean, Marie 1791-1867 –  enseigne sur « l’amiral Decrès ». Ils furent pris. Le père avait le droit d’aller au cautionnement mais il préféra rester sur le ponton avec son fils.

L’amiral Alan Gardner – 1742-1809 – avait alors 85 ans.

De son lit de mort il obtint pour le jeune enseigne le cautionnement de Lichfield. Un mois après il mourrait avant d’avoir obtenu le renvoi en France du père et du fils.

Après 39 mois de prison dont 6 sur un ponton à Plymouth, prison flottanteet le reste au cautionnement de Lichfield. Ils furent libérés et retrouvèrent leur patrie, en récompense de leurs efforts pour éteindre un grand incendie dans la ville qu’ils habitaient.

De retour en France, Monsieur Michel prit encore le commandement d’un corsaire  Le Renard  et son fils se fit recevoir aspirant.

Partit de Saint-Malo  1814 à bord du « Renard », le capitaine Michel se rend sur la côte nord du Finistère  Roscoff, puis Bréhat afin d’attendre l’occasion favorable pour aller chercher des prises. Surcouf, lui envoie différentes lettres.

L’Inde lui était familière. Il y avait soutenu un très beau combat comme second sur le corsaire « La Fortune »contre une frégate anglaise. Le général Charles Decaen – 1769-1832 –  gouverneur de l’île de France lui adressa de grands éloges et l’embrassa devant tout le conseil réuni.

Il achète , le 29 avril 1791, au titre des biens nationaux l’île des Ebihens, qu’il cède quelques années plus tard  1794  à Pierre-Henry Gauttier du Parccontre amiral hydrographe. A la mort de ce dernier en 1850, Emile Peynaud en devient propriétaire.

Membre du conseil municipal de Saint-Malo, fit partie de la commission de trois membres qui remplaça le sous-préfet au moment de la Révolution de 1830.

Il décède à Saint-Malo, le 3 décembre 1845.




* Jean-Marie Dutertre

Corsaire malouin né à Lorient, ami et rival de Surcouf dans l’Océan Indien, dont les nombreuses prises sur des bâtiments de la Compagnie anglaise des Indes orientales comptèrent l’instrument – un théodolite, renvoyé à son destinataire « avec ses compliments pour la science » – qui sera utilisé pour trianguler les Indes puis mesurer la hauteur de l’Everest. Finalement fait prisonnier par les Britanniques et enfermé sur les pontons de Londres, puis libéré – par l’effet du traité d’Amiens en 1803- il deviendra lieutenant de la Royale. Son différend avec Surcouf à Port Louis – Île-de-France, alias Île Maurice – pour le recrutement d’équipiers – alléchés par une meilleure cuisine à bord – fut arbitré par le gouverneur Malartic. Parmi ses bateaux, on peut citer le Modeste, l’Heureux, le Passe-Partout et le Malartic.




* Jean Lafitte

Né dans les années 1770-1780, mort vraisemblablement entre 1823 et 1827, est un flibustier français qui écumait le golfe du Mexique au début du xixe siècle. Il crée son propre « royaume de Barataria » dans les marais et les bayous près de La Nouvelle-Orléans afin de contrôler l’embouchure du Mississippi après l’achat de la Louisiane en 1803, avec sous ses ordres plus de mille hommes.

Lafitte-SLégendes autour de Jean Lafitte : Selon Jack C. Ramsay, l’un de ses biographes, s’est développée autour de Jean Lafitte toute une légende comparable à celle de Robin des Bois. Les frères Lafitte sont censés avoir enterré des trésors et de nombreux endroits le long des côtes de Louisianne ont été explorés – en vain- pour les découvrir. On leur prête aussi la propriété champs pétrolifères car une rumeur persistante prétend que des bénéficiaires de royalties de la part de compagnies pétrolières le devraient à leur statut de descendants de Jean Lafitte.

Une autre légende sans fondement historique apparue dès la fin du XIXe siècle lie Jean Lafitte et Napoléon Bonaparte. Elle est reflétée particulièrement dans une série de quatre articles parus dans le States de la Nouvelle Orléans en août-septembre 1928 ; un docteur Louis Julien Genella y prétend que ses recherches prouvent que John Paul Jones était l’oncle de Napoléon et de Jean Lafitte, ce dernier ayant pris le nom de famille de son père adoptif, et que le pirate aurait organisé la fuite de Napoléon depuis Sainte-Hélène vers les États-Unis, l’ayant remplacé par une doublure. Napoléon serait mort pendant le voyage et aurait été enterré à Goose Bayou, ainsi que plus tard Jean Lafitte lui-même.

Un journal de Jean Lafitte à l’authenticité douteuse qui aurait été rédigé entre 1845 et 1850, soit plus de 20 ans après la date vraisemblable de son décès, le présente comme ayant survécu ingognito dans plusieurs états avant de se fixer à Alton. Il n’est plus contrebandier, et cet ancien trafiquant d’esclaves devient sur le tard un anti-esclavagiste qui tente une correspondance avec Abraham Lincoln. En 1847, il se rend en Europe pour un an. Il rencontre en France Louis-Adolphe Bertillon chez qui il séjourne, Michel Chevreul, Louis Braille, Augustin Thierry, Alexis de Tocqueville, Jules Michelet, Urbain Leverrier, François Guizot, Louis Daguerre, et ouvre un compte bancaire à Paris pour soutenir les efforts de Marx et Engels avec qui il prétend avoir eu plusieurs entrevues.




* Nicolas Surcouf

Corsaire et armateur français et malouin du 18e siècle. Il est notamment le frère aîné du célèbre Robert Surcouf, et si il est moins célèbre que ce dernier, il se sera montré pourtant tout aussi intrépide. Nicolas Surcouf a grandi à l’ombre de son frère Robert, immensément célèbre très jeune notamment après l’abordage réussi d’un navire anglais trois fois mieux armé. Nicolas, tout aussi intrépide, resta très longtemps aux côtés de son frère, et sera d’ailleurs le second de Robert durant près de 15 ans, contribuant à ses succès maritimes et commerciaux.

Les deux frères sont en effet responsables de la prise de nombreux navires ennemis aux quatre coins du globe et quel que soit le régime politique du moment. Après la chute de l’empire cependant, au début d’une époque plus calme, Nicolas Surcouf réaménage des navires pour les destiner à la pèche à Terre-Neuve, activité qui perpétuera la fortune de la ville de Saint-Malo à cette époque comme les Corsaires l’auront fait auparavant. Le métier d’armateur fonctionne bien et représente une seconde grande réussite dans sa vie de marin.

Nicolas Surcouf fut le propriétaire du manoir de la Giclais à Saint-Malo à partir de 1807, une malouinière typique des armateurs de la ville, et que ses descendants possèdent encore. Plusieurs milliers de documents de 1798 à 1840 y furent récemment retrouvés et auront apporté de nombreux éclairages quant à son passé d’armateur, ignoré jusque là, ainsi que sur différents aspects de la pêche et du métier d’armateur à cette époque. Les documents sont tous disponibles et consultables aux archives municipales de la ville de Saint-Malo.




*  Robert Charles Surcouf

Corsaire françaismarin intrépide, il harcèlera sans répit les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement sur les mers de l’Europe, mais aussi sur celles de l’Inde. Ses multiples exploits dans ce domaine lui vaudront à la fois la gloire – il sera nommé membre de la Légion d’honneur le 26 prairial an XII 14 juin 1804 – mais aussi la fortune. Devenu armateur, il ne cessera d’accroître cette dernière. S’étant embarqué dès l’âge de 13 ans entre désir d’aventures et besoin d’argent, Robert Surcouf pourra se flatter, à la fin de sa vie, d’être un des plus riches et puissants armateurs de Saint Malo doublé d’un prospère propriétaire terrien de 800 hectares.

Robert-SurcoufRobert Charles Surcouf naît le 12 décembre 1773, à Saint-Malo. S’il est certain que cette naissance eut lieu rue du Pélicot ou rue de la Bertaudière, on ignore toutefois laquelle des deux exactement. En effet sur le rôle d’imposition de 1773, la famille Surcouf est déclarée comme résidant rue du Pelicot mais sur celui de 1775 son adresse est située rue de la Bertaudière. Le registre de 1774 ayant disparu, il est donc impossible de dire si la famille Surcouf habitait déjà rue de la Bertaudière tout en payant l’impôt à son ancienne adresse ou résidait encore à cette dernière.

Descendant d’une famille « ancienne, riche et justement considérée dans ce pays », fils de Charles-Ange Surcouf, sieur de Boisgris, et de Rose-Julienne Truchot de la Chesnais, il était notamment cousin de Duguay-Trouin par sa mère et par Jean Porçon de La Barbinais 1644-1687, dit le « Régulus malouin ». Par ailleurs, sous le règne de Louis XIV entre 1704 et 1705, son arrière grand-père paternel, Robert Surcouf de Maisonneuve, 1671-1720, prendra le commandement du navire corsaire  »Le Comte de Toulouse ».

Bilan total des Courses de 1798 à 1801 : Au total entre les prises de  «la Clarisse  » au montant estimé,à minima, à 264 millions de livres et celles de la Confiance évaluées à 200 millions de livres, dont 100 millions rien que pour le  «Kent » , Surcouf peut se flatter d’avoir amassé près de 500 millions de livres. La prise du  «Kent » inspirera – peut-être – la chanson de marin « Le Trente et un du mois d’août », laquelle modifie toutefois la date du combat.

Quant à gêner l’ennemi, premier but de la Course, le résultat sera dans ce domaine tout aussi exceptionnel : prime au montant record pour qui capturerait Surcouf, hausse des tarifs d’assurance, des filets anti-abordage équiperont désormais les navires anglais. Consécration suprême : le nom de Surcouf aurait été utilisé comme équivalent du Croquemitaine par les mères pour calmer les petits anglais trop chenapans.  « Le Renard  »Surcouf Seul le  » Renard  » cotre de 70 tonneaux, avec un un équipage de 46 hommes d’équipage, armé de quatre canons de « 4″ et dix caronades de « 8″ ne sera jamais fait prisonnier. Le navire n’effectuera aucune prise lui aussi mais à défaut de procurer des revenus financiers à son armateur, au moins il entrera dans la légende le 8 septembre 1813 en affrontant l ‘«Alphéa » – goélette anglaise, largement supérieure en puissance de feu comme en hommes. Dotée de 16 canons de « 12″, seize pierriers et d’un équipage évalué entre 80 et 120 hommes, son commandant exigea du modeste  « Renard  » une reddition qui lui fut refusée. Commença alors par une canonnade nourrie de part et d’autre, un combat qui deviendra une légende – les Anglais étant à trois contre un tant sur le plan de la puissance de feu que de l’équipage.

Malgré leur infériorité, les Français rendirent dès le début du combat coups de canons pour coups de canons. Quand les navires parvinrent à s’agripper, capitaine et équipage du Renard  , poussant l’audace, prirent même l’initiative de l’abordage. Deux seront successivement tentés mais à chaque fois repoussés par les Anglais. Les deux côtés se combattant avec la même rage, mitrailles et canonnades continuant, rapidement morts et hommes gravement blessés ne se comptèrent plus. Le capitaine du  Renard  fait d’ailleurs partie de ces derniers, son bras droit ayant été emporté par un boulet anglais.

La mer, particulièrement agitée ce jour-là, finit par séparer les navires. L’incident, loin d’arrêter le combat, fit redoubler les canonnades. Le combat en était là quand deux boulets français firent exploser la goélette anglaise qui coula corps et biens en quelques minutes.

Revenu à Saint-Malo, les dommages subis par le  « Renard  » nécessiteront sa reconstruction. En janvier 1814, le navire put enfin reprendre du service quand, en avril, Napoléon abdiqua. Les officiers du navire décidèrent alors de mettre fin à l’expédition – estimant que leur Lettre de marque signée par l’empereur, n’avait plus de légitimité.

Considéré encore de nos jours comme un des meilleurs marins que la France ait jamais eu, son palmarès reste inégalé.

Il a attaqué en cinq ans de Course plus de 50 navires dont nombre ont été détournés vers les ports français. Il a porté des coups si sévères au commerce maritime britannique que ce dernier fut passablement désorganisé tout le temps que Surcouf sillonna les mers.

Marin exceptionnel, il a fait de ses navires des anguilles insaisissables malgré escadres à ses trousses. Guerrier alliant audace et sagesse, il a affronté à plusieurs reprises un ennemi supérieur en nombre et en puissance de feu.

Celui qu’on surnomme le  «roi des Corsaires », entré de son vivant dans la légende, met donc un terme définitif à sa carrière de marin en 1809 pour se consacrer désormais à son activité d’ armateur, activité qu’il mènera avec son dynamisme habituel.

C’est ainsi qu’entre 1814 et 1827, il effectue 116 armements. C-Surcouf-SÀ ses activités d’armateur s’ajoutèrent, au fil du temps, celles d’un gros propriétaire terrien, faisant peu à peu l’acquisition de 800 hectares répartis en diverses métairies. Il demeurera d’ailleurs très actif dans la gestion de ses affaires jusque dans les derniers jours de sa vie comme en atteste une lettre écrite de sa main et datée du 10 avril 1827.

S’étant embarqué dès l’âge de 13 ans à la fois par soif d’aventures et besoin d’argent, on estimera sa fortune à plus de 3 millions de francs à la fin de sa vie

Amateur de bonne chère et de bons vins, devenu obèse avec les années et les excès, probablement atteint d’un cancer lequel sera soigné par le biais de sangsues censées améliorer sa circulation sanguine, il meurt le 8 juillet 1827 dans une maison de campagne située près de Saint-Servan. Inhumé à Saint-Malo, sa tombe se trouve toujours au cimetière dit de Rocabey avec comme épitaphe

« Un célèbre marin a fini sa carrière – Il est dans le tombeau pour jamais endormi – Les matelots sont privés de leur père. Les malheureux ont perdu leur ami »




 * Tom Souville

Surnommé par les Anglais « Cap’tain Tom », né à Calais le 24 février 1777 sous le règne de Louis XVI et mort dans cette même ville le 31 décembre 1839, est un Corsaire et sauveteur calaisien, à l’origine du premier bateau de sauvetage de Calais, gréé en voile latine, en 1819 avec le concours de la société d’agriculture de Calais. Franc-maçon.

Fils d’un médecin, rien ne prédestinait Thomas Souville à la course, et c’est par esprit d’aventure et goût du risque, qu’il fait ce choix. Tom fait ses études à Douvres, puis il prend la mer en tant que mousse. Il n’a que 11 ans. Subjugué par la mer, il choisira de servir sur des navires armés. Beaucoup lui envient son expérience, et pourtant il n’a que 18 ans. Plusieurs combats navals à son actif, 3 blessures, prisonnier échangé. Il est promu enseigne Tom demande une lettre de marque, qu’on ne lui accorde pas. Sa jeunesse y sera pour beaucoup. Il devra donc servir un autre capitaine jusqu’à l’âge de sa majorité. Sa majorité atteinte, Thomas fera preuve d’une efficacité redoutable.




 * Hippolyte de Bouchard

Né le 15 janvier 1780 à Bormes-les-Mimosas. Pendant sa jeunesse, il est pêcheur à Saint-Tropez où son père tient une auberge. Il apprend les métiers de la mer, faisant de la petite pêche côtière et la pêche aux thons, à la madrague de La Nartelle, dans le golfe de Grimaud. Marin de la flotte française, il devient Corsaire nommé à Buenos Aires par le très jeune État des Provinces-Unies du Río de la Plata, l’actuelle, Argentine. Il était autorisé à attaquer toute propriété espagnole, n’importe où dans le monde. Il est mort, assassiné par ses peones, le 4 janvier 1837, à Maksa, au Pérou.

BouchardEn 1798 il entre au service de la marine française et participe à la Campagne d’Égypte et à l’expédition de Saint-Domingue sous les ordres de Charles Victoire Emmanuel Leclerc.

Déçu des tournures de la Révolution française, Bouchard bourlingue aux nouveaux Etats d’Amérique sur des navires marchands ; puis il arrive à Buenos Aires en 1809, quelques mois avant le début de la Révolution de Mai.

Libéral et antimonarchique, il s’oriente rapidement vers la cause de l’indépendance argentine et met ses connaissances navales à la disposition de la nouvelle révolution. Il est le deuxième commandant de la toute neuve première flotte nationale argentine, dirigée par Juan Bautista Azopardo.

Durant l’indépendance Argentine ses faits de guerre les plus notables furent : sa participation à la Bataille de San Lorenzo au cours de laquelle il s’empara de l’étendart ennemi, la campagne vers les Philippine au cours de laquelle il attaqua des vaisseaux negriers à Madagascar, la signature d’accords avec le roi Kamehameha I de Hawai ; les raids contre la Californie et en Amérique centrale où les couleurs du drapeau argentin, adoptées par les Provinces-Unies d’Amérique centrale, se retrouvent encore dans les drapeaux des états actuels d’Amérique centrale ; participe à la guerre de libération du Pérou.




* Ambroise Louis Garneray

Né le 19 février 1783 à Paris, où il est mort le 11 septembre 1857, est un Corsaire, peintre de la Marine, dessinateur, graveur et écrivain français, précurseur du roman d’aventure maritime. Il connut une vie d’aventurier avec Surcouf et Dutertre, il fut huit ans prisonnier des Britanniques.

Confiance-G-SToute sa carrière maritime se déroule dans l’océan Indien avec l’île de France, actuellement l’île Maurice et accessoirement l’île Bourbon, la Réunion,  comme bases. Il participe aux différentes campagnes de la division Sercey et connaît son baptême du feu lors de la bataille contre les vaisseaux de ligne Arrogant et Victorious.

Il sert ensuite en 1798 sur la corvette Brûle Gueule qui croise en compagnie de la frégate la Preneuse. Au retour de la croisière, il participe au second combat de la Rivière Noire où les deux modestes bâtiments français réussissent à repousser deux vaisseaux britanniques.

En 1799, il est timonier et « premier peintre du bord » sur la Preneuse sous les ordres du capitaine Jean-Marthe-Adrien Lhermitte. La frégate est la dernière force officielle française de tout l’océan Indien. Cette croisière va de catastrophe en désastre, malgré un combat exceptionnel contre le vaisseau britannique le Jupiter. Au retour à l’île de France, alors que son équipage est décimé par le scorbut, la Preneuse échouée et démâtée doit se rendre aux forces britanniques faisant le blocus de l’île. Garneray échappe à la captivité en regagnant la côte à la nage. Malgré le désastre de la campagne, Garneray gardera une admiration sans borne et une grande amitié pour le capitaine Lhermitte qu’il continuera à visiter jusqu’à la mort de celui-ci en 1826.

Napoleon-Elbe-G-SFaute de navires officiels, il s’engage sur la Confiance de Surcouf comme enseigne, d’avril à décembre 1800. Il participe à la prise à l’abordage du Kent, l’exploit le plus célèbre du corsaire, en octobre 1800. Ce sera la seule occasion pour laquelle Garneray gagnera un peu d’argent en tant que marin. Au retour, malgré ses dénégations peu crédibles dans ses mémoires écrits bien des années plus tard alors que la traite des Noirs est interdite, il investit ses parts de prise dans un bâtiment négrier l’Union sur lequel il est capitaine en second. Il navigue sur différents navires marchands pendant la paix d’Amiens puis sert à la reprise de la guerre sur un cotre, le Pinson basé à l’île Bourbon. Il remplace le commandant décédé, mais fait naufrage peu après. Il sert ensuite sur le corsaire le Tigre du Bengale et enfin sur la frégate l’Atalante attachée à l’escadre Linois.

Il est ensuite sur la Belle Poule prise en mars 1806 en même temps que le vaisseau le Marengo, alors que Linois essaie de regagner la France. Blessé, il est conduit au Royaume-Uni et passe les huit années suivantes dans l’enfer des pontons en rade de Plymouth : successivement sur le Protée, la Couronne et la Vengeance. Il met cet enfermement à profit pour peindre, ce qui lui permet d’améliorer son ordinaire, grâce aux commandes d’un marchand de tableaux britannique.

« Excepté la piraterie, je crois que j’ai pratiqué à peu près tous les genres de navigation. 




* Louis-Michel Aury

Né à Paris en 1788 et mort en 1821 est un Corsaire français, issu d’une d’une famille de la classe moyenne, ayant œuvré à l’indépendance de plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Mexique. Après avoir servi dans la marine française et sur divers navires corsaires français, de 1802 à 1810, l’accumulation de ses butins lui a permis de devenir maître de ses propres navires.

AuryEn mai 1809, il quitte la Guadeloupe, deux semaines avant qu’elle ne tombe aux mains des anglais, et transporte 208 esclaves, sur le William jusqu’à Barataria, près de La Nouvelle-Orléans, tenue par le négrier et pirate Jean Lafitte. Trois hommes l’aident à repartir avec 108 esclaves et Jean Jannet, un ami de Jean Lafitte pour les revendre à Eugène Fortier, du Bayou Lafourche pour 17 000 dollars, mais il se fait arrêter un peu plus loin par la marine américaine qui lui confisque son navire.

On le retrouve en 1813 en Caroline du Nord, centre d’affaires dynamique qui attire nombre de jeunes immigrants pressés de faire fortune. Il a alors 25 ans et pendant quelques années, ses aventures plus ou moins légales, comme le trafic d’esclaves, vont lui permettre d’accumuler assez d’argent pour acheter son propre bateau et se lancer à son compte. Parti ensuite en Haïti, Aury s’est opposé à Simón Bolívar, qui souhaitait devenir le commandement unique des forces révolutionnaires, après l’avoir dans un premier temps aidé à constituer une force militaire contre l’empire espagnol.

En 1815, il se met au service d’un groupe d’associés de La Nouvelle-Orléans qui projettent une attaque des rebelles mexicains sur la côte du Texas et contre les ports royalistes, dans le cadre de la révolte mexicaine contre l’Espagne. Il installe alors sa base sur l’île de Galveston où il sera chassé en 1817 par le pirate et trafiquant d’esclaves français Jean Lafitte. Il abandonne alors le Texas, pour collaborer avec Gregor MacGregor, aventurier écossais dans la campagne de libération de la Floride, alors espagnole.

Devenu ensuite Corsaire sous patente argentine, il a hissé le drapeau bleu et blanc de Buenos Aires dans l’ile de Providence, aujourd’hui colombienne et sur les nombreux navires de son armada durant trois années, faisant face au régime des Bourbons, avant de mourir en 1821 à l’âge de 33 ans.




* Étienne Pellot

« Montvieux », dit « le Renard basque », né le 1er septembre 1765 à Hendaye, France et mort en 1856 dans cette même ville, est le dernier corsaire français connu.

Mousse à 13 ans, il prend son premier commandement à 23 ans. Corsaire réputé pour sa bravoure et ses succès, libre penseur et dernière grande figure de la course en mer, il est fait prisonnier à plusieurs reprises et entreprend avec succès plusieurs évasions périlleuses. En 1812, sa tête était mise à prix à cinq cents guinées, une somme considérable à l’époque. Certains de ses navires, notamment les Deux-Amis et Le Général Augereau, sont entrés dans la légende corsaire. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il meurt à Hendaye en 1856, année qui vit la fin de la guerre de course.

À Hendaye, une stèle sur la rue Belcénia commémore le personnage. Chaque année, au mois de janvier, Hendaye rend hommage à Saint Vincent, patron de la ville, lors de la fête de Bixintxo. À cette occasion, les enfants, déguisés en corsaires, ouvrent les festivités en célébrant le retour d’Étienne Pellot, dernier corsaire basque d’Hendaye, par un défilé dans les rues de la ville.




 * Joseph Pradère-Niquet 

Corsaire né le 3 août 1774 à Saint-Pierre de Terre-Neuve et décédé le 23 décembre 1825. Son père est propriétaire d’une pêcherie-sécherie. En 1775, les anglais expulsent de Saint-Pierre-et-Miquelon la famille Pradère-Niquet au cours du grand dérangement. Elle est embarquée à bord du paquebot anglais Betsy qui rallie La Rochelle, où elle résidera jusqu’en 1783.

En 1801 il commande Le Renard, 2e du nom; en 1806 il est second à bord du « Courrier de la Manche » avec son frère Ange.

En 1806, Joseph commande Le Spéculateur avec comme second son frère Ange. Il prend successivement L’Ariel et Le Flamouth. En 1808, toujours avec Le Spéculateur, il prend Le Neptune, Le Peggy, Le Georges, et en 1810, Le Sidbourg et Le Sedbury.

En 1809, il commande La Junon armée à Auray avec laquelle il prendra Le Prenman, L’Elisa-Anna, qu’il laisse toutefois courir après l’avoir rançonné, puis L’Elisa, Le Rioder et Le Truet de Jersey.

En 1810, toujours avec La Junon, il arraisonne Le Trial puis deux bricks anglais, Le Shelmers et Le Swallow, ainsi que Le Patent et La Calixta. Il terminera en prenant à l’abordage le trois-mâts anglais Anne.

Joseph, secondé par son frère Ange, prend le commandement, pour une longue croisière, de La Miquelonnaise construite pour lui être confiée. Ce trois-mâts de 200 tonneaux, 16 canons et 154 hommes d’équipage, ramènera trois bâtiments anglais: L’afred, « Le Commerce of London et L’Alerte. Il coule Le Three Friendet embarque son équipage. Ensuite, il prendra Le Badajoz, Le Regent, Le George Dorothy puis Le Samuel et le Joly Cutter.

L’amirauté anglaise décide de faire cesser cette succession de prise de Joseph Pradere-Niquet et donne l’ordre à trois frégates anglaise : le « Cerf », le « Rothe » et « l’Unicorn », d’arraisonner la « Miquelonnaise ». Après 10 jours de chasse, Joseph est rejoint et ne peut lutter contre les trois frégates puissamment armées de leurs 60 canons. Il amène « pavillon »le 27 janvier 1814. Ses armateurs Fourchon et Amiel le font rapatrier en France en payant une lourde rançon.

La Guerre de course étant terminée, Joseph Pradere-Niquet commandera au commerce. Il meurt le 23 décembre 1825 des suites d’une mauvaise fièvre contractée à bord du malouin « La Perle » en Sierra Leone.

L’ensemble des canons pris par Joseph Pradere-Niquet peut-être estimé à 350 pièces pour 30 bâtiments anglais.




* Guillaume-Marie Angenard

Corsaire français né le 22 décembre 1776 à Saint-Malo et mort en 1837 à Saint-Servan.

Dernier né d’une famille modeste de sept enfants, son père Jacques Angenard est un soldat invalide et sa mère Anne-Charlotte de Lisle, une domestique.

Ses débuts s’apparentent à ceux de Robert Surcouf. C’est en effet en 1790 qu’il fait ses débuts dans l’océan Indien : négrier sur Le Bon Ménage en compagnie de son frère Denis, la Peggy, le Sans-Culotte et le Navigateur, il est corsaire sur le Cerf,devenu la Revanche, l’Amphitrite de François-Thomas Le Même, et le Va-Tout avant de rentrer en France sur un navire de l’État, la Seine, en 1798.

Au cours de ces neuf années, il exerce à peu près toutes les fonctions possibles à bord d’un bâtiment : construction, intendance, mâture, observation, conduite de l’équipage … Il prend part à quatre combats, dont le dernier sur la Seine. Il prend part à la capture de onze bâtiments dont celle d’un galion espagnol pris par l’Amphitrite près du cap de Bonne-Espérance. Il est fait prisonnier à deux reprises : en 1794 sur la Revanche – ce qui lui vaut dix-huit mois de captivité à Calcutta – puis en 1796 sur le Navigateur, mais il réussit à s’évader à la nage.

Rentré en France, il épouse Jeanne Rendu, une marchande. Le couple habite Saint-Servan où naissent trois garçons et deux filles. Angenard fait la course dans la Manche sur la Providence et le Héros de René Rosse, ainsi que sur l’Hirondelle et l’Aventurier. En 1803, il est nommé capitaine de la Magdeleine. Entre 1798 et 1803, il participe à cinq combats et à la prise de huit navires dont la Naïade capturée à l’abordage. Il est fait prisonnier à trois reprises notamment à l’issue du violent combat entre l’Hirondelle et le Télégraphe. Conduit en Angleterre, il vole un bateau de plaisance et débarque à Cherbourg en mars 1799. Fait prisonnier sur le Héros, il tente une nouvelle évasion en faisant un trou dans les latrines du ponton anglais.

Sous le Premier Empire, il repart dans l’océan Indien avec la Caroline sous Nicolas Surcouf, qui lui confie la prise le Fame. Il passe ensuite sur le Gustave dont il est le commandant en second. Il prend part à cinq prises et trois combats. Après six mois de captivité à Madras puis en Chine, il est transféré en Angleterre où il reste sur les pontons de 1806 à 1810. Il tente de s’enfuir à six reprises avant de voler un cotre avec lequel il rentre à Port-en-Bessin. Il est capitaine de la Vénus en 1810, lieutenant sur la Miquelonnaise de Pradère-Niquet en 1812, puis capitaine du Spéculateur en 1813.

Cinq prises et cinq combats marquent cette période où il est blessé deux fois sur le Spéculateur. Fait prisonnier sur la Vénus et sur le Spéculateur, il fait encore trois tentatives de fuite dont seule la dernière réussit.

En une vingtaine d’années d’activité, il présente un bilan exceptionnel : dix-sept combats, vingt-neuf prises et huit années de captivité au total. Il a manqué une dizaine d’évasions mais en a réussies cinq. Il a reçu trois blessures, dont la dernière très grave. Il n’obtient aucune décoration mais bénéficie finalement, en 1820, d’une petite pension pour ses blessures. Après neuf voyages au commerce vers l’Île de France, à partir de 1817, il cesse de naviguer en 1833 et décède quatre ans plus tard.




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Vous pensez être un descendant de Capitaine Corsaire ?

L’Association n’effectue pas de recherches généalogiques,

 mais elle possède une base de données sur les capitaines corsaires, du 14e siècle à 1815le répertoire comporte actuellement 6014 noms.

Cette base de données a été réalisée depuis plusieurs années par le secrétaire général de l’association à partir de nombreuses sources imprimées et complétée par des recherches personnelles. Y sont inscrits les Capitaines des Navires Corsaires de tous les ports de France ainsi que ceux de l’Océan Indien et des Antilles.

On y trouve aussi les Capitaines ayant reçu des autorisations de course des Ducs de Bretagne ou de la Ville de Saint-Malo lors de sa période d’indépendance 1590-1594.

En consultant le « Site de l’Association » :

 http://www.descendants-capitainescorsaires.org

Vous pouvez ainsi, en indiquant dans le cadre prévu à cet effet, le nom d’un ancêtre, présumé Capitaine Corsaire, savoir s’il est inscrit ou non dans ce répertoire

Le Formulaire d’Adhésion – Pièces à joindre à la demande :

– Justificatif d’identité : Copie intégrale de l’acte de naissance avec mentions ou photocopie du livret de famille des parents,pages mariage des parents et page naissance de l’intéressé ou photocopie du livret de famille du demandeur pages mariage.

– État des services de chaque Capitaine Corsaire référencé , avec les dates de campagne et les noms des navires d’après les rôles d’équipage, congés ou commissions, rapports de capitaines, compte-rendus du Tribunal des Prises etc… En cas de difficultés, consulter la Commission des Preuves.

– Filiation ascendante du demandeur , indiquer les dates et lieux de naissance, mariage, décès, de chaque degré et fournir un acte filiatif par génération.

La Commission des Preuves de l’Association exige une demande d’adhésion écrite accompagnée des justificatifs nécessaires :

1-La filiation complète, basée sur des actes d’Etat-Civil et pour la France avant 1789, des extraits des registres paroissiaux.

2-La présentation de documents établissant la réalité de l’activité corsaire de l’ancêtre Capitaine : Lettres de marque – Rôles d’équipage – Congés et commissions – Compte-rendus du Tribunal des Prises – Liquidations de campagne – Rapports des capitaines – Relevés matriculaires…

Ces documents peuvent être obtenus dans les Services Historiques de la Marine – Fort de Vincennes, Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon, les Archives Municipales des ports concernés, les Archives Départementales, le Fonds Marine des Archives Nationales…

La Commission des Preuves vérifie l’exactitude et la véracité des documents présentés .Elle peut admettre aussi les Capitaines en second et les Capitaines de prise.

Une cotisation annuelle est exigée pour faire partie de l’ A.D.C.C.

Pour d’autres renseignements ou l’envoi d’un formulaire d’adhésion, adressez un courrier par voie postale avec une enveloppe timbrée pour la réponse à :

A.D.C.C. BP 40025 35401 SAINT-MALO Cedex







 

 Sources :

 

http://www.descendants-capitainescorsaires.org/admission.php
http://www.netmarine.net/bat/fregates/primaug/celebre.htm

http://www.bextv.fr
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hervé_de_Portzmoguer
http://www.migrations.fr/corsairesmanche.htm
http://www.babelio.com/auteur/Patrick-Villiers/98795
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_corsaires
http://www.expotem.fr/2012/02/herve-de-portzmoguer/
http://www.pirates-corsaires.com/definitions.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_cap_Finisterre_(1509)
http://musee.trochu.perso.neuf.fr/jean_georges_michel.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tape_de_bouche
http://fr.wikipedia.org/wiki/Passerelle_(maritime)
http://primauguet.weebly.com/les-compagnies.html
http://primauguet.weebly.com/les-compagnies.html
http://www.larmesblanches.info/spip.php?article492
http://www.phase-iroise.fr/spip.php?page=article-imprim&id_article=117
http://jdb.marine.defense.gouv.fr/index.php/post/2009/03/24/Secteur-Détection-Sous-Marine






 

 

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