Saint-Brieuc
Cérémonie Commémorative de
l’Appel Historique du général de Gaulle du 18 juin 1940
L’Appel du 18 Juin est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940.
Ce texte est un appel aux armes où de Gaulle incite à ne pas cesser le combat contre le Troisième Reich et où il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole. La version sonore de ce discours, que l’on peut encore écouter de nos jours, est celle de l’Appel du 22 juin 1940,
l’enregistrement de l’Appel du 18 Juin n’ayant pas été effectué
Aurore Soun – Thècle Bourhis, élèves du collège Jean Macé et du Lycée Saint-Charles, lauréates du Concours de la Résistance et de la Déportation 2016-2017, vont avoir l’honneur de lire l’Appel du 18 juin
Le colonel (h) Bernard Lixon Président du Comité des Côtes d’Armor des Membres de la Légion d’Honneur
Bruno Joncour maire de Saint-Brieuc
Un uniforme que l’on voit rarement en Bretagne. Le 13e bataillon de chasseurs alpins, 13e BCA, qui est une unité militaire d’infanterie de l’Armée de terre française, spécialisée dans le combat en montagne
Le lever des Couleurs est assuré par un ancien parachutiste
Le Colonel Philippe Fin commandant le Groupement de gendarmerie départementale des Côtes d’Armor
Le Lieutenant-colonel Philippe Perret – délégué militaire départemental des Côtes-d’Armor
Yves Le Breton Prefet des Côtes d’Armor
Le Commandant Sébastien Saquet – SDIS
supervise 18 centres de secours de l’est du département, représente le colonel Stéphane Morin directeur du Service départemental d’incendie et de secours
Le Commisaire de Police Philippe Surlapierre
De Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 avec l’intention de négocier avec les Britanniques, alliés de la France, la poursuite de la guerre, après avoir exposé son plan à Paul Reynaud. Il rencontre le Premier ministre britannique, Winston Churchill, dans l’après-midi. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat même en cas de capitulation du gouvernement installé à Bordeaux.
Il émet le souhait de pouvoir s’exprimer à la radio dès que la nouvelle de la capitulation tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC.
Dans la soirée du 17, l’écho du discours du maréchal Pétain, nouveau chef du gouvernement français, parvient à Londres.
Ce dernier annonce qu’il faut cesser le combat et son intention de demander à l’ennemi la signature d’un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent dès lors que le second s’exprimera dès le lendemain sur les ondes, mais le Premier ministre devra écarter les réticences de certains membres du cabinet,
notamment Lord Halifax et les anciens Munichois, qui veulent encore ménager le gouvernement Pétain et attendre de voir s’il va effectivement signer l’armistice
Dans l’après-midi du 18, Élisabeth de Miribel tape à la machine le texte du discours, dont le général de Gaulle a rédigé un premier brouillon dès le 17 juin à Bordeaux au petit matin. Élisabeth de Miribel est l’arrière-petite-fille du troisième président de la République française Patrice de Mac-Mahon.
Dès la déclaration de la guerre en septembre 1939, elle se présente volontairement au ministère des Affaires étrangères et est affectée à Londres au sein de la « mission française de guerre économique » que dirige l’écrivain et diplomate Paul Morand.
En juin 1940, au moment de la Bataille de France, elle décide qu’elle ne reviendra pas en France une fois l’armistice signé. Le 17 juin, elle est sollicitée par Geoffroy Chodron de Courcel, un ami de jeunesse, qui est alors aide de camp du général de Gaulle, arrivé le matin même à Londres, pour effectuer des travaux de secrétariat : sa première tâche sera de taper à la machine le texte de l’Appel du 18 juin 1940.
Elle raconte dans son autobiographie : « Je me suis retrouvée devant une machine à écrire, alors que je tapais fort mal, et devant des feuilles manuscrites très difficiles à déchiffrer. J’étais installée dans une chambre, à côté de la salle à manger. Le Général s’est absenté une partie de la matinée.
Il est sorti pour déjeuner. Mon vrai travail a commencé vers trois heures. Je m’applique laborieusement à lire un texte finement écrit et surchargé de ratures. Je dois le recopier, au propre, à la machine.
Ces mots vont constituer une page d’histoire. Je ne le sais pas encore.
Pourtant j‘ai l’obscur pressentiment de participer à un événement exceptionnel.
Je n’ai pas entendu l’Appel ce soir-là ! »
De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC à Broadcasting House à 18 heures, heure locale, le mardi 18 juin 1940, discours annoncé dans le programme de la BBC à 20 h 15 et diffusé à 22 h.
C’est un appel à la poursuite du combat aux côtés des alliés britanniques.
Pour le général de Gaulle, la bataille de France, qui vient certes d’être gagnée par les Allemands, ne signifie pas la fin de la guerre.
Car « cette guerre est une guerre mondiale » et la France pourra s’appuyer sur la force industrielle de ses alliés et notamment celle des États-Unis. S’adressant aux soldats français, ce message d’espoir se termine par un appel à la « résistance », dont la flamme « ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas », faisant entrer le terme dans le vocabulaire politique du XXe siècle.
Pour autant, contrairement à une idée courante, l’Appel du 18 Juin n’est pas une invitation générale à constituer des réseaux de résistance sur le territoire français. En militaire, de Gaulle s’adresse avant tout, et de manière explicite, aux militaires, officiers et soldats et aux spécialistes des industries de l’armement, ingénieurs et ouvrier, en les appelant à appuyer l’effort de guerre du Royaume-Uni.
En effet, l‘Union soviétique, pacte germano-soviétique et les États-Unis, en position de neutralité, n’étaient pas alors engagés à soutenir la France
Mais surtout, ainsi qu’en atteste la seule retranscription établie, en allemand, par les services d’écoutes helvétiques, l’Appel, tel qu’il a donc été diffusé ce 18 juin, ne se présente pas comme une rupture avec le gouvernement français : « Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables un cessez-le-feu était possible. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France, la lutte devait continuer »
Le général de Gaulle explique dans ses Mémoires de Guerre les raisons qui lui ont fait ménager le gouvernement français dans son appel :
« Pourtant, tout en faisant mes premiers pas dans cette carrière sans précédent, j’avais le devoir de vérifier qu’aucune autorité plus qualifiée que la mienne ne voudrait s’offrir à remettre la France et l’Empire dans la lutte. Tant que l’armistice ne serait pas en vigueur, on pouvait imaginer, quoique contre toute vraisemblance, que le gouvernement de Bordeaux choisirait finalement la guerre.
N’y eût-il que la plus faible chance, il fallait la ménager.
C’est pour cela que, dès mon arrivée à Londres, le 17 après-midi, je télégraphiai à Bordeaux pour m’offrir à poursuivre, dans la capitale anglaise, les négociations que j’avais commencées la veille au sujet du matériel en provenance des États-Unis, des prisonniers allemands et des transports vers l’Afrique»
Par ailleurs, l’Appel n’est entendu que par peu de Français.
En effet, les troupes étaient prises dans la tourmente de la débâcle, quand elles ne poursuivaient pas le combat, tout comme la population civile.
Les plus avertis n’en entendent parler que les jours suivants, dans la presse britannique en particulier, ou par ouï-dire. L‘information est également reprise dans certains journaux français, Le Petit Marseillais, Le Progrès de Lyon et étrangers.
Ce n’est donc qu’ultérieurement, après avoir lancé d’autres appels encourageant les Français de la métropole, de l’empire et du monde entier à résister, que ce discours sera notoirement connu.
Par sa médiatisation, la condamnation à mort du général de Gaulle par le tribunal militaire permanent de la 13e région, siégeant à Clermont-Ferrand, le 2 août 1940 suivant, a largement contribué à le faire connaître en France ; l’information paraît ainsi en une de Paris-Soir et du Figaro.
L’Appel du 18 Juin marque néanmoins le début de la France libre qui, formée uniquement de volontaires, au début très peu nombreux, poursuit le combat sur terre, sur mer et dans les airs auprès des Britanniques et représente, face au régime de Vichy, la France qui se bat.
L’évasion la plus impressionnante fut celle de l’île de Sein au nombre de 133 pêcheurs.
Le général de Gaulle vint rendre hommage à l’épopée patriotique des Sénans en 1946 et en 1970
Le général de Gaulle dans son jardin de la Boisserie à Colombey-les-Deux-Églises
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L’Orchestre d’Harmonie de Saint-Brieuc
interprète le Chant des Partisans
Yves Le Breton Préfet des Côtes d’Armor procède à la lecture du message ministériel
couronne de fleurs offerte par
le président de l’association costarmoricaine de la Fondation de la France Libre
Bruno Joncour maire de Saint-Brieuc
Yves le Breton Préfet des Côtes d’Armor
L’Orchestre d’Harmonie de Saint-Brieuc interprète « La Marseillaise »
Salut des Autorités aux porte-drapeaux
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Appel_du_18_Juin
https://fr.wikipedia.org/wiki/13e_bataillon_de_chasseurs_alpins
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_de_Miribel
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